Cerf des Philippines (Rusa marianna)
Le cerf des Philippines (Rusa marianna) est un mammifère herbivore appartenant à la famille des Cervidae. Endémique de l’archipel philippin, il se distingue par sa petite taille par rapport à d'autres cerfs asiatiques, ce qui le rend parfaitement adapté à la vie dans les forêts denses de son habitat. Sa répartition géographique couvre plusieurs îles, où il occupe une variété d'écosystèmes, des plaines côtières aux montagnes intérieures, bien qu'il soit plus couramment observé dans les forêts tropicales humides. Espèce menacée, la préservation du cerf des Philippines est une préoccupation majeure en raison des menaces croissantes qui pèsent sur lui, telles que la destruction de son habitat et la chasse excessive.
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All rights reserved (Tous droits réservés)Le cerf des Philippines présente une morphologie caractéristique des cervidés insulaires, marquée par une stature moyenne mais robuste. Les mâles mesurent généralement entre 100 et 150 centimètres de long, pour une hauteur au garrot avoisinant les 70 à 80 centimètres, et un poids variant de 40 à 60 kilogrammes. Les femelles sont plus petites et plus légères, ce dimorphisme sexuel étant accentué par la présence des bois uniquement chez les mâles. Ces bois, qui tombent et repoussent chaque année, sont relativement simples comparés à ceux d’autres cervidés : ils se composent de deux ou trois andouillers, rarement davantage, ce qui reflète une adaptation évolutive aux habitats forestiers denses où des bois trop ramifiés seraient un handicap.
Le pelage du cerf philippin est brun sombre à brun-gris, parfois plus clair sur la face ventrale et l’intérieur des membres. Il peut varier légèrement selon les saisons, mais demeure moins contrasté que celui d’autres cervidés, probablement en lien avec une sélection naturelle favorisant le camouflage dans les sous-bois tropicaux. La tête est courte, dotée de grands yeux sombres et de longues oreilles mobiles qui lui permettent de détecter les prédateurs.
Les membres sont relativement courts mais puissants, ce qui facilite les déplacements dans les zones accidentées et les forêts épaisses. La queue est courte et discrète. Sa morphologie générale traduit une adaptation réussie à un environnement insulaire contraignant, où la fuite rapide n’est pas toujours possible et où la discrétion et l’agilité deviennent des atouts essentiels pour la survie.
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Le cerf des Philippines est endémique des Philippines et est présent dans la majeure partie du pays, à l'exception de la région faunique de Negros-Panay, des groupes de Babuyan/Batanes, de la région faunique de Palawan, de la région faunique de Sulu et d'autres îlots isolés. L'espèce a été observée à Luzon, Polillo et Catanduanes; Mindoro; Samar, Leyte, Biliran (où elle est aujourd'hui éteinte), Bohol (où elle est peut-être éteinte), Mindanao et les îles Basilan, et Marinduque (où elle pourrait également être éteinte), mais elle est apparemment absente des îles Dinagat et Siargao. Sa répartition est très fragmentée sur la plupart des îles où elle survit, et sa distribution était sans doute plus étendue par le passé.
Des populations ont été introduites sur les îles Guam, Mariannes et Carolines, dans le Pacifique occidental L'espèce a été introduite sur les îles Ogasawara (= Bonin) (Japon) à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle par des navires espagnols, mais y a disparu vers 1925; elle y a été réintroduite depuis Guam après la Seconde Guerre mondiale, mais n'y est plus présente actuellement.
Cette espèce était autrefois présente du niveau de la mer jusqu'à au moins 2 900 m d'altitude, dans les forêts primaires et secondaires. La sous-espèce de Mindoro (Rusa marianna barandana) fréquente également les prairies ouvertes, où elle pourrait persister (bien qu'elle ait besoin d'un minimum de parcelles forestières). Cependant, il s'agit d'une espèce forestière qui se nourrit dans les prairies.
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CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)L'alimentation du cerf des Philippines est celle d'un herbivore généraliste, capable de consommer une grande variété de végétaux disponibles dans son habitat forestier. Son régime alimentaire se compose principalement de feuilles, de jeunes pousses, de fruits tombés, de graminées et de divers types de plantes herbacées. Il est capable de s'adapter aux changements de saison et à la disponibilité de la nourriture, ce qui est un avantage dans un environnement où les ressources peuvent fluctuer.
