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Cerf du Prince Alfred (Rusa alfredi)


Le cerf du Prince Alfred (Rusa alfredi) est un mammifère herbivore appartenant à la famille des cervidés (Cervidae). Endémique des Philippines, il figure parmi les espèces les plus menacées au monde, en raison de la perte de son habitat forestier et de la chasse excessive. Sa distribution est aujourd’hui restreinte aux forêts fragmentées des Visayas, un ensemble d’îles situées au centre de l’archipel philippin. Ce cerf est remarquable par sa taille relativement modeste, son pelage tacheté et son rôle écologique essentiel comme disperseur de graines. Bien qu’il soit peu connu du grand public, il constitue un symbole de la biodiversité philippine et un indicateur de la santé des écosystèmes forestiers. Classé "En danger" (EN) par l’IUCN, il fait l’objet de programmes de conservation et d’élevage en captivité visant à assurer sa survie face aux menaces croissantes. Le cerf du Prince Alfred est également appelé Cerf des Visayas.


Cerf du prince Alfred (Rusa alfredi)
Cerf du prince Alfred (Rusa alfredi)
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CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)



DESCRIPTION

Le cerf du Prince Alfred se distingue par une morphologie adaptée à la vie forestière. Sa taille est inférieure à celle d’autres cervidés du genre Rusa, avec une hauteur au garrot variant entre 60 et 80 cm et un poids moyen de 25 à 80 kg selon le sexe. Les mâles sont plus grands et plus robustes que les femelles, présentant en outre des bois ramifiés pouvant atteindre 40 cm de longueur, utilisés principalement lors des combats rituels pour l’accès aux femelles.

Le pelage est d’un brun foncé à brun-roux, agrémenté de taches blanches irrégulières, particulièrement visibles sur les flancs et la croupe. Cette livrée tachetée, qui rappelle celle des faons, se conserve à l’âge adulte et constitue un excellent camouflage dans les sous-bois denses. Le museau est sombre, les yeux larges et expressifs, et les oreilles arrondies, caractéristiques d’un animal attentif aux signaux sonores.

Les membres sont courts mais solides, permettant des déplacements agiles dans un environnement accidenté. Comparé à ses proches parents comme le cerf rusa (Rusa timorensis), le cerf du prince Alfred apparaît plus gracile et spécialisé pour évoluer dans des forêts épaisses. Cette morphologie traduit une adaptation à un mode de vie discret et crépusculaire, privilégiant la furtivité plutôt que la vitesse sur terrain découvert.


Rusa alfredi
Rusa alfredi
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HABITAT

Le cerf du Prince Alfred est endémique des îles Visayan occidentales (ou région faunique de Negros-Panay), au centre des Philippines. Auparavant, on le trouvait sur les îles Panay, Guimaras, Negros, Cebu, Masbate et probablement sur les îles Ticao. Actuellement, il est confiné à la région des monts Madja et Baloy, à l'ouest de Panay, et à quelques vestiges de forêt épars sur l'île de Negros. Il a disparu de Cebu au milieu du XXe siècle. Quelques individus ont survécu à Masbate entre 1991 et 1993, mais la population y est presque certainement éteinte ou "fonctionnellement éteinte". Cette espèce est remplacée par le cerf des Philippines (Rusa mariannus) à Bohol et dans toutes les autres grandes îles des Philippines à l'est de la ligne de Huxley (c'est-à-dire à l'exclusion de Palawan).

Ce cerf était autrefois présent du niveau de la mer jusqu'à au moins 2 000 m d'altitude, dans les forêts primaires et secondaires. Il peut persister dans certains habitats dégradés, comme les prairies à cogons (plante herbacée vivace), à condition de disposer de zones de couvert dense. Son habitat de prédilection n'est pas clairement défini, car il est désormais confiné aux pentes abruptes et accidentées des forêts de diptérocarpacées, inaccessibles à l'homme. On savait qu'il se réfugiait dans les forêts denses, mais il fréquente également les zones herbeuses ouvertes et les communautés secondaires.


Rusa alfredi distribution
     Répartition actuelle du cerf du prince Alfred
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ALIMENTATION

Le régime alimentaire du cerf du Prince Alfred est celui d'un herbivore sélectif, axé principalement sur les plantes présentes dans les sous-bois des forêts tropicales. Ces animaux broutent une grande variété de végétaux, y compris des feuilles, des jeunes pousses, des herbes, des fruits tombés et des bourgeons. Leur sélection d'aliments varie selon la disponibilité saisonnière et les conditions de leur environnement. Ils se nourrissent en fouillant le sol forestier et en grignotant la végétation basse. Il est également probable que leur régime inclue des champignons et des fougères.

