Oryx beïsa (Oryx beisa)
L'oryx beïsa (Oryx beisa) est une antilope originaire d'Afrique de l'Est appartenant à la famille des bovidés. Autrefois considéré comme une sous-espèce de l'oryx gazelle (Oryx gazella), les classifications modernes en font généralement une espèce distincte. L'oryx beïsa est égaelement appelé Oryx d'Afrique de l'Est ou encore simplement beïsa.

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L'oryx beïsa est une grande antilope robuste particulièrement reconnaissable à sa silhouette élancée, son pelage court et ses longues cornes droites, qui sont un trait distinctif des oryx.
Les mâles et les femelles sont de taille similaire, bien que les mâles soient généralement légèrement plus massifs. Un individu adulte mesure entre 1,1 et 1,25 mètre au garrot et peut atteindre une longueur de 1,6 à 2,3 mètres, y compris la queue. Son poids varie entre 150 et 200 kg pour les mâles et entre 120 et 180 kg pour les femelles. Contrairement à d'autres espèces d'oryx, l'oryx beïsa possède une morphologie adaptée aux milieux arides et semi-arides, avec des membres longs et fins qui lui permettent de parcourir de grandes distances sans effort excessif.
Le pelage de l’oryx beïsa est principalement de couleur fauve clair, une teinte qui lui permet de se camoufler dans les vastes plaines herbeuses et les zones semi-désertiques où il vit. Sa tête arbore des marques distinctes : un masque noir s’étendant du museau aux yeux et remontant jusqu’aux oreilles, ainsi qu’une ligne noire qui court de la base des cornes en passant par le dos jusqu'à la queue. Une bande noire latérale traverse également son flanc de l'épaule jusqu'à la cuisse. Ces marques nettes aident à différencier cette espèce des autres oryx.
Les cornes de l’oryx beïsa sont longues et effilées, mesurant entre 75 et 120 cm. Elles sont présentes chez les deux sexes, bien que celles des femelles soient légèrement plus fines et plus courbées. Ces cornes constituent un atout défensif contre les prédateurs et un moyen de rivaliser avec les congénères lors des combats de dominance.
Ses sabots sont adaptés aux terrains arides et rocailleux. Ils sont larges et solides, ce qui permet à l’oryx beïsa de se déplacer aisément sur des sols instables, tels que le sable ou les surfaces pierreuses. En raison de son mode de vie dans des environnements chauds et secs, l’oryx beïsa possède une physiologie particulière qui lui permet de résister à la déshydratation en élevant sa température corporelle interne jusqu'à 45°C avant de commencer à transpirer, réduisant ainsi sa perte d'eau.

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L'oryx beïsa était autrefois largement répandu dans les zones arides et semi-arides de brousse et de prairies d'Afrique du Nord-Est, du nord-est du Soudan à travers les zones arides d'Érythrée, d'Éthiopie, du nord-est de l'Ouganda et du Kenya jusqu'à Djibouti, la Somalie et le nord-est de la Tanzanie. Sa répartition et ses effectifs ont considérablement diminué. Sa répartition est désormais principalement limitée à l'Éthiopie, au nord et à l'est du Kenya et au nord-est de la Tanzanie, avec une petite population au Soudan du Sud, dans et autour du parc national de Boma. Aucune observation n'a été signalée au Soudan depuis de nombreuses années. Il n'y a pas non plus de signalement d'oryx Beisa en Érythrée ces dernières années et on pense qu'il y est éteint. À Djibouti, il est au bord de l'extinction, les dernières observations étant confinées au plateau de Gammare, à l'extrême ouest. Il n'existe aucune mention récente du Somaliland (nord de la Somalie), où l'espèce est considérée comme éteinte, ni du reste de la Somalie. La présence de l'espèce en Ouganda n'a pas été confirmée depuis de nombreuses années et elle est présumée localement éteinte. L'oryx à oreilles frangées (Oryx beisa callotis) est entièrement réparti au sud du fleuve Tana, dans le sud-est du Kenya et le nord-est de la Tanzanie, s'étendant vers l'ouest et le sud jusqu'à Mkomazi et Amboseli, et apparaissant sporadiquement dans le Serengeti.

