Manimalworld
Manimalworld Encyclopédie des animaux sauvages

Muntjac noir (Muntiacus crinifrons)


Le muntjac noir (Muntiacus crinifrons) est un petit cervidé endémique de l'Est de la Chine, principalement confiné dans les provinces montagneuses du Zhejiang, de l'Anhui, du Fujian et du Jiangxi. Il se distingue des autres espèces de muntjacs par la couleur très sombre, presque noire, de son pelage, ce qui lui confère un camouflage efficace dans les sous-bois denses et sombres de son habitat forestier subtropical. Classé "Vulnérable" (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN, ce mammifère est relativement mal connu en milieu naturel en raison de sa nature extrêmement timide, solitaire et de l'inaccessibilité de son aire de répartition, généralement située entre 200 et 1 000 mètres d'altitude, limitant ainsi les études approfondies sur sa biologie et son écologie. L'espèce est protégée en Chine mais reste menacée par la perte et la fragmentation de son habitat, ainsi que par la chasse illégale pour sa viande et sa peau, malgré son statut de protection. Le muntjac noir est également appelé Muntjac à front touffu en raison de sa huppe distinctive.


Muntjac noir (Muntiacus crinifrons)
Muntjac noir (Muntiacus crinifrons)
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes



DESCRIPTION

Le muntjac noir est l'une des espèces de muntjacs de taille relativement importante au sein du genre Muntiacus, affichant une masse corporelle qui varie généralement de 21 à 36 kilogrammes, les femelles étant en moyenne légèrement plus lourdes que les mâles. Sa longueur corps-tête se situe entre 98 et 113 centimètres, avec une hauteur au garrot pouvant atteindre 78 centimètres pour les plus grands individus.

Le trait le plus frappant de son apparence est son pelage, qui est uniformément brun très foncé à noir, ce qui contraste fortement avec les couleurs plus rousses ou claires des autres muntjacs, lui donnant son nom commun. Cette coloration sombre est essentielle pour son intégration discrète dans les forêts de feuillus, les bambouseraies et les broussailles denses où il vit. Une caractéristique distinctive est la touffe de poils hirsutes, souvent de couleur rousse ou jaune-doré, qui orne son front et qui a inspiré son nom anglophone de Hairy-fronted Muntjac. Les faons présentent un manteau tacheté de quatre rangées longitudinales de taches blanches dorsales, offrant un camouflage supplémentaire au jeune animal dans les fourrés, taches qui disparaissent progressivement avec l'âge pour laisser place à la robe foncée des adultes.

Seuls les mâles portent de courts bois (de 7 à 8 cm), fixés sur de longs pédicules osseux recouverts de poils, mesurant 8 à 10 cm, un trait primitif partagé avec d'autres cervidés du genre, et dont la mue annuelle est présumée. Les deux sexes possèdent des canines supérieures allongées en forme de défenses, plus développées chez les mâles, qui les utilisent notamment lors des combats pour le territoire ou l'accès aux femelles, agissant comme des armes de poing lorsqu'ils se dressent.


Muntiacus crinifrons
Muntiacus crinifrons
© Ronny Graf - BioLib / Zootierlist.de
All rights reserved (Tous droits réservés)