En raison de leur nature discrète et de la rareté de l'espèce, les observations directes de leur comportement alimentaire dans la nature sont peu fréquentes. La connaissance de leurs habitudes est donc souvent déduite de l'analyse des traces de broutage et des observations de spécimens en captivité. L'accessibilité à une diversité de sources de nourriture est vitale pour leur survie, en particulier dans un habitat menacé par la déforestation. La fragmentation de leur territoire a des conséquences directes sur leur capacité à trouver des ressources alimentaires adéquates, ce qui affaiblit les populations restantes et les rend plus vulnérables aux maladies et aux perturbations environnementales.


Cerf tachete des Visayas
Le cerf du prince Alfred est également appelé Cerf tacheté des Visayas
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REPRODUCTION

La reproduction chez le cerf du Prince Alfred n'est pas complètement comprise en raison de la rareté de l'espèce et de la difficulté à l'étudier dans son environnement naturel. Toutefois, les observations de spécimens en captivité et des études limitées sur le terrain fournissent des informations précieuses. On pense que la période de reproduction, ou rut, se produit tout au long de l'année, sans une saison de reproduction spécifique marquée, ce qui est courant chez les animaux vivant dans les écosystèmes tropicaux où les ressources sont disponibles toute l'année. Pendant le rut, les mâles peuvent devenir plus territoriaux et agressifs les uns envers les autres, utilisant leurs petits bois pour des confrontations ritualisées.

La gestation dure généralement entre 200 et 240 jours. À l'issue de cette période, la femelle donne généralement naissance à un seul faon, bien que des naissances de jumeaux soient possibles mais moins fréquentes. Le faon naît avec un pelage tacheté qui lui offre un excellent camouflage, le protégeant ainsi des prédateurs. Le sevrage intervient vers 4 à 5 mois, mais l’indépendance réelle du jeune se développe progressivement. En captivité, où les conditions sont mieux contrôlées, la reproduction est relativement régulière, ce qui a permis de constituer des populations de sauvegarde dans divers parcs zoologiques. La maturité sexuelle survient vers 18 à 24 mois, avec une longévité en captivité pouvant dépasser 15 ans. Dans la nature, le succès reproductif reste étroitement lié à la disponibilité des habitats forestiers.


Cerf du prince Alfred femelle et juvenile
Cerf du prince Alfred femelle et son faon au zoo de Mulhouse, France
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COMPORTEMENT

Le cerf du Prince Alfred est un animal de nature solitaire et très discret. Il est principalement nocturnes ou crépusculaire, se nourrissant et se déplaçant sous le couvert de l'obscurité pour éviter les prédateurs et les perturbations. Son tempérament est réputé pour être timide et insaisissable, rendant son observation en milieu naturel particulièrement difficile. La plupart du temps, ils se déplacent seuls, bien qu'il soit possible de les voir en petits groupes de deux ou trois, souvent une mère avec son faon ou un couple.

Ces cervidés utilisent leur odorat et leur ouïe très développés pour naviguer dans leur environnement et pour détecter les dangers. Leurs vocalisations sont rares, ce qui renforce leur nature insaisissable; lorsqu'ils se sentent menacés, ils peuvent émettre un cri d'alarme aigu. Leur comportement social et leurs interactions sont peu documentés, mais leur discrétion est une stratégie de survie essentielle dans les écosystèmes forestiers complexes. La perturbation de leur habitat par l'activité humaine a des effets dévastateurs sur leur comportement, les forçant à se déplacer vers des zones moins sûres. Les efforts de conservation se concentrent sur la préservation de leur habitat pour leur permettre de maintenir leur comportement naturel et essentiel à leur survie. La protection de vastes zones forestières est primordiale pour garantir que ces animaux timides aient l'espace nécessaire pour se déplacer et se nourrir sans être dérangés.


Cerf du prince Alfred portrait
Portrait du cerf du prince Alfred
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PRÉDATION

Historiquement, le cerf du Prince Alfred faisait face à divers prédateurs naturels présents dans les forêts des Visayas. Parmi eux, on compte de grands rapaces, capables d’attaquer les faons, ainsi que de petits carnivores comme les civettes et les varans, qui s’en prennent aux jeunes vulnérables. Toutefois, la principale menace naturelle résidait dans la prédation exercée par le crocodile marin (Crocodylus porosus) dans certaines zones humides.

Avec la réduction des forêts et la disparition de nombreux prédateurs indigènes, la pression naturelle a diminué, mais elle a été remplacée par une menace bien plus grave : la chasse humaine. En effet, l’homme constitue aujourd’hui le principal ennemi de l’espèce, recherchant sa viande et parfois ses bois. L’introduction de chiens errants représente aussi un danger croissant, car ces derniers poursuivent les cerfs et peuvent capturer les jeunes. Contrairement à d’autres cervidés vivant en milieu continental, le cerf du Prince Alfred n’a pas évolué avec de grands félins ou canidés spécialisés, ce qui explique son comportement défensif basé sur la furtivité. Ses stratégies d’évitement, notamment le camouflage et le refuge dans la végétation dense, suffisaient autrefois face aux prédateurs naturels, mais elles se révèlent inefficaces face aux techniques de chasse modernes. Ainsi, la pression anthropique remplace largement la prédation naturelle, accentuant la vulnérabilité d’une espèce déjà limitée à de petites aires insulaires fragmentées.


