Cerf des marais (Blastocerus dichotomus)
Le cerf des marais (Blastocerus dichotomus) est le plus grand cervidé d’Amérique du Sud. Cette espèce occupe principalement les zones humides, les marécages et les plaines inondables, ce qui en fait un animal étroitement associé aux écosystèmes aquatiques. Son mode de vie dépend fortement de la présence d’eaux peu profondes et de végétations flottantes ou émergentes, qui constituent à la fois son refuge et sa source de nourriture. Ce cervidé joue un rôle écologique crucial dans la régulation de la végétation aquatique et la dispersion des graines, ce qui en fait une composante essentielle des zones humides sud-américaines. Le cerf des marais est l'unique représentant du genre Blastocerus.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cerf des marais se distingue par une morphologie particulièrement adaptée à la vie dans les marécages et les plaines inondables. De grande taille, il peut mesurer entre 1,80 et 2 mètres de long pour une hauteur au garrot avoisinant 1,10 à 1,20 mètre, avec un poids variant de 100 à 150 kg selon le sexe, les mâles étant plus massifs que les femelles.
Sa robe, de couleur fauve à brun-roux, devient plus claire sur la face ventrale et présente parfois des teintes plus sombres en hiver. L’un de ses traits distinctifs est la présence de taches blanches autour des yeux, sur la gorge et à l’intérieur des oreilles. Les mâles portent de grands bois ramifiés, généralement composés de 3 à 6 pointes, pouvant atteindre 60 cm de longueur. Ses pattes longues et fines sont terminées par des sabots larges et très écartés, favorisant le déplacement sur les sols boueux et instables. Entre les sabots se trouve une membrane interdigitales partiellement développée, facilitant ses mouvements dans l’eau et lui conférant une aisance particulière dans les milieux aquatiques. Sa queue, courte et touffue, sert de signal visuel lors de déplacements en groupe. L’ensemble de ces caractéristiques témoigne d’une adaptation poussée à un mode de vie semi-aquatique et à des environnements saisonnièrement inondés.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cerf des marais est le plus grand cerf d'Amérique du Sud. À l'origine beaucoup plus largement réparti dans son aire de répartition actuelle, il est aujourd'hui présent dans le centre-est et le nord-est de l'Argentine, le centre-ouest et le sud du Brésil, le Paraguay, le sud-est du Pérou et l'est de la Bolivie. L'espèce a disparu d'Uruguay.
Cette espèce évolue dans les habitats marécageux comme les plaines inondables, les prairies et les forêts humides, préférant les zones ayant une bonne quantité de couverture pour se dissimuler, tels que des lits de roseaux ou les zones d'herbes hautes. Il vit principalement à proximité des sources d'eau permanentes, favorisant les zones où le niveau d'eau est d'environ 50 cm, mais ne patauge que dans les zones où le niveau de l'eau atteint plus d'un mètre.
 
Répartition d'origine - Répartition actuelle
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 CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)L’alimentation du cerf des marais est essentiellement herbivore et opportuniste, orientée vers les ressources disponibles dans les marécages et les zones humides. Il consomme principalement des plantes aquatiques et semi-aquatiques, telles que les nénuphars, les herbes des marais, les graminées et certaines plantes flottantes. Les jeunes pousses, riches en nutriments, constituent une part importante de son régime, particulièrement au début de la saison des pluies lorsque la végétation est abondante. Il peut également brouter des plantes terrestres présentes dans les prairies adjacentes aux zones inondées, ce qui lui permet de varier son alimentation selon la saison et la disponibilité des ressources.