Répartition actuelle - Possible extinction
© Manimalworld

L’oryx beïsa est un herbivore strict, dont l’alimentation repose essentiellement sur les ressources végétales disponibles dans son environnement. Il consomme une grande variété de plantes, ce qui lui permet de survivre dans les milieux arides et semi-arides où la nourriture peut être rare. Son régime alimentaire est composé majoritairement d’herbes, notamment celles des genres Aristida, Themeda et Cenchrus, qui sont abondantes dans la savane et les prairies sèches. Toutefois, durant les périodes de sécheresse, il adapte son alimentation en consommant des feuilles, des bourgeons, des écorces et même certaines racines riches en eau. Il peut également se nourrir de fruits et de gousses de certaines espèces d’acacias.
Une des particularités de l’oryx beïsa est sa capacité à extraire l’eau de son alimentation. Il sélectionne des plantes contenant une forte teneur en humidité, ce qui lui permet de limiter sa consommation d’eau liquide. Il est capable de survivre plusieurs semaines sans boire, en tirant profit de la rosée matinale et de l’humidité contenue dans les végétaux. Lorsque l’eau est disponible, l’oryx beïsa ne manque pas de s’abreuver, mais il n’en dépend pas strictement pour sa survie. Cette adaptation lui confère un avantage majeur face aux autres herbivores qui ont besoin de fréquenter des points d’eau, ce qui les expose davantage aux prédateurs.

© Klaus Rudloff - BioLib

L’oryx beïsa a un mode de reproduction adapté aux conditions difficiles de son habitat. Contrairement à certaines espèces qui ont des périodes de reproduction bien définies, l’oryx beïsa peut se reproduire tout au long de l’année, bien que les naissances soient plus fréquentes pendant la saison des pluies, lorsque la nourriture est plus abondante.
La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 18 à 24 mois, bien que les mâles n’aient généralement pas accès à la reproduction avant d’avoir établi leur dominance sur un territoire. La gestation dure environ 8,5 mois, après quoi la femelle met bas un unique petit pesant entre 9 et 15 kg. À la naissance, le jeune oryx possède un pelage plus clair et uniforme, sans les marques sombres caractéristiques des adultes. Cette couleur plus neutre lui permet de se camoufler dans l’environnement. Pendant les premières semaines, il reste caché dans la végétation tandis que la mère revient régulièrement pour l’allaiter et le protéger. Le sevrage se produit progressivement entre 4 et 6 mois, bien que le jeune reste souvent avec sa mère jusqu’à son indépendance complète, vers l’âge de 8 à 12 mois. Dans les groupes sociaux, les jeunes oryx forment parfois des bandes juvéniles avant d’intégrer pleinement la hiérarchie adulte.
L'oryx beïsa a une longévité moyenne d'environ 18 à 20 ans en captivité, bien qu'en milieu sauvage, sa durée de vie soit généralement plus courte, souvent entre 12 et 15 ans, en raison des prédateurs et des conditions difficiles de son habitat naturel.

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L’oryx beïsa est un animal grégaire qui vit en groupes de 5 à 40 individus, bien que ces chiffres varient selon les saisons et la disponibilité des ressources. Les troupeaux sont souvent composés de femelles et de jeunes, dirigés par un mâle dominant qui assure la protection du groupe et défend son territoire contre les intrus.
Les mâles adultes sont généralement solitaires ou forment de petits groupes de célibataires. Ils marquent leur territoire en utilisant des excréments, de l’urine et des sécrétions glandulaires, et peuvent devenir agressifs envers d’autres mâles qui tentent d’empiéter sur leur domaine. Les combats entre mâles impliquent l’utilisation des cornes et peuvent être violents, bien que ces affrontements soient généralement ritualisés pour éviter des blessures graves.
L’oryx beïsa est actif principalement en début de matinée et en fin d’après-midi, évitant les heures les plus chaudes de la journée. Il est capable de parcourir de longues distances à la recherche de nourriture et d’eau, s’adaptant aux variations saisonnières de son environnement.
Face aux prédateurs, l’oryx beïsa compte sur sa vitesse et son endurance pour fuir. Lorsqu’il est acculé, il peut se défendre efficacement en chargeant et en utilisant ses cornes acérées pour infliger des blessures graves.

