Urial (Ovis vignei)
L'urial (Ovis vignei) est un caprin sauvage appartenant à la famille des bovidés. Il habite les régions montagneuses et semi-désertiques d’Asie centrale et méridionale, notamment au Pakistan, en Iran, en Afghanistan, au Turkménistan et au nord de l’Inde. Reconnaissable à ses impressionnantes cornes spiralées et à sa toison rousse ou brune, l’urial joue un rôle écologique essentiel dans les écosystèmes arides qu’il occupe. Ce ruminant fait l’objet de préoccupations croissantes quant à sa conservation, en raison de la fragmentation de son habitat, de la chasse illégale et de la compétition avec le bétail domestique.

© Karamjeet Singh - iNaturalist

L’urial se distingue par son apparence robuste, bien adaptée aux milieux montagneux et arides. Les mâles sont plus grands et plus imposants que les femelles, atteignant une hauteur au garrot de 80 à 100 cm et un poids de 50 à 90 kg, tandis que les femelles mesurent environ 70 à 80 cm pour un poids de 35 à 50 kg.
Le pelage varie du brun-roux clair à un brun plus foncé, avec une face ventrale plus pâle. En hiver, la toison devient plus dense pour supporter les températures rigoureuses. L’élément le plus spectaculaire est sans doute la paire de cornes spiralées des mâles, pouvant atteindre jusqu’à un mètre de longueur en suivant une courbe majestueuse. Ces cornes sont utilisées dans les combats rituels pour l’accès aux femelles durant la saison de reproduction. Les femelles ont également des cornes, mais elles sont beaucoup plus petites et moins recourbées.
L’urial possède des membres longs et musclés, adaptés à l’escalade sur terrains escarpés. Les sabots, larges et fendus, offrent une excellente adhérence sur les pentes rocheuses et instables. Les yeux latéraux de l’urial, bien développés, lui confèrent un champ visuel étendu, crucial pour détecter les prédateurs dans les paysages ouverts qu’il fréquente. Cette morphologie trahit un équilibre entre agilité, robustesse et vigilance, gages de sa survie dans des habitats aussi exigeants.

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Cette espèce est présente en Afghanistan, dans le nord-ouest de l'Inde (Ladakh), dans le centre et l'est de l'Iran, dans le sud-ouest du Kazakhstan, au Pakistan, au Tadjikistan, au Turkménistan et en Ouzbékistan. Les moutons sauvages signalés à Oman (où il a peut-être été introduit) ont été considérés comme des urials. En Iran, suivant Rezaei et al. (2010), il existe probablement une zone d'occurrence d'hybrides entre l'urial et le mouflon d'Asie (Ovis gmelini). L'étendue exacte de cette zone hybride et le statut de certaines populations de moutons sauvages qui y vivent sont incertains. Par conséquent, un scénario plus conservateur a été choisi au niveau de la province (en raison des limitations des données) et une délimitation des limites des espèces décrétée en conséquence.
Les provinces les plus orientales (Golestan, Khorasan du Nord, Khorasan Razavi, Khorasan du Sud et Sistan et Baloutchistan) ont été considérées comme l'aire de répartition "confirmée" de l'urial, car il y avait une plus grande certitude quant à la présence de l'urial. Il se pourrait que, par exemple, Kerman ou des parties des provinces de Semnan pourraient également être incluses dans l'aire de répartition de l'urial, bien qu'une plus grande diversité phénotypique chez les moutons sauvages dans ces provinces est observable. La zone hybride provisoire est également incluse dans la description de l'aire de répartition géographique dans cette évaluation et cartographiée comme "Présence incertaine" avec une note indiquant qu'il existe une plus grande possibilité d'hybridation dans cette zone.
Les urials vivent dans des habitats modérément à très arides, à une altitude allant du dessous du niveau de la mer dans les basses terres transcaspiennes à plus de 4 000 m d'altitude dans le Pamir, l'Hindou Kouch et l'Himalaya. Ils préfèrent les collines, les terrains vallonnés et les pentes douces, mais utilisent également les falaises. On les trouve dans les prairies et les forêts ouvertes, par exemple celles d'amandiers (Amygdalus sp.) , de pistachiers (Pistacia sp.) et de genévriers (Juniperus sp.) , ainsi que dans les déserts froids à la végétation clairsemée dominée par les sous-arbrisseaux. Les urials peuvent également se nourrir dans les champs cultivés. Ils utilisent les cavités des pentes ou des falaises pour s'abriter ou se reposer sous les arbustes.