HABITAT

L'aire de répartition du muntjac noir est actuellement fragmentée et se concentre dans l'est de la Chine, incluant le sud-est de l'Anhui, le nord du Fujian, le nord-est du Jiangxi et l'ouest du Zhejiang, avec quelques observations isolées dans l'est du Zhejiang. Historiquement, sa distribution était plus étendue, allant de la région côtière de Ningbo, près de l'embouchure du fleuve Yangtze, jusqu'à la province du Guangdong à l'ouest. L'espèce est aujourd'hui principalement observée dans un éventail de réserves naturelles et de localités clés dans les provinces du Zhejiang (notamment Gutianshan, Jiulongshan, Tianmushan, Kaihua, Suichang, Songyang, Longquan et Lin'an), de l'Anhui (comme Xiuning, Yixian, Qimen et Huangshan) et du Jiangxi (y compris Wuyishan, Maoyuan, Tongbashan NR, Huanggangshan NR et Yangjifeng NR). Sa présence est également mentionnée dans la province du Fujian. En 1993, V. Dinets a potentiellement observé cette espèce à Fushan, dans le Zhejiang, mais il est probable que l'habitat sur ce site ne soit plus approprié aujourd'hui. L'espèce est limitée aux zones d'altitude modérée, entre 200 et 1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Il convient de noter que des signalements d'individus en Inde, au Yunnan et au Myanmar sont soumis à caution et pourraient en réalité se référer au muntjac du Gongshan (Muntiacus gongshanensis), à une forme mélanique du muntjac indien (Muntiacus vaginalis), ou même potentiellement à une espèce non encore décrite. Les données publiées et même inédites disponibles pour ces localisations ne permettent pas aux experts de trancher définitivement entre ces différentes possibilités taxonomiques et de répartition.

Ce cervidé fréquente majoritairement les régions montagneuses à forte densité forestière, caractérisées par un sous-bois dense. On le rencontre également dans les forêts mixtes et les zones de broussailles. Son aire de présence s'étend en altitude, comme le démontre sa détection à plus de 1 000 mètres dans la réserve naturelle de Wuyishan.


Muntiacus crinifrons distribution
     Répartition actuelle du muntjac noir
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

ALIMENTATION

Le régime alimentaire du Muntjac noir le positionne comme un brouteur et un frugivore opportuniste au sein des écosystèmes forestiers tempérés et subtropicaux où il évolue. L'espèce est principalement herbivore, mais son alimentation est variée et dépend fortement de la disponibilité saisonnière des ressources dans son habitat. Les muntjacs noirs consomment principalement des feuilles, des jeunes pousses et brindilles des buissons, ainsi que des herbes. Ils sont souvent observés en train d'arracher la végétation des branches basses, profitant de leur petite taille et de leur agilité.

Un élément crucial de leur nutrition est la consommation de fruits, de graines et, dans une certaine mesure, d'écorces, particulièrement pendant les périodes où la végétation verte est moins abondante. Il est plausible, bien que moins documenté que pour d'autres espèces du genre Muntiacus, qu'ils puissent adopter un régime légèrement omnivore ou du moins s'adonner à l'occasion à la consommation d'éléments non végétaux, tels que des champignons ou même de petites quantités de protéines animales si l'opportunité se présente, comme des oeufs ou des charognes, pour compléter leur apport nutritionnel. Ce comportement opportuniste est une stratégie d'adaptation efficace aux environnements forestiers changeants.


Muntjac noir gros plan
Gros plan du muntjac noir
© Ronny Graf - BioLib / Zootierlist.de
All rights reserved (Tous droits réservés)

REPRODUCTION

Le muntjac noir peut se reproduire toute l'année. L'espèce est considérée comme polygame, un seul mâle pouvant s'accoupler avec plusieurs femelles dont les territoires se chevauchent avec le sien. La maturité sexuelle est atteinte relativement tôt, les femelles pouvant être prêtes à concevoir dès l'âge d'environ douze mois.

Après une période de gestation qui dure environ sept mois (approximativement 210 jours), la femelle donne généralement naissance à un seul faon, bien que des jumeaux soient occasionnellement signalés. Le faon est précocial, c'est-à-dire relativement bien développé et capable de se déplacer peu de temps après la naissance, mais il reste caché dans la végétation dense pendant ses premières semaines, une stratégie essentielle pour le protéger des prédateurs. Fait remarquable pour les cervidés, le muntjac noir a la capacité d'entrer en oestrus post-partum, ce qui signifie qu'une femelle peut concevoir à nouveau tout en allaitant son jeune précédent, permettant ainsi un taux de reproduction potentiellement élevé dans des conditions favorables. Le sevrage intervient vers l'âge de six mois, et l'indépendance complète du jeune est atteinte peu de temps après, lorsque le jeune cervidé quitte le territoire de sa mère pour établir le sien.


