Daguet brun d'Amazonie (Mazama nemorivaga)
Le daguet brun d'Amazonie (Mazama nemorivaga) est un mammifère herbivore principalement distribué à travers le bassin amazonien. Contrairement aux espèces plus connues de cervidés sud-américains, cet animal vit principalement dans les forêts denses où il reste rarement observé à l’état sauvage. Adapté à un mode de vie solitaire et furtif, il constitue un maillon important de l’écosystème, en participant à la dispersion des graines et en servant de proie à divers prédateurs. Bien qu’il paraisse commun dans certaines zones, il demeure vulnérable face à la déforestation, à la chasse et aux modifications de son habitat. Le daguet brun d'Amazonie est également appelé Cariacou de Cayenne.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)Le daguet brun d'Amazonie est un cervidé de petite à moyenne taille, caractérisé par un corps trapu et des membres relativement élancés, adoptant une morphologie souvent associée aux cervidés forestiers. Les adultes mesurent typiquement entre 75 et 100 centimètres de long pour le corps-tête, avec une hauteur au garrot avoisinant les 50 centimètres, et pèsent généralement entre 14 et 16 kilogrammes, bien que certains individus puissent atteindre jusqu'à 25 kilogrammes.
Le pelage est l'une de ses caractéristiques diagnostiques principales, affichant une coloration qui varie du brun grisâtre au brun chocolat foncé, sans aucune trace de teinte rougeâtre, ce qui le distingue clairement du daguet rouge (Mazama americana) avec qui il est sympatrique. Le dos et la croupe sont souvent d'un brun plus soutenu que les flancs. Les parties inférieures du corps sont plus pâles. Les oreilles sont relativement petites et pointues, et le daguet brun d'Amazonie possède des yeux et des cavités orbitaires proportionnellement grands.
Chez les mâles, seuls des bois simples, en forme de pointe ou de "poignards", sont présents; ces derniers sont généralement courts, mesurant de 3 à 11 centimètres, et dépourvus d'andouillers. La queue est courte, mesurant environ 6 à 11 centimètres, et est foncée sur le dessus. Sur le plan crânien, l'espèce présente un rostre long et des bulles auditives petites et étroites. Des études cytogénétiques ont révélé une complexité dans son caryotype, avec un nombre diploïde de chromosomes (2n) allant de 66 à 70, souvent avec la présence de chromosomes B surnuméraires, soulignant sa divergence génétique avec le daguet gris (Mazama gouazoubira) qui possède 2n=70.
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All rights reserved (Tous droits réservés)L'aire de répartition du daguet brun d'Amazonie s'étend à travers plusieurs pays d'Amérique du Sud et dans une unique île d'Amérique Centrale. On le trouve principalement au Brésil, en Guyane française, au Suriname, en Guyane, au Venezuela, en Colombie, en Équateur et au Pérou, ainsi que probablement en Bolivie. Au Brésil, il est répandu dans la vaste forêt amazonienne et dans les zones limitrophes de transition, où il coexiste parfois avec le daguet gris. Sa présence est constante dans les Guyanes. Au Venezuela, sa distribution est morcelée, couvrant les forêts tropicales au sud de l'Orénoque, mais aussi les zones côtières plus sèches. En Colombie, il est signalé dans les régions amazoniennes et caribéennes, notamment dans les départements d'Amazonas et de Bolívar. L'espèce atteint son extrême limite nordique sur l'île San José dans l'archipel de las Perlas, au Panama, marquant sa seule incursion en Amérique Centrale. En Équateur et au Pérou, sa présence couvre l'ensemble de la région amazonienne, pouvant atteindre des altitudes allant jusqu'à 1 500 mètres.
La plupart des observations du daguet brun d'Amazonie sont concentrées dans la région amazonienne, principalement dans le biome des forêts humides tropicales et subtropicales. Bien que la grande majorité des signalements proviennent de ces forêts pluviales, quelques localités indiquent sa présence dans des environnements plus secs, comme les forêts de feuillus tropicales et subtropicales, ainsi que les déserts et les zones de broussailles xériques. Il est à noter que les mentions issues des habitats secs sont principalement celles qui étaient auparavant attribuées au taxon controversé Mazama gouazoubira cita. Le statut taxonomique exact de ce dernier (Mazama cita) nécessite d'ailleurs encore une évaluation scientifique approfondie.