Ce cerf se nourrit souvent à l'aube et au crépuscule, des moments où la température est plus clémente et le risque de prédation est moindre. Il passe une grande partie de son temps à brouter le sous-bois, utilisant son odorat pour localiser les aliments les plus nutritifs. En plus de la végétation, il peut occasionnellement consommer de l'écorce et des racines pour compléter son régime minéral. Le cerf des Philippines a une préférence pour les fruits et les jeunes feuilles riches en nutriments, mais il n'est pas sélectif et peut se contenter d'une variété de plantes plus fibreuses si nécessaire.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cycle reproducteur du cerf des Philippines suit des schémas similaires à ceux d’autres cervidés, bien qu’il présente certaines particularités liées au climat tropical. Contrairement aux espèces des régions tempérées, il ne connaît pas toujours une saison de reproduction strictement délimitée, mais les observations indiquent un pic d’activité durant la saison des pluies, période où les ressources alimentaires sont les plus abondantes.
Les mâles entrent alors dans une phase de rut marquée par des comportements territoriaux et des affrontements entre individus. Les bois jouent un rôle central dans ces compétitions, bien qu’ils soient plus modestes que ceux d’autres espèces. Les combats consistent surtout en des démonstrations de force et en des poussées frontales, destinées à impressionner les rivaux et à gagner l’accès aux femelles.
La gestation dure environ huit mois, et la femelle met bas un unique faon, rarement deux. Les naissances surviennent généralement en fin de saison des pluies ou au début de la saison sèche, lorsque les conditions sont les plus favorables à la survie du jeune. Le faon présente un pelage tacheté, assurant un camouflage efficace dans la végétation, motif qui disparaît progressivement avec l’âge.
Les femelles investissent beaucoup de soins dans l’allaitement et la protection du jeune, qui reste caché durant ses premières semaines de vie pour échapper aux prédateurs. La maturité sexuelle est atteinte vers 18 à 24 mois, selon le sexe et les conditions écologiques. Ce mode de reproduction, avec un faible taux de natalité, rend l’espèce particulièrement vulnérable à la chasse excessive et à la destruction de son habitat, car la croissance des populations reste lente et difficile à compenser.
La longévité du cerf des Philippines est comparable à celle d’autres cervidés de taille moyenne. Dans la nature, son espérance de vie varie généralement entre 10 et 15 ans, mais elle peut être réduite par la chasse, les maladies ou la prédation sur les jeunes. En captivité, où il bénéficie de soins vétérinaires et d’une alimentation régulière, il peut atteindre 20 ans, voire un peu plus.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cerf des Philippines est principalement nocturne et crépusculaire, ce qui constitue une adaptation efficace pour limiter les risques de prédation et réduire les interactions avec l’homme. Durant la journée, il se repose dans les zones de végétation dense, profitant du camouflage offert par son pelage sombre. Il devient plus actif au crépuscule et à l’aube, moments où il se déplace pour se nourrir.
Il s’agit d’une espèce généralement discrète et peu grégaire. Contrairement à certains cervidés vivant en grands troupeaux, il se rencontre plutôt en petits groupes familiaux composés d’une femelle et de son jeune, ou parfois en binôme. Les mâles adultes, en dehors de la saison du rut, tendent à être solitaires. Cette structure sociale réduite reflète les contraintes des habitats insulaires, où les ressources alimentaires sont moins abondantes et où une vie en grands groupes serait difficile à maintenir.
Le comportement territorial est surtout marqué chez les mâles en période de reproduction. Ils utilisent des marquages olfactifs, tels que le frottement des glandes frontales sur la végétation, et défendent des zones attractives pour les femelles. La communication se fait également par des vocalisations discrètes, comme des grognements ou des bruits de souffle.
Adapté à un environnement insulaire, le cerf philippin se montre prudent et particulièrement réactif aux menaces. Il privilégie la fuite rapide sur de courtes distances, accompagnée de bonds puissants pour franchir la végétation dense. Ce mode de vie discret, combiné à une activité nocturne, explique pourquoi il est souvent difficile à observer dans son milieu naturel.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)Dans les écosystèmes philippins, le cerf des Philippines a historiquement cohabité avec plusieurs prédateurs naturels, mais la situation a évolué au fil du temps. Les principaux prédateurs originels étaient de grands carnivores aujourd’hui disparus ou très rares dans la région, ce qui a réduit la pression naturelle sur ses populations. On suppose que le crocodile marin (Crocodylus porosus), présent dans certaines zones de marécages et de rivières, a pu constituer un prédateur occasionnel, en particulier pour les jeunes ou les individus isolés s’approchant de l’eau.