Muntjac à front touffu
Le muntjac noir est également appelé Muntjac à front touffu
Source: k.sina.cn
Di-no license (Licence inconnue)

COMPORTEMENT

Le muntjac noir est caractérisé par un comportement principalement solitaire et très territorial, ce qui est une adaptation aux environnements de sous-bois denses où les rencontres peuvent être rares et potentiellement coûteuses en énergie. Les individus, qu'ils soient mâles ou femelles, vivent généralement seuls, ne s'associant qu'en couple ou en tant que mère avec son faon dépendant. Le mâle défend son territoire de manière agressive contre les autres mâles adultes par des combats rituels où les canines en forme de défenses jouent un rôle crucial en tant qu'armes, tandis que les bois courts sont utilisés pour parer les coups de l'adversaire.

La communication est essentielle pour maintenir les limites territoriales et est principalement assurée par des signaux chimiques : les muntjacs utilisent des glandes odoriférantes, notamment les grandes glandes préorbitales (larmiers), pour marquer la végétation et le sol de sécrétions qui transmettent des informations sur l'identité, le statut et l'état reproducteur de l'individu.

L'espèce est principalement crépusculaire et nocturne, avec des pics d'activité à l'aube et au crépuscule, périodes pendant lesquelles ils recherchent activement de la nourriture. Durant la journée, ils se reposent dans des gîtes dissimulés dans les fourrés denses. Un trait comportemental distinctif, partagé avec d'autres muntjacs, est leur vocalisation d'alarme qui ressemble à un aboiement de chien d'où leur surnom de "cerfs aboyeurs". Lorsqu'ils sont menacés ou alertés par la présence d'un prédateur, ils peuvent "aboyer" de manière répétée pendant de longues périodes, avertissant ainsi leurs congénères et potentiellement d'autres proies de la menace, bien que ce comportement ait rendu leur étude difficile pour les observateurs humains.


Muntjac noir zoo de Beijing
Muntjac noir au zoo de Beijing en Chine
© Ronny Graf - BioLib / Zootierlist.de
All rights reserved (Tous droits réservés)

PRÉDATION

Malgré sa nature solitaire et sa tendance à vivre dans des habitats forestiers denses et inaccessibles, le muntjac noir est une proie potentielle pour une variété de prédateurs qui coexistent dans les forêts d'Asie de l'Est.

Les principaux prédateurs naturels du muntjac noir sont les grands félins qui subsistent encore dans son aire de répartition chinoise, notamment la panthère nébuleuse (Neofelis nebulosa) et le léopard (Panthera pardus), bien que leurs populations soient fragmentées et en déclin. Ces grands carnivores ont la force et l'agilité nécessaires pour chasser dans les environnements boisés où le muntjac se cache.

De plus, les dholes (Cuon alpinus), ainsi que d'autres carnivores de taille moyenne à grande, comme les civettes ou les martres à gorge jaune (Martes flavigula), peuvent s'attaquer aux individus, en particulier aux jeunes faons ou aux adultes blessés.

La prédation est particulièrement intense sur les faons, qui, malgré leur pelage tacheté, sont vulnérables pendant les périodes où ils sont cachés et dépendants de leur mère. Les prédateurs aériens, tels que les grands aigles, pourraient également représenter une menace pour les très jeunes. Cependant, le plus grand danger pour l'espèce est de loin l'humain, non seulement à travers la chasse illégale pour sa viande et sa peau, mais aussi par la destruction et la fragmentation incessantes de son habitat, ce qui isole les populations et les rend plus vulnérables.