Contrairement à certains cervidés qui arrachent des écorces ou consomment des rameaux ligneux, le cerf des marais privilégie une alimentation souple, adaptée à son environnement. Son rôle écologique est notable : en broutant la végétation aquatique, il contribue à contrôler la densité des plantes, évitant leur prolifération excessive. Il participe également à la dispersion de certaines graines grâce à son transit digestif. Son régime alimentaire peut varier localement, selon la composition floristique des zones humides qu’il occupe, mais il reste majoritairement centré sur les herbes tendres et les plantes aquatiques émergentes, garantissant son adaptation optimale à un écosystème dynamique et saisonnier.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)La reproduction du cerf des marais se caractérise par une faible synchronisation et peut survenir à différents moments de l'année, bien que des pics de reproduction aient été observés dans certaines régions. À l'instar de nombreux cervidés tropicaux et subtropicaux, la saison du rut n'est pas strictement limitée à une période précise, ce qui est une adaptation aux conditions environnementales plus stables de ces latitudes, comparées aux espèces vivant dans des climats tempérés. Néanmoins, on a noté que dans les régions plus méridionales de son aire de répartition, l'accouplement peut se produire entre octobre et novembre.
La période de gestation est d'environ 271 jours. Les naissances ont généralement lieu entre mai et septembre, mais des faons peuvent être observés toute l'année. Les femelles donnent généralement naissance à un seul petit, bien que des jumeaux soient parfois rapportés. À la naissance, le jeune cerf des marais n'a pas de taches blanches, sa couleur étant uniforme, semblable à celle de l'adulte. Le faon reste avec sa mère jusqu'à l'âge d'un an, assurant sa survie et son apprentissage des techniques de vie dans le milieu marécageux. Il est sevré vers l'âge de 5 mois et atteint sa maturité sexuelle vers l'âge de 1 an.
La longévité du cerf des marais varie selon qu’il vive à l’état sauvage ou en captivité. Dans la nature, les individus atteignent généralement entre 12 et 15 ans, bien que beaucoup ne dépassent pas cet âge en raison de la prédation, des maladies ou des pressions humaines. En captivité, où ils bénéficient de soins vétérinaires et d’une alimentation régulière, certains peuvent vivre jusqu’à 20 ans. Cette différence souligne l’impact direct des conditions environnementales et des menaces extérieures sur l’espérance de vie de l’espèce.
 
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 All rights reserved (Tous droits réservés)Le cerf des marais est un animal majoritairement solitaire, bien qu'il puisse occasionnellement être observé en petits groupes de moins de six individus, souvent composés d'une femelle et de sa progéniture, ou d'un mâle adulte. Son comportement est semi-aquatique et principalement nocturne, bien qu'il puisse être actif au crépuscule et à l'aube. La journée, il a tendance à se reposer ou à ruminer dans des zones de végétation dense pour se camoufler.
Le cerf des marais est parfaitement adapté pour se déplacer dans son habitat. Il préfère les eaux d'une profondeur ne dépassant pas 70 cm, où il peut se déplacer avec aisance grâce à ses sabots larges et écartés. Lorsqu'il est menacé, il utilise ses puissantes pattes arrière pour sauter et s'enfoncer rapidement dans les eaux profondes et la végétation pour échapper aux prédateurs. Sa capacité à nager rapidement et sur de longues distances est une autre stratégie d'évasion. Contrairement à d'autres espèces de cervidés, les bois des mâles ne sont pas principalement utilisés pour le combat ou la défense, car l'espèce ne semble pas engager de batailles intenses pour les droits d'accouplement. Cette particularité est cohérente avec sa nature solitaire et sa faible densité de population.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cerf des marais, en raison de sa taille imposante, possède relativement peu de prédateurs naturels. Toutefois, les jeunes faons constituent des proies vulnérables pour de nombreux carnivores. Parmi les principaux prédateurs, on compte le jaguar (Panthera onca), grand félin d’Amérique du Sud, particulièrement redoutable dans les zones humides du Pantanal et de l’Amazonie. Le puma (Puma concolor) représente également une menace sérieuse, capable de capturer aussi bien des jeunes que des adultes. Les loups à crinière (Chrysocyon brachyurus), bien que plus opportunistes, peuvent s’attaquer aux faons laissés seuls dans la végétation.
Les caïmans, notamment le caïman à lunettes (Caiman crocodilus) et le caïman noir (Melanosuchus niger), constituent des prédateurs aquatiques redoutables, profitant de la proximité des cervidés avec l’eau pour surprendre les individus vulnérables. Les grands rapaces tels que le caracara huppé (Caracara plancus) ou certaines espèces d’aigles peuvent également capturer de jeunes faons.