Les rapaces de grande taille et certains serpents constricteurs comme le python réticulé (Malayopython reticulatus) représentent également des menaces pour les faons. Toutefois, les adultes disposent d’une taille et d’une force suffisantes pour décourager la majorité des prédateurs insulaires actuels. La rareté de grands carnivores indigènes a contribué à ce que la principale menace devienne anthropique, à savoir la chasse humaine.
La chasse de subsistance et la chasse commerciale, pratiquées depuis des siècles, ont progressivement remplacé les pressions exercées par les prédateurs naturels. Le cerf philippin est recherché pour sa viande et parfois pour ses bois, bien que ces derniers soient moins spectaculaires que ceux d’autres espèces. L’introduction de chiens domestiques utilisés pour la chasse accentue également la pression sur les populations locales, car ces animaux suivent les pistes et dérangent les cervidés.
Ainsi, si le cerf des Philippines a évolué avec une relative protection contre les grands prédateurs, il n’a pas développé de stratégies très efficaces contre l’homme, ce qui contribue à son déclin rapide. La chasse, combinée à la destruction des habitats, constitue aujourd’hui la menace prédominante qui supplante largement les dangers naturels.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)Le cerf des Philippines est menacé en raison de la perte continue et importante de son habitat due à l'exploitation forestière illégale, à l'empiètement humain, à l'empiètement agricole et à l'exploitation minière. Il est intensément chassé dans toute son aire de répartition pour sa viande, ses peaux, ses trophées et le commerce, et les mesures de protection légales ne sont souvent pas appliquées. Certaines sous-populations ou sous-espèces sont désormais gravement menacées. Le prélèvement d'animaux dans la nature à des fins commerciales et l'établissement d'élevages de cerfs à proximité des zones protégées (composés de cette espèce et d'espèces introduites/étrangères) constituent une menace potentielle par la propagation de maladies et l'hybridation. En raison de la petite taille de sa population, la sous-espèce de Mindoro (Rusa marianna barandana) est fortement menacée, pour les mêmes raisons (avec une perte d'habitat importante, car plus de 90 % du couvert forestier a disparu sur l'île); Le braconnage des Tagalog Mindorenos des basses terres (un des groupes ethniques les plus importants et les plus dominants du pays) et la pression de la chasse exercée par les populations indigènes pourraient être devenus la principale menace pour cette sous-espèce.
Auteur: Judgefloro
CC0 (Domaine public)Le cerf des Philippines est considéré comme une espèce menacée. Il est actuellement inscrit dans la catégorie "Vulnérable" (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN.
Le cerf des Philippines est confronté à des menaces importantes qui compromettent sa survie. Les réglementations et la gestion actuelles des aires protégées sont insuffisantes et nécessitent d'être renforcées. Certaines sous-populations ou sous-espèces, gravement menacées, pourraient même nécessiter une gestion distincte. Pour soutenir les communautés rurales, l'élevage en captivité a été encouragé. De nombreux élevages ont vu le jour, allant de grands ranchs à de petites fermes familiales. Cependant, ces initiatives ont un impact minime, voire négatif, sur la conservation des populations sauvages. La demande de géniteurs pour les élevages incite à la capture d'animaux dans la nature. De plus, la création d'un marché légal pour le gibier soulève la crainte que cela ne serve de façade à la vente illégale de spécimens braconnés, d'autant plus que l'application des lois est souvent inefficace. Pour améliorer la situation, plusieurs mesures sont préconisées :
- Mener des études : Réaliser des enquêtes complètes sur toutes les îles principales pour évaluer l'abondance des populations, l'étendue des menaces et l'efficacité des mesures de protection en place.
- Réévaluer l'élevage : Examiner l'impact réel des initiatives d'élevage sur la conservation et déterminer si elles aident ou entravent les efforts de protection.
- Protéger les habitats : Créer de nouveaux parcs nationaux et améliorer la gestion de celles qui existent déjà.