Dans les forêts tropicales d'Amazonie, qui peuvent être classées selon l'inondation, le daguet brun d'Amazonie montre une préférence marquée pour les forêts non inondées. Il est en revanche rare ou absent des forêts qui subissent des inondations saisonnières. Par exemple, cette espèce n'est pas signalée dans la vaste réserve nationale de Pacaya-Samiria au Pérou, une zone de plaine inondable, mais elle est présente dans les forêts adjacentes qui se trouvent sur les hauteurs non inondables.
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CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)Le daguet brun d'Amazonie est principalement un frugivore généraliste dans son régime alimentaire, exploitant la diversité des ressources végétales disponibles dans les forêts tropicales humides de son aire de répartition. Son alimentation est dominée par la consommation de fruits tombés au sol, de baies, et d'autres parties charnues de plantes, ce qui le positionne comme un important disperseur de graines dans son écosystème. Cette préférence pour les fruits est une adaptation typique des cervidés de forêt dense, où les ressources sont dispersées et souvent riches en énergie.
Néanmoins, l'espèce fait preuve de souplesse et d'opportunisme, adaptant son régime en fonction de la saison et de la disponibilité des aliments, notamment lorsque les fruits se raréfient. Il consomme également une variété de feuilles, de bourgeons, de jeunes pousses, de brindilles et d'herbes, ce qui en fait un brouteur et un consommateur de fourrage en complément. Cette flexibilité alimentaire lui permet de prospérer dans divers micro-habitats au sein de la forêt non inondée. Des études menées en Guyane française, par exemple, ont montré que ce daguet est parmi les frugivores les plus généralistes, ce qui réduit potentiellement la compétition alimentaire avec d'autres frugivores plus spécialisés. Son estomac de ruminant lui permet de digérer efficacement les fibres, même si les fruits restent la composante la plus nutritive et recherchée.
© Gerry van Tonder - iNaturalist
CC-BY (Certains droits réservés)La reproduction chez le daguet brun d'Amazonie semble se produire tout au long de l'année dans de nombreuses régions de son aire de répartition, bien que des pics de naissances coïncident souvent avec les saisons des pluies, où les ressources alimentaires sont plus abondantes. Des études menées au Pérou, par exemple, ont identifié deux périodes principales de naissance, l'une entre janvier et avril, et l'autre de juillet à octobre. Au Venezuela, les naissances semblent se concentrer en juillet-août et novembre. La femelle est polyoestrale, avec un cycle oestral d'environ 25 jours, et peut présenter un oestrus post-partum, lui permettant de se reproduire peu de temps après la mise bas, assurant ainsi un taux de reproduction élevé et une croissance rapide de la population en l'absence de contraintes majeures.
La période de gestation est relativement longue, s'étendant sur environ 200 à 210 jours, soit près de sept mois. Les femelles donnent généralement naissance à un seul faon par portée, le fait d'avoir des jumeaux étant extrêmement rare. À la naissance, le faon pèse entre 0,5 et 1,3 kilogramme et présente souvent un pelage tacheté, qui s'estompe après environ trois à quatre mois. Le sevrage intervient vers six mois. La maturité sexuelle peut être atteinte dès l'âge d'un an chez les femelles, indiquant un cycle de vie rapide. Le taux de reproduction est estimé à environ 0,76 à 0,82 jeune par femelle adulte et par an, ce qui est considéré comme élevé pour un cervidé tropical.
La longévité du daguet brun d’Amazonie reste mal connue dans la nature en raison de son comportement très discret et des difficultés de suivi à long terme. Les données disponibles proviennent surtout d’individus observés en captivité. En moyenne, il peut vivre 10 à 12 ans, avec des cas allant jusqu’à 14 ans dans des conditions optimales. Dans son habitat naturel, son espérance de vie est probablement plus courte, souvent limitée par la prédation, les maladies, les accidents et surtout la pression humaine. La mortalité des jeunes est élevée, en particulier durant les premiers mois, ce qui réduit encore la longévité moyenne des populations sauvages. Comme chez d’autres cervidés de petite taille, le vieillissement s’accompagne d’une usure dentaire rapide et d’une diminution des capacités reproductives, facteurs qui influencent directement sa survie.