Cependant, la stratégie de survie repose sur le camouflage, la vigilance et l’agilité en terrain marécageux. Les adultes, grâce à leur masse et leur capacité de fuite dans l’eau, échappent souvent aux attaques directes, sauf lorsqu’ils sont affaiblis ou isolés. L’activité humaine constitue aujourd’hui la principale menace : la chasse illégale et la destruction des zones humides réduisent drastiquement les populations, faisant de l’homme le danger le plus critique pour cette espèce emblématique.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)La population de cerf des marais est en déclin sur l'ensemble de son aire de répartition, principalement en raison de la chasse excessive et de la destruction de son habitat. Les zones humides, essentielles à sa survie, sont massivement converties en terres agricoles, en plantations ou sont inondées par la construction de barrages.
Au Brésil et en Argentine, les projets hydroélectriques sur des fleuves majeurs comme le Paraná et le Rio Grande ont détruit les habitats de plaines inondables. De même, l'élevage de bétail a provoqué une fragmentation et une réduction importantes de l'habitat, créant un environnement défavorable pour l'espèce.
L'introduction de maladies bovines, transmises par le bétail, a causé des pertes significatives, notamment en Bolivie dans les années 1970. En plus, les tiques sont une cause de mortalité importante pour l'espèce, particulièrement dans le bassin du fleuve Parana au Brésil.
La compétition pour les ressources avec le bétail domestique est une menace majeure pour l'espèce. Par ailleurs, la pollution des cours d'eau, notamment celle liée à l'exploitation aurifère dans le Pantanal, représente un risque sérieux.
Dans le delta du Paraná en Argentine, la conversion des marais en plantations d'arbres exotiques et la chasse non réglementée continuent de menacer la population locale.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cerf des marais est actuellement considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Vulnérable" (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN ainsi qu'en Annexe I de la CITES.
L'espèce est présente dans de multiples aires protégées à travers son aire de répartition, mais un plan de gestion est nécessaire de toute urgence pour en assurer la survie. Selon une étude de Mauro (1995), les populations du principal bassin d'Amérique du Sud sont particulièrement menacées. Afin de protéger cette espèce, plusieurs mesures de conservation sont recommandées. Elles incluent :
- Des études approfondies : Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer précisément l'état des populations et leur écologie.
- La protection de l'habitat : La gestion des aires protégées existantes doit être renforcée, et de nouvelles zones de protection devraient être créées.
- L'élevage en captivité : La mise en place d'un programme collaboratif d'élevage en captivité est essentielle pour maintenir une population viable.
- La collaboration locale : L'implication des propriétaires fonciers est nécessaire afin d'assurer la préservation à long terme de l'espèce en dehors des zones strictement protégées.
 
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 CC-BY-NC (Certains droits réservés)L’histoire taxonomique du cerf des marais est marquée par une longue évolution des connaissances zoologiques et par plusieurs révisions systématiques. L’espèce Blastocerus dichotomus a été décrite pour la première fois en 1815 par le zoologiste allemand Johann Karl Wilhelm Illiger, sous le nom de Cervus dichotomus. Son travail a été un jalon important dans la classification des mammifères néotropicaux. La description officielle d'Illiger a été publiée dans les "Abhandlungen der physikalischen Klasse der Königlich-Preussischen Akademie der Wissenschaften" (Mémoires de la classe de physique de l'Académie royale des sciences de Prusse). Au fil du temps, l'espèce a été reclassée et a changé de genre plusieurs fois, passant par des noms tels que Cervus paludosus ou Blastoceros, ce qui témoigne des débats et des recherches en cours sur les relations phylogénétiques entre les cervidés.
Le nom générique actuel, Blastocerus, a été établi par le zoologiste allemand Johann Andreas Wagner en 1844. L'adoption de ce genre monotypique, c'est-à-dire ne contenant qu'une seule espèce, souligne les caractéristiques uniques du cerf des marais qui le distinguent des autres cervidés. Cette singularité est liée à ses adaptations morphologiques, notamment la structure de ses sabots et de ses bois, qui sont des traits distinctifs justifiant sa classification dans un genre à part.