- Redéfinir les pratiques de chasse : Revoir les réglementations pour faire une distinction claire entre la chasse de subsistance traditionnelle et la chasse récréative ou commerciale, afin de protéger les espèces les plus menacées.
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All rights reserved (Tous droits réservés)L’histoire taxonomique du cerf des Philippines est marquée par les évolutions successives de la classification des cervidés asiatiques et par certaines confusions initiales liées à son aire de répartition. L’espèce a été décrite pour la première fois en 1822 par le naturaliste français Anselme Gaëtan Desmarest, qui la nomma Cervus mariannus. Le choix de l’épithète spécifique "mariannus" a longtemps prêté à confusion, puisqu’il évoque l’archipel des Mariannes. Cette désignation provenait d’une erreur géographique dans l’origine supposée des spécimens étudiés, alors que l’animal est en réalité endémique des Philippines.
Au XIXe siècle, la systématique des cervidés reposait essentiellement sur la morphologie externe et la structure des bois. Le genre Cervus rassemblait alors une très grande diversité d’espèces réparties sur plusieurs continents. Dans ce cadre, Cervus mariannus fut longtemps inclus dans ce groupe généraliste, aux côtés du cerf élaphe et d’autres cervidés asiatiques. Cependant, l’accumulation d’observations morphologiques conduisit les zoologistes à distinguer progressivement les cervidés d’Asie du Sud-Est, caractérisés par des bois plus simples et par des particularités crâniennes.
C’est dans ce contexte qu’apparut le genre Rusa, créé afin de regrouper des espèces comme le sambar (Rusa unicolor), le cerf rusa (Rusa timorensis) et le cerf des Philippines (Rusa marianna). Le transfert de Cervus mariannus au genre Rusa a été largement accepté par la communauté scientifique, car il reflétait mieux ses affinités morphologiques et biogéographiques.
La variabilité morphologique et géographique du cerf des Philippines a conduit plusieurs zoologistes à distinguer des sous-espèces, principalement sur la base de différences de taille, de couleur de pelage et de forme des bois. Bien que la validité de certaines de ces subdivisions reste discutée, elles permettent de mieux comprendre l’évolution de l’espèce dans un contexte insulaire. On distingue généralement quatre sous-espèces principales :
- Rusa marianna marianna, forme nominale décrite initialement, présente notamment sur l’île de Luçon.
- Rusa marianna barandana, parfois appelée le cerf de l'île de Mindoro, une sous-espèce qui est endémique de cette île.
- Rusa marianna nigella, que l'on trouve dans divers sites isolés des hautes terres de Mindanao.
- Rusa marianna nigricans, recensée dans divers sites de plaine de Mindanao et de l'île adjacente de Basilan.
Ces sous-espèces reflètent les phénomènes d’isolement reproductif et d’adaptation locale liés à la géographie particulière de l’archipel philippin. Chaque population a évolué indépendamment, influencée par les ressources disponibles, les conditions écologiques et la pression de chasse. Cependant, certains chercheurs estiment que ces différences relèvent davantage d’une variabilité phénotypique que de véritables distinctions taxonomiques, et plaident pour une révision génétique approfondie.
| Nom commun | Cerf des Philippines |
| English name | Philippine deer |
| Español nombre | Sambar filipino |
| Règne | Animalia |
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embranchement | Vertebrata |
| Super-classe | Tetrapoda |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Artiodactyla |
| Sous-ordre | Ruminantia |
| Famille | Cervidae |
| Sous-famille | Cervinae |
| Genre | Rusa |
| Nom binominal | Rusa marianna |
| Décrit par | Anselme Gaëtan Desmarest |
| Date | 1822 |
Satut IUCN | ![]() |
VOIR AUSSI
* Cerf du Prince Alfred
Cerf du Prince Alfred (Rusa alfredi)
* Cerf rusa
Cerf rusa (Rusa timorensis)
* Sambar
Sambar (Rusa unicolor)
* Liens internes
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Mammal Species of the World (MSW)
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
* Liens externes
Global Biodiversity Information Facility (GBIF)
* Bibliographie
Desmarest, A.G. (1822). Mammalogie ou description des espèces de mammifères. Seconde partie. Paris : Chez Mme Veuve Agasse.
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