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Loup du Canada (Canis lupus occidentalis)


Le loup du Canada (Canis lupus occidentalis) est une sous-espèce emblématique du loup gris, intrinsèquement liée aux vastes et rudes paysages nord-américains. Adapté aux climats froids et aux environnements variés, de la toundra arctique aux forêts boréales denses, ce canidé occupe une place prépondérante dans l'écosystème en tant que superprédateur. Sa présence est cruciale pour le maintien de l'équilibre des populations de grands herbivores et la santé générale des habitats qu'il fréquente. Reconnu pour son intelligence, sa structure sociale complexe et ses capacités de survie remarquables, le loup du Canada continue de fasciner et d'inspirer. Son histoire est étroitement liée à celle des nations autochtones d'Amérique du Nord, qui le vénèrent pour sa force et son esprit. La conservation de cette sous-espèce est un défi permanent, compte tenu des pressions anthropiques croissantes sur son habitat et ses proies. Le loup du Canada est également appelé loup gris de l’Alberta.


Loup du Canada (Canis lupus occidentalis)
Loup du Canada (Canis lupus occidentalis)
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DESCRIPTION

Le loup du Canada présente une stature imposante, le distinguant des autres sous-espèces de loups gris. Les adultes atteignent généralement une longueur de 100 à 150 centimètres du museau à la base de la queue, avec une queue mesurant entre 30 et 50 centimètres. Leur hauteur au garrot varie de 65 à 80 centimètres. Le poids des mâles adultes peut osciller entre 45 et 70 kilogrammes, tandis que les femelles sont légèrement plus petites, pesant entre 35 et 55 kilogrammes. Ces dimensions font du loup du Canada l'une des plus grandes sous-espèces de loups au monde.

Leur pelage est épais et dense, offrant une isolation exceptionnelle contre les rigueurs de l'hiver. La couleur du pelage est très variable, allant du blanc pur au noir profond, en passant par diverses nuances de gris, de roux et de brun. Cette diversité de couleurs permet un camouflage efficace dans des environnements variés, des étendues enneigées aux sous-bois forestiers.

Leurs pattes sont longues et puissantes, dotées de grands coussinets et de griffes non rétractiles qui leur confèrent une excellente adhérence et une capacité à parcourir de longues distances sur des terrains difficiles. La tête est large et robuste, avec un museau fort et des dents acérées adaptées à la capture et à la déchirure de grandes proies. Leurs oreilles sont relativement petites et arrondies, réduisant la perte de chaleur dans les climats froids. Leurs yeux, souvent de couleur ambre ou jaune, sont positionnés frontalement, conférant une vision binoculaire essentielle pour la chasse.


Canis lupus occidentalis
Canis lupus occidentalis
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HABITAT

Le loup du Canada occupe une vaste aire de répartition qui s'étend sur l'ouest du Canada et l'Alaska, aux États-Unis. On le trouve spécifiquement de l'Alaska à la haute vallée de la rivière Mackenzie, et au sud dans les provinces canadiennes de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan. Sa présence s'étend également au nord-ouest des États-Unis, notamment dans des zones où il a été réintroduit ou où ses populations ont naturellement reconquis des territoires.

Concernant son habitat, le loup du Canada est remarquablement adaptable, capable de prospérer dans une diversité d'environnements. Il privilégie les vastes étendues sauvages et peu perturbées par l'activité humaine. Ses habitats typiques incluent les vastes plaines, souvent caractérisées par des toundras avec leurs mousses, lichens et arbres rabougris, ainsi que les taïgas, ces forêts denses de conifères qui couvrent une grande partie du nord canadien. On le trouve également dans les zones montagneuses rocheuses et les forêts boréales. Cette capacité à occuper des biomes variés témoigne de sa résilience et de son rôle essentiel dans ces écosystèmes.


Canis lupus occidentalis distribution
     Répartition du loup du Canada
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ALIMENTATION

Le régime alimentaire du loup du Canada est principalement composé de grands mammifères herbivores, reflétant son statut de superprédateur. Il cible notamment l'orignal (Alces alces), le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), le caribou (Rangifer tarandus) et le bison d'Amérique (Bison bison), des proies qui abondent dans ses vastes territoires. La chasse de ces animaux massifs est une entreprise collective qui exige une coordination et une stratégie sophistiquées au sein de la meute. Les loups exploitent la faiblesse ou la maladie de leurs proies, ciblant souvent les jeunes, les vieux ou les individus infirmes, ce qui contribue à maintenir la santé générale des populations d'herbivores.