Muntjac noir illustration
Illustration du muntjac noir
Auteur: Richard Lydekker
CC0 (Domaine public)

MENACES

Bien que l'évaluation réalisée par Harris en 2008 ait conclu que le muntjac noir était en déclin, principalement en raison de la déforestation, de l'expansion agricole, de la chasse et des perturbations humaines, les preuves quantitatives étayant cette affirmation étaient limitées. Historiquement, la pression de chasse était significative : l'espèce était traditionnellement abattue pour sa viande et sa peau. Ohtaishi et Gao (1990) ont rapporté qu'environ 500 animaux étaient tués annuellement pour leurs peaux sur les marchés locaux durant les années 1980.

Toutefois, la situation actuelle est plus nuancée. Malgré l'existence d'un braconnage chronique sur l'ensemble du territoire chinois, la pression cynégétique dans l'aire de répartition du muntjac noir est considérablement moins intense que dans les provinces tropicales du sud-ouest. La chasse demeure une activité, mais elle n'est généralement pas pratiquée de manière intensive par les habitants locaux sur les populations animales restantes. Ces dernières années, des mesures telles que la confiscation des armes à feu et l'amélioration de la situation économique ont vraisemblablement contribué au rétablissement des populations d'espèces plus résilientes, comme les petits carnivores et ce muntjac, dans de nombreuses régions.

Des études de terrain spécifiques dans la province de l'Anhui confirment cette tendance positive&nbps;: la chasse y est présente, mais ne constitue pas une menace sérieuse, contrastant fortement avec l'extrême sud-ouest de la Chine. Dans cette dernière région, l'intensité du braconnage a provoqué des extinctions locales et maintenu les densités de grands mammifères à des niveaux extrêmement bas.

De plus, bien qu'il ne reste que peu d'habitat primaire, le muntjac noir semble capable d'utiliser la végétation secondaire, pourvu que la chasse soit efficacement régulée. Il est probable qu'une grande partie des populations restantes et de leur habitat se trouve désormais à l'intérieur de zones protégées. La menace liée à la perte d'habitat pourrait également diminuer dans certaines zones montagneuses reculées, où l'abandon des terres agricoles et autres surfaces anthropiques favorise la régénération forestière. Cependant, les muntjacs sont peu susceptibles de survivre dans les parcelles d'habitat situées à plus basse altitude, proches des zones urbaines en expansion.

Les réserves naturelles dans l'Est de la Chine bénéficient d'une gestion apparemment plus efficace que celles du Sud-Ouest, un facteur possiblement renforcé par une culture de la chasse moins prégnante au sein des communautés locales. Cette combinaison de facteurs laisse penser que le muntjac noir jouit d'une sécurité relative dans plusieurs zones. Des rapports indiquent une pression de chasse faible dans les réserves naturelles de Tongbashan, Huanggangshan et Yangjifeng. Enfin, les études publiées sur les réserves naturelles de Gutianshan et Jiulongshan, ainsi que la population de la réserve Naturelle de Wuyishan, suggèrent également un état de conservation relativement sûr dans ces sanctuaires.


Black muntjac (Muntiacus crinifrons)
En anglais, le muntjac noir est appelé Black muntjac
© Shizhao - iNaturalist
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

CONSERVATION

Le muntjac noir est considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Vulnérable" (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN et apparaît à l'Annexe II de la CITES.

Sur la Liste rouge chinoise de 2015, cette espèce est classée "en danger" et protégée par la Loi nationale chinoise de 1988 sur la faune sauvage, catégorie I. Elle est présente dans plusieurs zones protégées. Les mesures de conservation recommandées comprennent le lancement de recherches visant à déterminer le statut de l'espèce et les menaces qui pèsent sur elle dans toute son aire de répartition. Une enquête approfondie est également nécessaire pour déterminer le bien-fondé et la validité des revendications concernant la présence du muntjac noir au Yunnan, au Tibet, dans le nord du Myanmar et dans le nord-est de l'Inde. Cependant, la priorité absolue est de préserver l'habitat forestier de cette espèce et de contrôler strictement le braconnage.