© Nereston (Nelinho) Camargo - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le daguet brun d'Amazonie est une espèce solitaire et territoriale, un trait de caractère typique des petits cervidés de forêt dense. Les individus sont généralement observés seuls ou parfois en couples reproducteurs. Leur domaine vital est relativement restreint, variant de 30 à 300 hectares. Les mâles défendent l'intégralité du territoire, tandis que les femelles se concentrent sur la protection de la zone centrale. Pour marquer leur territoire et communiquer avec leurs congénères, ces daguets utilisent des dépôts de fumier en latrines, ainsi que des sécrétions de leurs glandes préorbitales et interdigitales. Le marquage olfactif joue un rôle clé dans leur organisation sociale, permettant d'éviter les confrontations directes.
En ce qui concerne les rythmes d'activité, il est généralement considéré comme actif tout au long de la journée, bien que certains rapports suggèrent une tendance à être plus crépusculaire et nocturne que d'autres espèces de Mazama. Ils ont tendance à se cacher dans la végétation dense pendant la journée et à émerger pour se nourrir la nuit dans les zones plus dégagées ou sur les lisières de forêt. Cependant, son comportement peut varier considérablement selon les régions et la pression de chasse. Dans les zones où la pression de chasse est élevée, l'espèce tend à devenir plus furtive et strictement nocturne afin de minimiser les rencontres avec les humains. Sa petite taille et son agilité sont des adaptations majeures à la vie dans un sous-bois dense, lui permettant de se déplacer rapidement pour échapper aux prédateurs.
Auteur: Paulo Mascaretti - iNaturalist
CCO (Domaine public)Les prédateurs naturels du daguet brun d'Amazonie sont ceux qui occupent le sommet de la chaîne alimentaire dans son habitat forestier, principalement le bassin amazonien. Les deux principaux prédateurs, et les plus souvent cités, sont le jaguar (Panthera onca) et le puma (Puma concolor). En raison de sa petite taille, le daguet est une proie de choix et régulière pour ces grands félins. Sa stratégie de survie face à ces menaces repose sur sa nature extrêmement furtive, sa capacité à se déplacer rapidement dans le sous-bois dense, et son comportement solitaire qui le rend moins visible.
Outre les grands félins, il est également la proie de prédateurs de taille moyenne. D'autres espèces de carnivores, comme l'ocelot (Leopardus pardalis) et peut-être le margay (Leopardus wiedii), ainsi que le caïman noir (Melanosuchus niger) dans les zones proches de l'eau, peuvent occasionnellement s'attaquer aux adultes, bien qu'ils ciblent plus souvent les faons. Les grands serpents constricteurs, tels que l'anaconda vert (Eunectes murinus), représentent également une menace sérieuse, notamment pour les jeunes individus.
La pression de prédation joue un rôle essentiel dans le maintien des effectifs du daguet brun d'Amazonie. Cependant, le prédateur le plus influent sur la dynamique des populations est souvent l'Homme, dont la chasse, qu'elle soit de subsistance ou commerciale, constitue souvent la menace la plus significative, exacerbée par la fragmentation de l'habitat qui rend les populations plus accessibles.
© Davila Reyes Daniel - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)La menace la plus importante pour le daguet brun d'Amazonie, particulièrement au Brésil, est la destruction de son habitat. Depuis le début des années 1970, la déforestation en Amazonie a entraîné la perte de plus de 16 % de la forêt d'origine en 2003. Cette menace est la plus critique dans l'"arc de déforestation", qui s'étend dans la partie sud de l'Amazonie brésilienne.