Cerf du prince Alfred juvenile zoo de Mulhouse
Cerf du prince Alfred juvénile au zoo de Mulhouse
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MENACES

Le déclin du cerf du prince Alfred est majoritairement dû à deux facteurs : la destruction de son habitat et la chasse illégale. Bien qu'il soit légalement protégé, la conversion des terres pour l'agriculture et l'exploitation forestière réduit son habitat, tandis que la chasse intensive se poursuit. Les animaux sont chassés à la fois par les agriculteurs locaux et les chasseurs amateurs des villes pour leur viande et leurs trophées, et non pour la subsistance. Le surplus de viande de chasse est souvent vendue sur les marchés locaux ou à des restaurants.

En plus des menaces directes, l'espèce est confrontée à une fragmentation continue de son habitat, qui affaiblit les populations restantes au point de menacer leur survie à long terme. La capture d'animaux vivants est aussi un problème majeur, car il existe une forte demande pour en faire des animaux de compagnie. Les chasseurs locaux capturent souvent des faons orphelins ou des adultes, souvent mutilés par des collets. Bien que l'hybridation avec le cerf des Philippines (Rusa mariannus) ait été observée dans des élevages en captivité, elle ne représente pas une menace pour les populations sauvages en raison de la séparation géographique des deux espèces.


Cerf du prince Alfred illustration
Illustration du cerf du prince Alfred
Auteur: Joseph Smit
CC0 (Domaine public)

CONSERVATION

Le cerf du Prince Alfred est considéré comme une espèce grandement menacée. Il est actuellement inscrit dans la catégorie "En danger" (EN) sur la Liste rouge de l'IUCN.

Bien que le cerf du Prince Alfred soit protégé par la loi, l'application de cette législation est largement insuffisante, rendant sa survie précaire. De nombreuses nouvelles aires protégées ont été créées, mais leur gestion et l'application des lois y restent inefficaces en raison d'un manque de financement national. On trouve de petites populations dans des zones comme le parc national du mont Canlaon et la réserve du mont Talinis, mais leur viabilité est incertaine. En outre, la déclaration de nouvelles zones protégées, comme le parc national du Mont Palay, a été compliquée par des désaccords, et les zones finalement désignées ne sont pas toujours les plus importantes, ni les mieux protégées.

Le Programme de conservation du cerf tacheté des Visayas (PSDCP), lancé en 1990 avec le Zoo de Mulhouse en France, a été un effort majeur pour sauver l'espèce. Ce programme a mis en place des centres d'élevage, mené des enquêtes de terrain, aidé à la création de zones protégées, et lancé des campagnes de sensibilisation. Devenu un programme phare pour la conservation des espèces menacées dans la région des Visayas occidentales, le PSDCP a permis de constituer un troupeau mondial en captivité. Au 31 décembre 2013, il comptait 138 animaux en captivité, dont 29 sur l'île de Negros. Actuellement, des efforts sont faits pour lancer les premiers projets de réintroduction, ce qui nécessite une protection et une restauration plus efficaces des habitats.

Pour garantir la survie de l'espèce, des mesures concrètes sont urgentes. Il est essentiel d'améliorer la gestion et la protection des aires existantes, en encourageant la collaboration avec les gouvernements locaux pour garantir un financement adéquat. La création de réserves privées ou municipales pourrait contourner les processus bureaucratiques. Des études supplémentaires sont également nécessaires pour évaluer les populations et leur génétique. Enfin, des actions doivent être entreprises pour lutter contre la chasse illégale, qui est souvent de nature récréative plutôt que de subsistance. Il est crucial de mieux contrôler les transferts d'animaux, de réguler l'élevage en captivité et d'élargir ces efforts à d'autres espèces menacées de la région, car le PSDCP a montré qu'une approche coordonnée est la meilleure voie vers le succès.


Visayan spotted deer (Rusa alfredi)
En anglais, le cerf du prince Alfred est appelé Visayan spotted deer
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TAXONOMIE

Le cerf du Prince Alfred a été décrit pour la première fois par Philip Lutley Sclater en 1870 sous le nom original Cervus alfredi (compte rendu publié dans les Proceedings of the Zoological Society of London, 1870). Au cours du XXe siècle l'espèce a été traitée de manières différentes par les auteurs : initialement placée dans Cervus, elle a ensuite fait l’objet de diverses attributions et discussions comparatives avec les autres cervidés, philippins. Plusieurs auteurs plus anciens et certaines synthèses générales la considéraient parfois comme proche — voire comme une sous-espèce — du cerf des Philippines (Rusa mariannus), en partie à cause de la variabilité superficielle et du manque d’échantillons comparables.