Source: Zoo de Beauval
L'oryx beïsa, comme de nombreuses espèces vivant dans les savanes et les régions semi-désertiques d'Afrique de l'Est, fait face à plusieurs prédateurs naturels. Ceux-ci varient en fonction de l'habitat et des groupes d'animaux présents dans la région :
* Lion : Le lion (Panthera leo) est le principal prédateurs de l'oryx beïsa dans les savanes et les zones herbeuses ouvertes de l'Afrique. Les lions, étant des animaux sociaux qui chassent en groupe, sont capables de cibler de grandes proies, y compris les oryx. Leur stratégie de chasse est bien organisée, utilisant des membres du groupe pour encercler et isoler un individu cible du troupeau. Ces félins sont puissants et rapides, capables de se rapprocher discrètement d'une proie avant de lancer une attaque rapide pour capturer la cible.
* Hyène tachetée : La hyène tachetée (Crocuta crocuta), un carnivore opportuniste et social, est également un prédateur dangereux pour l'oryx beïsa. Bien que les hyènes chassent parfois en groupe, elles sont également connues pour leur comportement de charognard, s'attaquant aux proies faibles ou blessées. Les hyènes peuvent être particulièrement menaçantes pour les jeunes oryx ou les individus malades qui ne sont pas capables de s'échapper aussi facilement. Leur endurance et leur capacité à courir sur de longues distances leur permettent de traquer les oryx sur de longues périodes, épuisant ainsi leur cible avant de passer à l'attaque.
* Lycaon : La lycaon (Lycaon pictus), ou chien sauvage africain, est un autre prédateur important dans certaines régions où l'oryx beïsa évolue. Ces canidés sont connus pour leur stratégie de chasse de groupe extrêmement efficace. Ils sont particulièrement bien adaptés pour chasser des proies plus grandes grâce à leur endurance et à leur capacité à travailler en équipe. Ils harcèlent leurs cibles, les forçant à courir sur de longues distances jusqu'à ce qu'elles soient épuisées. Bien que les lycaons puissent s'attaquer aux oryx adultes, ils visent plus souvent les jeunes, les malades ou les blessés.
* Guépard : La guépard (Acinonyx jubatus) est un animal rapide, et bien qu'il ne chasse pas en groupe comme le lion ou la hyène, il est capable de capturer des proies plus petites et plus rapides, comme l'oryx beïsa, en raison de sa vitesse impressionnante. Cependant, le guépard dépend de la vitesse pour capturer sa proie plutôt que de la force brute. Sa capacité à atteindre des vitesses de pointe de 100 km/h sur de courtes distances fait de lui un prédateur redoutable pour les animaux comme l'oryx beïsa, qui peut être pris de court lorsqu'il est isolé du groupe. Cependant, les guépards ont tendance à chasser des proies plus petites et plus vulnérables, comme les gazelles, et n'attaquent l'oryx que dans des circonstances favorables.
* Léopard : Bien que moins fréquent, le léopard (Panthera pardus) représente également une menace pour l'oryx beïsa, en particulier pour les jeunes ou les individus affaiblis. Le léopard, étant un prédateur solitaire, chasse généralement à l'affût et utilise sa force pour abattre ses proies. Il est capable de grimper aux arbres et d’y cacher ses prises pour les consommer en toute sécurité, loin des autres carnivores. Toutefois, les attaques de léopards sur des oryx adultes sont relativement rares.
* Crocodile : Bien que moins fréquent, le crocodiles (Crocodylus spp.) peuvent constituer une menace pour l'oryx beïsa lorsqu'il s'approche des points d'eau pour s'abreuver ou traverser des rivières. Le crocodile du Nil (Crocodylus niloticus), par exemple, peut attendre patiemment que des proies viennent s'abreuver à la rive. Il attaque généralement par surprise, saisissant sa proie avec une force écrasante. Bien que les crocodiles ne soient pas des prédateurs constants de l'oryx, les rencontres avec des individus isolés ou les jeunes près des points d'eau peuvent se solder par des attaques fatales.
* Rapaces : Bien que leur impact sur les oryx adultes soit minime, les rapaces, comme les aigles et les vautours, peuvent parfois cibler les jeunes oryx, surtout lorsqu'ils sont vulnérables ou se trouvent à l'écart du groupe. Ces oiseaux peuvent repérer les jeunes oryx depuis les airs et, en cas de faiblesse, ils pourraient s'attaquer à eux.
Pour se défendre contre ces prédateurs, l'oryx beïsa repose sur plusieurs mécanismes de défense. Son comportement social joue un rôle clé, car le groupe peut réagir rapidement à la présence d'un ennemi en formant un cercle défensif, avec les adultes se tenant près des jeunes. Lorsqu'un danger est détecté, l'oryx beïsa fuit en groupe, utilisant sa rapidité pour échapper à ses poursuivants. En cas d'attaque, l'oryx peut se défendre efficacement en chargeant, utilisant ses cornes acérées pour blesser les assaillants qui s'approchent trop près.

