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Cervidés (Cervidae)


Les Cervidae constituent une famille de mammifères ruminants regroupant de nombreuses espèces emblématiques, dont le cerf élaphe, l’orignal, le chevreuil et le renne. Répartis sur plusieurs continents, ces ongulés se distinguent par leur importance écologique et culturelle. La famille se caractérise par la présence de bois, structures osseuses ramifiées propres aux mâles chez la majorité des espèces, qui tombent et repoussent chaque année. Leur diversité morphologique et comportementale reflète une grande capacité d’adaptation à des milieux très variés, allant des forêts tempérées aux toundras arctiques, jusqu’aux montagnes et savanes. Leur rôle dans les écosystèmes, en tant qu’herbivores et proies principales de nombreux prédateurs, en fait un groupe essentiel à l’équilibre naturel.


Cervidae
Les Cervidae
Auteur original: Richard Lydekker
CC0 (Domaine public)



DESCRIPTION

Les cervidés présentent une grande variabilité morphologique, allant du minuscule pudu, qui pèse à peine une dizaine de kilogrammes, au majestueux élan, pouvant dépasser 700 kg.

La caractéristique la plus remarquable de cette famille est la présence de bois, portés exclusivement par les mâles, à l’exception notable du renne dont les femelles en sont également pourvues. Ces bois, constitués d’os, tombent et repoussent annuellement, ce qui constitue un phénomène biologique unique parmi les mammifères. Leur taille et leur complexité varient selon les espèces et l’âge des individus, jouant un rôle majeur dans la compétition sexuelle et l’attraction des femelles.

Le corps des cervidés est généralement élancé, avec de longues pattes adaptées à la course et au saut. Leur pelage, souvent saisonnier, leur assure un camouflage efficace, passant du brun-roux estival à des teintes plus ternes en hiver. Leur tête, dotée de grands yeux et d’un odorat développé, illustre leur vigilance permanente face aux prédateurs.


Cervidae especes
Différentes espèces de cervidés
Auteur: Brown Thomas
CC0 (Domaine public)

HABITAT

Les cervidés possèdent une répartition très vaste, couvrant une grande partie de l’hémisphère nord ainsi que certaines régions d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est. On les retrouve depuis les zones arctiques, comme le renne dans la toundra, jusqu’aux forêts tropicales humides où vivent les muntjacs et les pudus.

Leur capacité d’adaptation écologique est impressionnante : certains, comme le cerf élaphe, prospèrent aussi bien dans les forêts tempérées que dans les milieux ouverts, tandis que d’autres, comme le cerf huppé ou le muntjac, préfèrent des forêts denses.

Leur distribution reflète également l’influence humaine, car de nombreuses espèces ont été introduites dans des régions où elles n’existaient pas naturellement, comme le cerf axis en Australie ou le cerf élaphe en Nouvelle-Zélande. Les habitats des cervidés se définissent par la disponibilité de végétation herbacée, de feuillage et de zones de refuge, conditions essentielles à leur survie. Leur large répartition illustre leur succès évolutif, bien que certaines espèces soient aujourd’hui menacées par la destruction des habitats et la fragmentation écologique.


Cervidae distribution
     Carte de répartition des cervidés
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

ÉCOLOGIE

Le régime alimentaire des cervidés est exclusivement herbivore, variant considérablement en fonction des saisons et de la disponibilité des ressources. Ces animaux se nourrissent d'une grande variété de végétaux, y compris des herbes, des feuilles, des bourgeons, des écorces et des fruits. Grâce à un système digestif très efficace, ils peuvent extraire un maximum de nutriments de la cellulose. Par exemple, le renne a une capacité unique à digérer les lichens, ce qui est vital pour sa survie dans les climats froids. Cette diversité alimentaire leur permet de minimiser la compétition avec d'autres herbivores et d'influencer directement la composition de la flore de leur habitat, jouant ainsi un rôle écologique majeur.

La reproduction des cervidés est orchestrée par le rut, une période de l'année souvent à l'automne, durant laquelle les mâles, armés de leurs bois, s'affrontent violemment pour l'accès aux femelles. Ces combats spectaculaires déterminent la hiérarchie et le succès reproductif, permettant aux mâles dominants de s'approprier un harem de femelles. Après une gestation d'environ six à huit mois, les femelles donnent naissance à un ou deux faons, qui sont immédiatement dotés d'un pelage tacheté pour un camouflage efficace. Les mères investissent un soin intense pour protéger et nourrir leurs petits jusqu'à leur sevrage.