Une révision taxonomique critique réalisée par Grubb & Groves (1983) a confirmé la distinctivité morphologique de la forme des Visayas et l’a rétablie de façon explicite comme espèce valide distincte, conduisant à son traitement subséquent sous le binôme Rusa alfredi (transfert de combinaison accepté dans les catalogues modernes). Cette opinion a été reprise par les listes taxonomiques internationales et par la troisième édition de Mammal Species of the World.

Plus récemment, les analyses moléculaires et phylogénétiques portant sur les Cervinae ont montré que la délimitation générique des formes traditionnellement placées dans Rusa ou Cervus nécessite des précisions (travaux de phylogénie moléculaire démontrant la proximité et, pour certains clades, la non-monophylie stricte selon la délimitation classique), ce qui explique pourquoi la position exacte au sein des "rusines" a été et reste étudiée par des approches moléculaires. L’assemblage génomique de référence publié en 2025 pour Rusa alfredi apporte aujourd’hui des données de haute résolution qui permettront d’affiner ces relations phylogénétiques et la structuration intra-spécifique entre populations insulaires.

Il n'y a pas de sous-espèces officiellement reconnues du cerf du Prince Alfred. L'espèce est monotypique, ce qui signifie qu'elle ne possède pas de sous-divisions ou de variétés géographiques distinctes suffisamment différentes pour justifier une classification en sous-espèce. Bien que l'espèce soit présente sur les îles de Negros et Panay aux Philippines, les populations de ces deux îles ne présentent pas de différences morphologiques ou génétiques significatives qui nécessiteraient une classification taxonomique distincte. Cela s'explique en partie par le fait que l'espèce a peut-être été plus répandue par le passé, avant la fragmentation de son habitat, et que les deux populations actuelles proviennent d'un ancêtre commun relativement récent sur le plan évolutif. La reconnaissance de Rusa alfredi comme une espèce monotypique simplifie les efforts de conservation, car la protection de l'espèce dans son ensemble peut être ciblée sans avoir à gérer des sous-populations distinctes.


CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communCerf du Prince Alfred
Autre nomCerf tacheté des Visayas
English nameVisayan spotted deer
Español nombreCiervo moteado de las Filipinas
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
Super-classeTetrapoda
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreArtiodactyla
Sous-ordreRuminantia
FamilleCervidae
Sous-familleCervinae
GenreRusa
Nom binominalRusa alfredi
Décrit parPhilip Lutley Sclater
Date1870



Satut IUCN

En danger (EN)

VOIR AUSSI


* Cerf des PhilippinesCerf des Philippines (Rusa marianna)Cerf des Philippines (Rusa marianna)

* Cerf rusaCerf rusa (Rusa timorensis)Cerf rusa (Rusa timorensis)

* SambarSambar (Rusa unicolor)Sambar (Rusa unicolor)


SOURCES

* Liens internes

Arkive

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

Ultimate Ungulate

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

Wikimedia Commons

Zoo de Mulhouse

* Bibliographie

Sclater, P. L. (1870). Report on the additions to the Society's Menagerie during the month of May. Proceedings of the Zoological Society of London.

Groves, C. P., & Grubb, P. (1983). "The systematic relationships of the deer of the subgenus Rusa." Journal of the Bombay Natural History Society.

Oliver, W. L. R., Cox, C. R., & Dolar, L. L. (1991). "The Philippine spotted deer (Cervus alfredi) and its conservation." Endangered Species Update.

Brook, S. M. (2016). "Rusa alfredi." In The IUCN Red List of Threatened Species 2016.

Heckeberg, N. S. (2020). "The systematics of the Cervidae: a total evidence approach." PeerJ.

Oliver, W. L. R. (1995). "Preliminary notes on the ecology of the Visayan spotted deer (Cervus alfredi) in the Philippines." Journal of Tropical Ecology, 11(2), 287-292.

Schreber, A., & Wemmer, C. (1992). "Behavioral observations of captive Visayan spotted deer (Cervus alfredi)." Zoo Biology, 11(4), 277-285.

Hassanin, A., et al. (2012). "Pattern and timing of diversification of Cetartiodactyla (Mammalia, Laurasiatheria), as revealed by a comprehensive analysis of mitochondrial genomes." Comptes Rendus Biologies, 335(1), 32-50.

Kuhn, R. S., et al. (2010). "Molecular systematics and phylogeography of the deer family (Cervidae) based on mitochondrial sequences." Molecular Phylogenetics and Evolution, 57(3), 1171-1184.