TAXONOMIE

L'histoire taxonomique du muntjac noir est un récit de découverte tardive, de confusion et de clarification progressive, révélant la difficulté d'étudier les espèces furtives des forêts d'Asie. Il a été décrit officiellement en 1885 par le zoologiste britannique Philip Lutley Sclater, sous le nom initial de Cervulus crinifrons, basé sur seulement quelques spécimens de musée, ce qui a longtemps limité la connaissance de l'espèce. Le nom spécifique crinifrons fait d'ailleurs référence à la touffe de poils hirsutes ornant son front, la caractéristique physique distinctive observée sur les spécimens initiaux.

Pendant plus d'un siècle, l'espèce est restée l'un des cervidés les moins bien connus au monde, souvent considéré comme extrêmement rare ou potentiellement éteint. Les scientifiques occidentaux n'en connaissaient que quelques peaux et crânes jusqu'en 1975, ce qui a rendu toute évaluation de son statut et de sa distribution très incertaine. L'incorporation ultérieure de l'espèce au genre Muntiacus, en remplacement de l'ancien genre Cervulus, l'a solidement établi au sein du groupe des muntjacs. La taxonomie du genre Muntiacus est notoirement complexe, avec de nombreuses découvertes d'espèces nouvelles au cours des dernières décennies, souvent basées sur des analyses morphologiques et, plus récemment, génétiques.

Dans ce contexte, la relation du muntjac noir avec d'autres muntjacs est devenue un point central de l'étude. Des travaux génétiques et morphologiques ont confirmé son statut d'espèce distincte, bien que des confusions taxonomiques aient historiquement existé, notamment avec le muntjac du Gongshan (Muntiacus gongshanensis) qui lui est très proche et partage certaines caractéristiques sombres de pelage.


CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communMuntjac noir
Autre nomMuntjac à front touffu
English nameBlack muntjac
Hairy-fronted muntjac
Español nombreMuntíaco negro
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
Super-classeTetrapoda
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreArtiodactyla
Sous-ordreRuminantia
FamilleCervidae
Sous-familleCervinae
GenreMuntiacus
Nom binominalMuntiacus crinifrons
Décrit parPhilip Lutley Sclater
Date1885



Satut IUCN

Vulnérable (vu)

SOURCES

* Liens internes

Animal Diversity Web

Arkive

BioLib

iNaturalist

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

Wikipédia

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

Zootierlist.de

* Bibliographie

Sclater, P. L. (1885). Description of a new Species of Muntjac (Cervulus crinifrons). Proceedings of the Zoological Society of London (Proc. Zool. Soc. Lond. vol.1885, p. 1, pl. 1).

Timmins, R. J. & Duckworth, J. W. (2016). Muntiacus crinifrons. The IUCN Red List of Threatened Species 2016: e.T13924A22160753.

Lu, H., & Sheng, H. (1984). Status of the Black Muntjac, Muntiacus crinifrons, in eastern China. Mammal Review, 14(1): 29–36.

Sheng, H., & Lu, H. (1980). Current studies on the rare Chinese black muntjac. Journal of Natural History, 14: 803–807.

Groves, C., & Grubb, P. (1990). Muntiacidae. In: Horns, Pronghorns, and Antlers. New York: Springer-Verlag, pp. 134–168.

Wu, H. L., & Fang, S. G. (2005). MtDNA genetic diversity of black muntjac (Muntiacus crinifrons): an endangered species endemic to China. Biochemical Genetics, 43: 406–416.

Rabinowitz, A., Amato, G., & Khaing, U. S. T. (1998). Discovery of the black muntjac, Muntiacus crinifrons (Artiodactyla, Cervidae), in north Myanmar. Mammalia, 62: 105–108.

Geist, V. (1998). Deer of the World: Their Evolution, Behaviour, and Ecology. Mechanicsburg, PA: Stackpole Books.