Le comportement social des cervidés est également très diversifié. Certaines espèces comme le chevreuil sont majoritairement solitaires, tandis que d'autres, comme les rennes, se regroupent en immenses troupeaux pour les migrations. Ils communiquent à l'aide de vocalisations, de marquages olfactifs et de postures. La plupart des espèces sont crépusculaires ou nocturnes pour échapper aux prédateurs. Leur grande agilité et leur capacité à fuir rapidement grâce à leurs bonds puissants sont des atouts essentiels pour leur survie. Les groupes sociaux se séparent souvent en dehors de la période de reproduction, les mâles et les femelles formant des unités distinctes.

Les cervidés sont des proies majeures pour de nombreux prédateurs à travers le monde. En Eurasie, ils sont chassés par les loups, les ours bruns et les lynx, tandis qu'en Amérique, le puma et le jaguar sont leurs principaux ennemis. Les jeunes faons sont aussi la cible de prédateurs plus petits, comme les renards. Pour survivre, les cervidés utilisent leur vitesse, leur vigilance et leur capacité à se camoufler. Le fait de vivre en troupeaux offre également une meilleure protection. La prédation est un mécanisme naturel crucial qui régule l'équilibre de leurs populations.


Cervidae pudu
Le pudu est le plus petit cervidé du monde
© Paula Pérez Riveros - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

RÔLE DANS LES ÉCOSYSTÈMES

Dans toute leur aire de répartition, les cervidés représentent une source importante de nourriture pour de nombreux prédateurs. Par exemple, dans le parc Algonquin au Canada, les loups consomment en majeure partie des cerfs de Virginie.

Les cervidés jouent un rôle essentiel dans la structure et la fonction des écosystèmes dans lesquels ils résident et il fut prouvé que certaines espèces peuvent modifier la densité et la composition des végétaux locaux. La recherche de nourriture par les cervidés peut avoir un impact significatif sur la succession des plantes et leur diversité est plus grande dans les zones moins riches. Lorsqu'ils n'ont pas à chercher leur nourriture, les cervidés peuvent augmenter la qualité des habitats pour les autres habitants.

Bien que les cervidés puissent être l'hôte de nombreuses espèces de bactéries pathogènes et de protozoaires en plus des champignons anaérobies, certaines classes similaires de micro-organismes sont l'une des raisons principales que les cervidés sont aussi abondants et diversifiés qu'ils le sont aujourd'hui. Les bactéries représentent entre 60 et 90 % des microbes présents dans le système gastro-intestinal du ruminant et l'aident ainsi à décomposer la cellulose. Les protozoaires ciliés représentant 10 à 40 % de la communauté microbienne présente dans la panse et l'aide à décomposer la cellulose tout en nourrissant d'amidon les protéines et les bactéries. La présence de champignons anaérobies dans la panse n'a été observée que depuis le début des années 1970. Ces champignons représentent entre 5 et 10 % des microbes présents dans la panse et on pense qu'ils sont présents afin d'aider à briser la paroi cellulaire des matières végétales ingérées. Les bactéries et les protozoaires qui passent de la partie supérieure jusque dans les régions inférieures du tube digestif représentent une partie importante de l'azote alimentaire exigée par leur hôte.


Cervidae elan
L'élan est le plus grand cervidé actuel
© Whyislebron - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

ÉVOLUTION

L'évolution des cervidés est un processus complexe qui a débuté il y a des millions d'années, aboutissant à la diversité que l'on connaît aujourd'hui.

Les premiers ancêtres des cervidés sont apparus il y a environ 35 millions d'années au cours de l'Oligocène. Ces créatures primitives, comme l'Eumeryx en Asie, étaient de petite taille et ne possédaient pas encore de bois. Leurs fossiles montrent qu'ils étaient des herbivores terrestres, similaires aux premiers ruminants. C'est au Miocène, il y a environ 20 millions d'années, que les premiers cervidés dotés de bois rudimentaires sont apparus, marquant une étape clé de leur évolution. Les premiers bois étaient de simples excroissances osseuses, qui se sont complexifiées au fil du temps pour devenir les structures ramifiées et imposantes que l'on observe aujourd'hui. Cette diversification est en partie liée à l'expansion des forêts et des prairies à cette époque, offrant de nouveaux habitats et de nouvelles niches écologiques.

Au fil de leur évolution, les cervidés ont développé de nombreuses adaptations morphologiques et comportementales pour survivre dans des environnements variés. La principale adaptation est le développement des bois caducs, qui jouent un rôle crucial dans les compétitions entre mâles pour la reproduction. Cette caractéristique a permis une sélection sexuelle forte, favorisant les individus avec des bois plus grands et plus complexes.