La cause principale de cette déforestation est l'élevage bovin, responsable d'environ 70 % de la perte forestière brésilienne. L'impact de l'élevage ne se limite pas à la destruction des forêts : les bovins peuvent également contaminer les populations de cerfs avec diverses maladies parasitaires, bactériennes ou virales. Des cas de forte mortalité chez des cerfs ayant été en contact avec des bovins malades ont été documentés dans le Pantanal et dans d'autres États brésiliens, bien que l'ampleur exacte de la contamination sur les populations de daguet brun d'Amazonie reste indéterminée.
Contrairement à la déforestation, la chasse excessive ne semble pas constituer une menace majeure pour le daguet brun d'Amazonie. Bien que l'espèce soit généralement moins abondante que le daguet rouge (Mazama americana), elle subit une pression de chasse plus faible. Les données provenant de chasseurs au Suriname et de sites de chasse intensive au Pérou confirment un taux de prélèvement significativement inférieur pour le daguet brun d'Amazonie par rapport au daguet rouge.
De plus, la plupart des études sur la chasse pratiquée par les communautés locales et autochtones péruviennes indiquent que la récolte du daguet brun d'Amazonie se maintient dans des limites durables. Cette résilience s'explique probablement par deux facteurs :
* Les daguets sont moins vulnérables à la surexploitation grâce à leur taux de reproduction rapide et à leur capacité de dispersion, ce qui rend leur capture plus difficile.
* Les zones non chassées adjacentes aux territoires de chasse habituels agissent comme des réservoirs de population (sources de gibier), assurant un renouvellement constant des individus.
Auteur: Joseph Wolf
CCO (Domaine public)Le daguet brun d'Amazonie n'est pas considéré comme une espèce menacée. Il est actuellement inscrit dans la catégorie "Préoccupation mineure" (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN. Même si l'espèce est présente dans plusieurs aires protégées au sein de son aire de répartition, il n'y a actuellement aucune mesure de conservation mise en place pour préserver ce cervidé.
L'histoire taxonomique du daguet brun d'Amazonie est particulièrement complexe et illustre les défis rencontrés dans la classification des cervidés néotropicaux, un groupe caractérisé par une forte convergence morphologique. L'espèce fut formellement décrite en 1817 par Frédéric Cuvier sous le nom de Cervus nemorivagus, avec Cayenne, en Guyane française, comme localité type. Pendant près de deux siècles, la validité de cette espèce a été remise en question. Elle fut majoritairement traitée comme une simple sous-espèce du daguet gris (Mazama gouazoubira), en raison de la ressemblance superficielle de leur pelage gris-brun et de leur taille relativement similaire. Cette confusion taxonomique a persisté jusqu'à la fin du XXe siècle.
Les travaux pionniers de Rossi en 2000, et ceux de Duarte et de ses collaborateurs, ont finalement conduit à la réhabilitation de Mazama nemorivaga au rang d'espèce distincte. Cette révision majeure s'est appuyée sur des preuves solides et intégratives, incluant des analyses morphologiques détaillées, des données cytogénétiques révélant des différences caryotypiques prononcées (comme un nombre diploïde de chromosomes 2n distinct et la présence de chromosomes B chez Mazama nemorivaga), ainsi que des études moléculaires et génétiques. Ces analyses ont clairement démontré que les deux taxons, bien que parapatriques dans certaines zones, sont génétiquement et chromatiquement différents.
Plus récemment, la recherche a révélé la polyphylie du genre Mazama, ce qui signifie que les espèces classées dans ce genre ne descendent pas toutes du même ancêtre immédiat, mais ont évolué des traits similaires (comme les bois en pointe et la petite taille) par convergence adaptative au milieu forestier. Par conséquent, en 2023, une proposition de revalidation du genre Passalites (Gloger, 1841) a été faite, transférant le daguet brun d'Amazonie sous le nom de Passalites nemorivagus, afin de mieux refléter sa position phylogénétique au sein du clade Blastocerina. Cette reclassification est en cours d'adoption par la communauté scientifique. Il est crucial de noter que le daguet brun d'Amazonie est également associé à de nombreux synonymes historiques, notamment Mazama rondoni de Miranda-Ribeiro (1914), qui est maintenant reconnu comme un synonyme de Mazama nemorivaga. Ces synonymes et les travaux sur sa cytogénétique suggèrent fortement que le daguet brun d'Amazonie pourrait lui-même être un complexe d'espèces cryptiques, ce qui rend son histoire et son futur taxonomique encore sujets à révision et enrichissement.