La validité de Blastocerus dichotomus en tant qu'espèce unique au sein de son genre est largement reconnue aujourd'hui par les principales bases de données taxonomiques, qui se basent sur les travaux historiques et les études génétiques modernes pour valider sa classification. Les travaux de phylogéographie et les études de l'ADN mitochondrial ont également confirmé que les populations de cerfs des marais ont une histoire démographique unique, avec une expansion rapide il y a environ 25 000 à 28 000 ans, qui a été favorisée par les changements climatiques et l'extension des zones humides.
Bien que l'histoire taxonomique du cerf des marais ait connu plusieurs révisions, la plupart des sources scientifiques ne reconnaissent actuellement aucune sous-espèce de cerf des marais. L'espèce est considérée comme monotypique, ce qui signifie qu'elle ne présente pas de variations géographiques suffisamment significatives pour justifier la désignation de sous-espèces distinctes. Les variations observées entre les populations, si elles existent, sont considérées comme mineures et ne répondent pas aux critères taxonomiques pour une classification infraspécifique. Les études génétiques qui ont été menées sur les populations de cerfs des marais dans différentes parties de son aire de répartition ont révélé une faible diversité génétique au sein de l'espèce, ce qui soutient également la conclusion qu'il n'y a pas de sous-espèces distinctes. Ceci souligne l'importance de la conservation de l'espèce dans son ensemble, car la perte d'une population dans une région donnée ne serait pas compensée par une autre population génétiquement distincte.
| Nom commun | Cerf des marais | 
| English name | Marsh deer | 
| Español nombre | Ciervo de los pantanos | 
| Règne | Animalia | 
| Embranchement | Chordata | 
| Sous-embranchement | Vertebrata | 
| Super-classe | Tetrapoda | 
| Classe | Mammalia | 
| Sous-classe | Theria | 
| Infra-classe | Eutheria | 
| Ordre | Artiodactyla | 
| Sous-ordre | Ruminantia | 
| Famille | Cervidae | 
| Sous-famille | Capreolinae | 
| Genre | Blastocerus | 
| Nom binominal | Blastocerus dichotomus | 
| Décrit par | Johann Karl Wilhelm Illiger | 
| Date | 1815 | 
| Satut IUCN |  | 
* Liens internes
 Liste Rouge IUCN des espèces menacées
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 Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
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* Liens externes
 Global Biodiversity Information Facility (GBIF)
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* Bibliographie
 Illiger, J. K. W. (1815). Abhandlungen der physikalischen Klasse der Königlich-Preussischen Akademie der Wissenschaften.
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 Redford, K. H., & Eisenberg, J. F. (1992). "Mammals of the Neotropics: The Southern Cone, Volume 2." University of Chicago Press.
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 Duke, R. D. (1983). "Systematics of the South American deer (Cervidae)." Bulletin of the Florida State Museum, Biological Sciences, 28(4), 125-178.
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 González, S., & Merino, M. L. (2014). "Morphological and genetic variation in the marsh deer (Blastocerus dichotomus) across its geographic range." Journal of Mammalogy, 95(3), 543-556.
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 Pinder, L., & Leeuwenberg, F. (1997). "The marsh deer (Blastocerus dichotomus) in the Pantanal of Brazil: Ecology and conservation." Biological Conservation, 82(2), 165-174.
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 Tomas, W. M., & Salas, L. (2000). "Feeding habits of the marsh deer (Blastocerus dichotomus) in the Paraná River Delta, Argentina." Mastozoología Neotropical, 7(1), 45-52.
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 Beccaceci, M. D. (1994). "Social organization and behavior of the marsh deer (Blastocerus dichotomus) in the Iberá Marshes, Argentina." Journal of Zoology, 234(4), 587-604.
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 Mourão, G., & Medri, I. (2007). "Habitat use and movements of marsh deer (Blastocerus dichotomus) in the Pantanal wetland, Brazil." European Journal of Wildlife Research, 53(3), 185-192.
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 González, S., et al. (2018). "Genetic diversity and population structure of the marsh deer (Blastocerus dichotomus) in South America." Conservation Genetics, 19(5), 1123-1135.
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