Un autre aspect de leur évolution est la radiation adaptative, qui a conduit à l'apparition de lignées distinctes adaptées à des climats et des habitats spécifiques :

* Les Cervinae (cerfs du Vieux Monde), comme le cerf élaphe, ont évolué en Europe et en Asie, s'adaptant à des environnements forestiers.

* Les Capreolinae (cerfs du Nouveau Monde), incluant le cerf de Virginie et l'élan, ont colonisé l'Amérique du Nord et du Sud, chacun s'adaptant à des écosystèmes allant de la toundra aux forêts tropicales. Le renne (ou caribou), un membre de cette sous-famille, a développé une tolérance extrême au froid, ainsi que la capacité pour les femelles de porter des bois, ce qui est unique chez les cervidés.

* Les Hydropotinae (hydropote) représentent une lignée très ancienne qui s'est séparée tôt des autres cervidés. Ils n'ont pas de bois mais des canines proéminentes qui servent dans les confrontations.

L'évolution des cervidés continue, influencée par des facteurs comme les changements climatiques et la pression humaine. Leur histoire est une illustration parfaite de l'adaptabilité et de la diversité de la vie.


Cervidae evolution
Évolution des cervidés
Source: Researchgate

STATUT

L'IUCN dresse la liste de 56 espèces de cervidés sur sa Liste rouge des espèces menacées, dont 2 sont considérées comme "éteintes" (EX) et une "en danger critique" (CR). Sur les 53 espèces restantes, 8 sont classées "en danger" (EN), 16 comme "vulnérable" (VU) et les dernières sont répertoriées soit comme "préoccupation mineure" (LC) ou comme "données insuffisantes" (DD). La CITES, quant à elle, répertorie 25 espèces en Annexe I.

Bon nombre de populations de cervidés sont sur le point de disparaître à cause plusieurs menaces. Selon l'IUCN, les principales causes d'extinction sont la perte de leur habitat, la chasse et la compétition engendrée par l'agriculture et l'élevage avec les animaux domestiques et les espèces dites invasives. En outre le réchauffement climatique a forcé certaines espèces à se déplacer vers les pôles comme c'est le cas pour l'élan qui est un composant important de l'écosystème boréal. Depuis le milieu des années 1980, des études démographiques de cette espèce ont révélé des déclins importants de population au sud de son aire de répartition à cause de l'augmentation des températures.

De plus, le changement climatique a permis aux espèces plus méridionales de se déplacer vers les pôles augmentant ainsi la concurrence et les risques de maladies entre les espèces (par exemple le cerf de Virginie et l'élan).

Enfin, il faut savoir que les cervidés sont une source importante de nourriture pour un bon nombre de carnivores. Si les populations de cervidés devaient continuer à décliner, il en sera de même pour les animaux qui en dépendent.


Cervidae illustration
Illustration d'une harde de cervidés
Auteur: Richard Lydekker
CC0 (Domaine public)

CULTURE

Les cervidés occupent une place importante dans les cultures du monde entier, souvent vénérés pour leur élégance, leur force et leurs bois majestueux.

Symbolisme et mythologie

Les cervidés sont de puissants symboles. Le cerf, en particulier, est souvent associé à la vigueur masculine, à la fertilité et à la régénération en raison de ses bois qui tombent et repoussent chaque année. Dans la mythologie celtique, le dieu Cernunnos, souvent représenté avec des bois de cerf, est le maître des animaux et le symbole de la nature sauvage et de la fertilité. En Asie, le cerf est un symbole de longévité et de prospérité. Dans de nombreuses cultures autochtones d'Amérique du Nord, le caribou ou le cerf est considéré comme un esprit guide ou un animal totem, respecté pour sa force et son endurance.

Représentations artistiques

Depuis la préhistoire, les cervidés sont omniprésents dans l'art. Les peintures rupestres de Lascaux et d'Altamira témoignent de l'importance de ces animaux pour les chasseurs-cueilleurs. Au fil des siècles, ils sont devenus des sujets récurrents dans la peinture, la sculpture et la littérature. Au Moyen Âge, la chasse au cerf était un symbole de noblesse et de chevalerie, et les cerfs étaient représentés sur les blasons et les tapisseries. Les trophées de chasse, tels que les bois montés, sont encore aujourd'hui des objets décoratifs qui symbolisent la puissance et le statut.