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La chasse (pour la viande et les peaux) et l’empiètement des habitations et du bétail restent les principales menaces pour cette espèce, d’autant plus que la majorité de la population se trouve en dehors des parcs nationaux.
L'oryx beïsa est actuellement considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "En danger" (EN) sur la Liste rouge de l'IUCN.
La plupart des populations restantes d'oryx Beisa se trouvent en dehors des parcs nationaux (seulement 17 % de la population se trouve dans des zones protégées). En 1999, les plus grandes populations se trouvaient dans le parc national d'Awash, dans la vallée d'Awash et à Omo-Mago-Muruie-Chew Bahir (Éthiopie), ainsi que dans le parc national de Sibiloi et les pâturages non protégés du nord (Kenya). Une protection efficace contre le braconnage et la concurrence du bétail n'est assurée que dans quelques zones de l'aire de répartition actuelle de l'espèce. L'oryx Beisa est également présent dans le parc national d'Alledgehi, en Éthiopie.
L'oryx Beisa a été identifié comme une espèce clé préoccupante pour la conservation par le Northern Rangeland Trust (NRT) lors de la planification de la conservation en 2008. Le programme de rétablissement de l'oryx Beisa du NRT comprend plusieurs stratégies dans les réserves communautaires membres, notamment la conservation in situ à Nakuprat-Gotu, l'utilisation du sanctuaire clôturé de rhinocéros de Sera pour une population reproductrice d'oryx en sécurité, et potentiellement un projet de gestion contrôlée dans la réserve de Melako impliquant des oryx semi-captifs à l'avenir. Environ 60 % des oryx à oreilles frangées (Oryx beisa callotis) se trouvent dans des zones protégées, notamment à Tsavo, Kajiado et Kilifi (Kenya) et à Tarangire et Mkomazi (Tanzanie).
Une protection et une gestion plus efficaces des populations restantes dans les zones où l'espèce est encore présente en nombre substantiel mais où ses populations sont en déclin, comme la vallée de l'Awash, l'Omo-Mago-Chew Bahir, le nord du Kenya et le Tsavo, amélioreraient considérablement les perspectives de survie à long terme de cette espèce.
De petites populations captives d'oryx Beisa et d'oryx à oreilles frangées, gérées par des zoos, sont maintenues.

© Klaus Rudloff - BioLib

L'oryx beïsa est généralement divisé en deux sous-espèces distinctes, qui se différencient par leurs caractéristiques morphologiques, leur répartition géographique et quelques aspects de leur comportement. Les deux sous-espèces principales sont :
- Oryx beisa beisa : C'est la sous-espèce nominale de l'oryx beïsa. Elle est la forme la plus répandue et se trouve principalement dans les régions d'Afrique de l'Est, notamment en Éthiopie, au Kenya, en Somalie, en Tanzanie et dans certaines parties de l'Ouganda. Ces populations sont adaptées aux vastes savanes et aux zones semi-désertiques de cette région, où elles survivent grâce à leur capacité à exploiter une large variété de ressources végétales et à s’adapter aux conditions climatiques arides. Les individus de cette sous-espèce ont des marques sombres bien définies sur la tête et les flancs, et leur pelage est généralement plus clair et plus uniforme.
- Oryx beisa callotis : (oryx à oreilles frangées) Cette sous-espèce est parfois appelée "oryx à pinceaux" en raison des touffes de poils noirs caractéristiques présentes sur les oreilles. Elle est principalement distribuée dans certaines parties du Kenya et de la Tanzanie. Elle se trouve dans des habitats similaires à ceux de Oryx beisa beisa, mais elle se distingue par des différences légères dans la pigmentation et dans les motifs de couleur. Bien que les différences soient principalement morphologiques, des études génétiques récentes suggèrent qu'il existe aussi quelques divergences au niveau de la structure de la population, bien que cela ne justifie pas une classification spécifique à l'espèce.

Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes
Nom commun | Oryx beïsa |
Autres noms | Oryx d'Afrique de l'Est Beïsa |
English name | East African oryx Beisa Oryx |
Español nombre | Orix beisa |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Sous-ordre | Ruminantia |
Famille | Bovidae |
Sous-famille | Hippotraginae |
Genre | Oryx |
Nom binominal | Oryx beisa |
Décrit par | Eduard Rüppell |
Date | 1835 |
Satut IUCN | ![]() |
* Oryx algazelleOryx algazelle (Oryx dammah)
* Oryx d'ArabieOryx d'Arabie (Oryx leucoryx)
* Oryx gazelleOryx gazelle (Oryx gazella)
Liens internes
African Wildlife Foundation (AWF)
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
Liens externes
Northern Rangeland Trust (NRT)
Bibliographie
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Du Toit, J. T., & Estes, R. D. (1986). The Behavioural Ecology of African Ungulates.
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