Bien que les grands ongulés constituent l'essentiel de leur alimentation, le loup du Canada est un opportuniste et complète son régime avec des proies plus petites lorsque les principales sont rares ou difficiles d'accès. Cela peut inclure des castors du Canada (Castor canadensis), des lièvres d'Amérique (Lepus americanus), et même divers rongeurs ou oiseaux. En période de disette, ils peuvent également consommer des charognes, agissant comme des nettoyeurs importants de l'écosystème.

La quantité de nourriture consommée par un loups varie considérablement en fonction de la disponibilité des proies et des besoins énergétiques de la meute, mais un adulte peut consommer plusieurs kilogrammes de viande par jour après une chasse réussie. Cette dépendance aux grands herbivores rend le loup du Canada particulièrement vulnérable aux fluctuations de leurs populations, souvent influencées par la chasse humaine et la perte d'habitat.


Loup du Canada gros plan
Gros plan du loup du Canada
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REPRODUCTION

La reproduction chez le loup du Canada est un processus étroitement lié à la structure sociale de la meute, généralement dominée par un couple alpha reproducteur. La période de reproduction a lieu une fois par an, généralement entre février et mars, bien que cela puisse varier légèrement en fonction de la latitude et des conditions climatiques.

Après une période de gestation d'environ 63 jours, la louve alpha met bas une portée de 4 à 6 louveteaux dans une tanière spécialement préparée, qui peut être une grotte, un terrier abandonné ou une excavation naturelle. La tanière offre une protection essentielle contre les prédateurs et les intempéries pour les nouveau-nés, qui naissent aveugles et entièrement dépendants de leur mère.

Les louveteaux sont allaités pendant environ 8 à 10 semaines, mais commencent à consommer des aliments solides régurgités par les membres de la meute dès l'âge de trois à quatre semaines. Tous les membres du groupe participent activement à l'élevage et à la protection des jeunes, apportant de la nourriture, surveillant la tanière et enseignant les compétences essentielles à la survie. Cette coopération est cruciale pour le succès reproductif et la survie des louveteaux, qui restent avec la meute pendant au moins leur première année de vie, voire plus longtemps. Ils atteignent leur maturité sexuelle vers l'âge de deux à trois ans, mais le moment où ils commencent à se reproduire dépendra de leur capacité à trouver un partenaire et à établir leur propre territoire, ou à prendre le rôle de reproducteur au sein de leur meute d'origine si l'opportunité se présente.


Loup du Canada en meute
Loup du Canada en meute
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COMPORTEMENT

Le comportement du loup du Canada est caractérisé par une organisation sociale complexe et une intelligence remarquable, essentielles à sa survie en tant que prédateur de grands herbivores. Ils vivent en meutes structurées, généralement composées d'un couple reproducteur (le mâle et la femelle alpha), de leurs descendants de l'année et des années précédentes, et parfois d'autres individus apparentés. La taille de la meute varie considérablement en fonction de la disponibilité des proies et du territoire, allant de quelques individus à plus de vingt.

La cohésion de la meute est maintenue par une communication élaborée, comprenant des vocalisations telles que les hurlements, qui servent à la fois à signaler leur présence, à localiser d'autres membres du groupe et à délimiter le territoire. Les hurlements peuvent être entendus sur de longues distances et sont souvent utilisés pour prévenir d'autres meutes d'entrer sur leur domaine. En plus des vocalisations, la communication visuelle et olfactive joue un rôle crucial. Les loups utilisent des postures corporelles, des expressions faciales et des marquages odorants (urine, fèces, frottement des glandes) pour transmettre des informations sur leur statut, leur humeur et la démarcation territoriale.

La chasse est une activité coopérative, où chaque membre du groupe joue un rôle spécifique, démontrant une stratégie et une synchronisation impressionnantes. Les loups sont également très territoriaux, défendant activement leurs limites contre les intrus, qu'il s'agisse d'autres meutes ou d'autres prédateurs. Le comportement ludique est également observé, en particulier chez les jeunes, contribuant au développement des compétences sociales et de chasse.