Selon les données les plus courantes et les révisions taxonomiques majeures, le daguet brun d'Amazonie est généralement considéré comme une espèce monotypique par de nombreux auteurs et organismes de référence. Cela signifie qu'il n'y a pas de sous-espèces reconnues sur l'ensemble de son aire de répartition actuelle qui s'étend du Panama à l'Amazonie brésilienne. Cependant, l'histoire taxonomique complexe de l'espèce, où elle était autrefois considérée comme une sous-espèce du daguet gris (Mazama gouazoubira), a entraîné la description de plusieurs taxons infraspécifiques qui sont maintenant soit synonymisés, soit considérés comme des sous-espèces potentielles de Mazama nemorivaga qui nécessitent une évaluation plus approfondie. Une seule exception notable est parfois mentionnée : la sous-espèce Mazama nemorivaga permira (Kellogg, 1946). Ce taxon est endémique de l'île San José dans l'archipel des Perles, au large du Panama. Bien que son statut nécessiterait une étude génétique moderne pour confirmer sa validité au regard de la réhabilitation de l'espèce nominale, elle est souvent citée comme une forme insulaire isolée.
Amazonian Brown Brocket
© Max Withey - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)| Nom commun | Daguet brun d'Amazonie |
| Autre nom | Cariacou de Cayenne |
| English name | Amazonian Brown Brocket |
| Español nombre | Matacán Grisáceo Soche Gris |
| Règne | Animalia |
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embranchement | Vertebrata |
| Super-classe | Tetrapoda |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Artiodactyla |
| Sous-ordre | Ruminantia |
| Famille | Cervidae |
| Sous-famille | Capreolinae |
| Genre | Mazama |
| Nom binominal | Mazama nemorivaga |
| Décrit par | Frédéric Cuvier |
| Date | 1817 |
Satut IUCN | ![]() |
* Liens internes
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Mammal Species of the World (MSW)
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
* Liens externes
Global Biodiversity Information Facility (GBIF)
* Bibliographie
Duarte, J. M. B., González, S., & Maldonado, J. E. (2008). "The surprising evolutionary history of South American deer". Molecular Phylogenetics and Evolution, 49(1), 17–22.
Duarte, J. M. B., & González, S. (2010). Neotropical Cervidology: Biology and Medicine of Latin American Deer. FUNEP/IUCN.
Rossi, R. V. (2000). Taxonomy and geographic variation of Mazama gouazoubira (Artiodactyla, Cervidae). PhD Dissertation, Universidade de São Paulo.
Rossi, R. V., Bodmer, R., Duarte, J. M. B., & Trovati, R. (2010). Amazonian brown brocket deer Mazama nemorivaga (Cuvier 1817). Dans Neotropical Cervidology: Biology and medicine of Latin American deer (pp. 202–210).
Morales-Donoso, J. A., Vacari, G. Q., Bernegossi, A. M., Sandoval, E. D. P., Peres, P. H. F., Galindo, D. J., de Thoisy, B., Vozdova, M., Kubickova, S., & Barbanti Duarte, J. M. (2023). Revalidation of Passalites Gloger, 1841 for the Amazon brown brocket deer P. nemorivagus (Cuvier, 1817) (Mammalia, Artiodactyla, Cervidae). ZooKeys, 1167, 241–264.
Fiorillo, B. F., Sarria-Perea, J. A., Abril, V. V., & Barbanti Duarte, J. M. (2013). Cytogenetic description of the Amazonian brown brocket Mazama nemorivaga (Artiodactyla, Cervidae). Comparative Cytogenetics, 7(1), 1–11.
Nowak, R. M. (1999). "Walker’s Mammals of the World." Johns Hopkins University Press.
Rossi, R. V. & Duarte, J. M. B. (2016). Mazama nemorivaga. The IUCN Red List of Threatened Species 2016: e.T29272A22162985.