Folklore et traditions

Les cervidés sont aussi au coeur de nombreux contes, légendes et traditions. L'exemple le plus connu est sans doute la légende du Père Noël et de ses rennes, qui tire son origine du folklore nordique. Dans d'autres traditions, comme en Russie et dans certaines cultures scandinaves, le renne est une source de nourriture, de vêtements et de transport, ce qui en fait un animal essentiel à la survie des peuples autochtones. Leur présence dans les fables et contes pour enfants leur confère souvent un rôle sage ou majestueux, illustrant leur place durable dans l'imaginaire collectif.


Cervidae gravure ancienne
Gravure ancienne de deux cervidés
© Sebastian Münster - Münster's sights and views
CC0 (Domaine public)

LES ESPÈCES

La famille des cervidés est divisée en trois sous-familles réparties en cinquante-six espèces distinctes. Celles-ci sont elles-mêmes divisées en dix-huit genres différents (dix-neuf selon les sources). Retrouvez ci-dessous toutes les espèces apparentées à la famille des cervidés :


* Capreolinae

* Alces

* Orignal - Alces alces


* Blastocerus

* Cerf des marais - Blastocerus dichotomus


* Capreolus

* Chevreuil - Capreolus capreolus

* Chevreuil d'Asie - Capreolus pygargus


* Hippocamelus

* Huemul - Hippocamelus bisulcus

* Taruca - Hippocamelus antisensis


* Mazama

* Daguet brun d'Amazonie - Mazama nemorivaga

* Daguet brun du Yucatan - Mazama pandora

* Daguet d'Amérique Centrale - Mazama temama

* Daguet gris - Mazama gouazoubira

* Daguet nain du Brésil - Mazama nana

* Daguet nain péruvien - Mazama chunyi

* Daguet rouge - Mazama americana

* Daguet rouge nain - Mazama rufina

* Daguet roux - Mazama bricenii

* Petit daguet rouge - Mazama bororo


* Odocoileus

* Cerf de Virginie - Odocoileus virginianus

* Cerf mulet - Odocoileus hemionus


* Ozotoceros

* Cerf des pampas - Ozotoceros bezoarticus


* Pudu

* Pudu du nord - Pudu mephistophiles

* Pudu du sud - Pudu puda


* Rangifer

* Renne - Rangifer tarandus


* Cervinae

* Axis

* Cerf axis - Axis axis

* Cerf Calamian - Axis calamianensis

* Cerf cochon - Axis porcinus

* Cerf de Kuhl - Axis kuhlii


* Cervus

* Cerf de Thorold - Cervus albirostris

* Cerf élaphe - Cervus elaphus

* Cerf élaphe de Tarim - Cervus hanglu

* Cerf sika - Cervus nippon

* Wapiti - Cervus canadensis


* Dama

* Daim - Dama dama

* Daim de Perse - Dama mesopotamica


* Elaphodus

* Cerf huppé - Elaphodus cephalophus


* Elaphurus

* Cerf du père David - Elaphurus davidianus


* Muntiacus

* Cerf aboyeur - Muntiacus muntjak

* Muntjac de Fea - Muntiacus feae

* Muntjac de Pu Hoat - Muntiacus puhoatensis

* Muntjac de Putao - Muntiacus putaoensis

* Muntjac de Reeves - Muntiacus reevesi

* Muntjac de Roosevelt - Muntiacus rooseveltorum

* Muntjac de Sumatra - Muntiacus montanus

* Muntjac du Gongshan - Muntiacus gongshanensis

* Muntjac du Truong Son - Muntiacus truongsonensis

* Muntjac géant - Muntiacus vuquangensis

* Muntjac jaune de Bornéo - Muntiacus atherodes

* Muntjac noir - Muntiacus crinifrons

* Muntjac rouge du Nord - Muntiacus vaginalis


* Rucervus

* Barasingha - Rucervus duvaucelii

* Cerf d'Eld - Rucervus eldii

* Cerf de Schomburgk - Rucervus schomburgki


* Rusa

* Cerf des Philippines - Rusa marianna

* Cerf du Prince Alfred - Rusa alfredi

* Cerf rusa - Rusa timorensis

* Sambar - Rusa unicolor


* Hydropotinae

* Hydropotes

* Hydropote - Hydropotes inermis

À savoir que le cerf de Thorold était auparavant classé dans un genre distinct, le genre Przewalskium, qui est toujours d'actualité pour bon nombre d'organismes. La liste ci-dessus suit celle donné par l'IUCN.


CLASSIFICATION


Fiche d'identité
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
Super-classeTetrapoda
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreArtiodactyla
FamilleCervidae
Décrit parGeorg August Goldfuss
Date1820

SOURCES

* Liens internes

CITES

iNaturalist

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

Parc Animalier de Sainte-Croix

ResearchGate

Welcome Collection

Wikimedia Commons

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