Loup d'Alberta (Canis lupus occidentalis)
Le loup du Canada est également appelé loup d'Alberta
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PRÉDATION

En tant que superprédateur au sommet de la chaîne alimentaire dans la plupart de ses habitats, le loup du Canada a relativement peu de prédateurs naturels directs une fois qu'il atteint l'âge adulte. Cependant, les louveteaux sont vulnérables à plusieurs menaces. Les ours, qu'il s'agisse de grizzlys (Ursus arctos horribilis) ou d'ours noirs américains (Ursus americanus), représentent une menace significative pour les jeunes et peuvent parfois même tuer des loups adultes isolés s'ils sont perçus comme une menace directe ou s'ils défendent une carcasse. Les coyotes (Canis latrans) et les pumas (Puma concolor) peuvent occasionnellement s'attaquer aux louveteaux si l'opportunité se présente, mais ces interactions sont généralement évitées par les loups adultes qui défendent farouchement leur progéniture.

Le principal prédateur pour les loups du Canada, en particulier les louveteaux et les individus malades ou affaiblis, reste les autres meutes de loups. Les conflits territoriaux sont fréquents et peuvent entraîner des blessures graves ou la mort, surtout pour les individus qui s'aventurent seuls en territoire ennemi. Ces affrontements contribuent à réguler les populations de loups et à maintenir une distance entre les territoires des meutes.


Loup du Canada portrait
Portrait du loup du Canada
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STATUT

Le statut de conservation du loup du Canada est intimement lié à celui du loup gris (Canis lupus). À l'échelle mondiale, le loup gris est classé comme "Préoccupation mineure" (Least Concern - LC) par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Cette classification globale reflète la large répartition du loup gris à travers l'hémisphère nord et des populations relativement stables ou en augmentation dans de nombreuses régions. Cependant, il est crucial de noter que le statut peut varier considérablement au niveau régional ou par sous-espèce, en fonction des menaces spécifiques et de l'historique de persécution.

Pour le loup du Canada en particulier, qui habite principalement l'ouest du Canada et l'Alaska, sa population est estimée à plus de 65 000 individus, dont plus de 85% se trouvent au Canada. Les Territoires du Nord-Ouest et la Colombie-Britannique abritent les plus grandes populations. Aux États-Unis, la population est d'environ 13 400 à 16 900 individus, majoritairement concentrés en Alaska et au Minnesota. Au Canada, le Comité sur le statut des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le loup gris (et donc ses sous-espèces, y compris Canis lupus occidentalis) comme "Non en péril" (Not at Risk), en raison de sa population répandue et importante, sans preuve de déclin au cours des dix dernières années. Les tendances de population sont considérées comme stables à croissantes dans la majeure partie de son aire de répartition canadienne, notamment en Colombie-Britannique où il a recolonisé des zones dont il avait été exterminé.

Malgré cette situation globalement favorable pour l'espèce et la sous-espèce à l'échelle canadienne et mondiale, les menaces persistent. Les conflits avec les activités humaines, principalement l'élevage et la chasse, demeurent des défis majeurs. Historiquement, la persécution a entraîné des déclins drastiques, et bien que des mesures de conservation aient permis une récupération dans de nombreuses zones, la fragmentation de l'habitat due à l'expansion urbaine, l'agriculture et l'exploitation des ressources naturelles continue d'exercer une pression. La gestion des populations de loups est souvent complexe, équilibrant la conservation de l'espèce avec la protection du bétail et les intérêts des chasseurs. Des régulations de chasse et de piégeage existent, et leur impact est considéré comme faible en raison de la résilience naturelle et de l'adaptabilité du loup. Le loup du Canada, en tant que maillon essentiel de l'écosystème, bénéficie de programmes de surveillance et de gestion visant à maintenir ses populations saines et à assurer sa coexistence avec les populations humaines.


Loup du Canada au parc de Sainte-Croix
Loup du Canada au parc de Sainte-Croix
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TAXONOMIE

L'histoire taxonomique du Loup du Canada témoigne de l'évolution de nos connaissances scientifiques sur les loups gris en Amérique du Nord. Cette sous-espèce a été formellement décrite par le naturaliste et explorateur écossais John Richardson en 1829. Ses observations ont eu lieu lors de ses expéditions dans les régions arctiques nord-américaines, notamment la deuxième expédition de Franklin. Richardson a étudié une multitude de spécimens de flore et de faune provenant de ces territoires reculés. Il a alors désigné cet animal sous le nom de Canis lupus occidentalis, reconnaissant son statut de sous-espèce du loup gris et son origine "occidentale" sur le continent. Sa description s'appuyait sur des analyses morphologiques détaillées de ces loups, distingués par leur grande taille et leur robustesse, des traits bien adaptés aux environnements rigoureux qu'ils habitent.

Tout au long du XIXe et au début du XXe siècle, de nombreux naturalistes et mammalogistes ont proposé un grand nombre de sous-espèces en Amérique du Nord. Ces distinctions étaient souvent basées sur de subtiles différences morphologiques et des aires de répartition locales. Cependant, à mesure que les études comparatives progressaient et que la notion de variation clinale (un changement graduel des caractéristiques sur une aire géographique) était mieux comprise, le nombre de sous-espèces reconnues a été progressivement révisé. Des taxinomistes éminents, tels qu'Edward Alphonso Goldman et Stanley P. Young, ont grandement contribué à cette consolidation de la taxonomie de l'espèce grâce à leurs monographies détaillées sur les loups et les coyotes nord-américains. Leurs travaux ont solidifié le statut de Canis lupus occidentalis comme une sous-espèce valide et distincte, servant de regroupement pour les grandes formes de loups trouvées dans l'ouest et le nord-ouest du Canada ainsi qu'en Alaska.

Les travaux taxonomiques les plus récents, en particulier ceux fondés sur des études génétiques approfondies et des réévaluations morphologiques, ont mené à une simplification notable du nombre de sous-espèces valide et distincte, servant de regroupement pour les grandes formes de loups gris reconnues en Amérique du Nord. Cette approche moderne cherche à mieux refléter la variabilité génétique réelle et les continuités évolutives, plutôt que de se fier à des distinctions basées sur des spécimens limités ou des variations phénotypiques qui s'avèrent être clinales.

De ce fait, Canis lupus occidentalis est désormais considérée comme une sous-espèce "collectrice" qui intègre plusieurs anciennes sous-espèces nord-américaines, jadis considérées comme distinctes. Parmi celles-ci, on retrouve fréquemment :

- Loup de Colombie-Britannique (Canis lupus columbianus)

- Loup d'Alaska (Canis lupus pambasileus)

- Loup de la toundra d'Alaska (Canis lupus tundrarum)

- Loup de la péninsule de Kenai (Canis lupus alces)

- Loup du Mackenzie (Canis lupus mackenzii)

- Loup du Manitoba (Canis lupus griseoalbus)

La justification principale de ce regroupement réside dans les avancées de la génétique moléculaire. Les analyses ADN ont démontré que les différences génétiques entre ces populations étaient souvent minimes, ou qu'elles représentaient une variation continue plutôt que des lignées distinctes et isolées. Historiquement, de nombreuses sous-espèces avaient été définies sur des bases comme la couleur du pelage, la taille corporelle ou de légères différences craniométriques, sans une compréhension complète de la plasticité phénotypique ou du flux génique entre les populations.

Les recherches contemporaines ont mis en lumière le fait que les populations de loups dans l'ouest du Canada et en Alaska forment une unité génétique relativement homogène. Cette unité est caractérisée par une grande taille corporelle et une adaptation spécifique aux vastes territoires boréaux et arctiques. Le regroupement sous Canis lupus occidentalis permet de simplifier la taxonomie et d'offrir une vision plus fidèle de la diversité génétique réelle du loup gris en Amérique du Nord. Cette approche aide à concentrer les efforts de conservation sur des unités évolutives plus pertinentes. Il est important de souligner que, même si ces sous-espèces sont désormais regroupées, leurs anciens noms peuvent encore être utilisés de manière informelle pour désigner des populations régionales ou des morphotypes spécifiques.


Northwestern wolf (Canis lupus occidentalis)
En anglais, le loup du Canada est appelé Northwestern wolf
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GALERIE PHOTOS

Retrouvez ci-dessous quelques photographies du loup du Canada. Cliquez sur les images pour les agrandir. Les photographies présentées ci-dessous sont soumises à des droits d'auteur sous licence CC-BY-NC-SA. Pour toute utilisation, merci de mentionner l'auteur et d'effectuer un lien retour vers le site.


Loup du Canada 07      Loup du Canada 08
Loup du Canada 09      Loup du Canada 30

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CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communLoup du Canada
Autre nomLoup d'Alberta
English nameNorthwestern wolf
Canadian wolf
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreCarnivora
Sous-ordreCaniformia
FamilleCanidae
GenreCanis
EspèceCanis lupus
Nom binominalCanis lupus occidentalis
Décrit parJohn Richardson
Date1829

SOURCES

* Liens internes

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

U.S. Fish and Wildlife Service

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

International Wolf Center Home

Parc animalier de Sainte-Croix

The Wolf Intelligencer

* Bibliographie

Richardson, J. (1829). Fauna Boreali-Americana; or the zoology of the northern parts of British America, containing descriptions of the objects of natural history collected on the late Northern Land Expeditions, under command of Captain Sir John Franklin, R.N. John Murray, London.

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