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L’urial est un herbivore strict dont le régime alimentaire varie selon la saison et la disponibilité des ressources végétales dans les régions semi-arides et montagneuses qu’il habite. Il consomme principalement des graminées, des herbes vivaces et annuelles, ainsi que des arbustes nains. Au printemps et en été, lorsque les pâturages sont plus abondants, l’urial privilégie les graminées tendres et les légumineuses riches en nutriments. Ces plantes apportent une grande valeur énergétique nécessaire pour maintenir sa condition corporelle durant la saison de reproduction. En automne et en hiver, la végétation devient plus rare et sèche, forçant l’urial à consommer des végétaux plus coriaces, notamment des feuilles sèches, des brindilles, des pousses ligneuses et parfois même des lichens. Grâce à son système digestif spécialisé de ruminant, il peut extraire efficacement les nutriments des végétaux fibreux. Son estomac à quatre compartiments lui permet de fermenter la matière végétale et de maximiser l’absorption des éléments nutritifs.
L’urial peut parcourir de longues distances à la recherche de nourriture, souvent en petits groupes pour optimiser la recherche. L’accès à l’eau peut être limité dans certaines zones, mais ce bovidé s’adapte en consommant des plantes riches en humidité et en réduisant ses besoins hydriques. Ce régime flexible, mais sélectif, reflète sa capacité à survivre dans des habitats peu hospitaliers où la compétition pour les ressources est souvent intense, notamment face au bétail domestique.

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La reproduction de l’urial est marquée par un cycle saisonnier influencé par les conditions environnementales. La période de rut se déroule généralement entre octobre et décembre, lorsque les conditions climatiques sont plus clémentes et que la nourriture reste relativement abondante. Pendant cette phase, les mâles deviennent extrêmement actifs et territoriaux, formant des harems de plusieurs femelles qu’ils défendent vigoureusement contre les autres prétendants. Les combats entre mâles sont spectaculaires : ils se jaugent, reculent, puis se précipitent l’un contre l’autre en heurtant violemment leurs cornes spiralées. Ces affrontements, bien que parfois violents, ont surtout une fonction de démonstration de force et ne débouchent que rarement sur des blessures graves. Les femelles choisissent généralement le mâle dominant pour s’accoupler, assurant ainsi une descendance génétiquement robuste.
La gestation dure environ 150 à 165 jours, après quoi la femelle donne naissance à un seul petit, bien que les naissances gémellaires soient occasionnellement observées. Les naissances ont lieu au printemps, coïncidant avec la période d’abondance végétale. Le nouveau-né, bien développé à la naissance, peut se tenir debout et suivre sa mère quelques heures après l’accouchement. Il est allaité pendant plusieurs mois, mais commence à brouter dès les premières semaines. La maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 1,5 à 2 ans chez les femelles et un peu plus tard chez les mâles, qui doivent souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir rivaliser avec les adultes dominants. Ce cycle reproducteur contribue à la stabilité des populations, sous réserve de conditions environnementales favorables.
L’urial a une espérance de vie moyenne de 10 à 12 ans à l’état sauvage, bien que certains individus puissent atteindre 15 ans dans des conditions favorables ou en captivité. La longévité est influencée par plusieurs facteurs, notamment la pression prédatrice, la disponibilité des ressources, les maladies et les conditions climatiques extrêmes. Les jeunes sont particulièrement vulnérables durant leurs premiers mois. En captivité, où les soins vétérinaires et l’alimentation sont contrôlés, l’urial peut vivre plus longtemps, parfois jusqu’à 17 ans. Cependant, la durée de vie effective dans la nature reste souvent écourtée par les menaces naturelles et anthropiques.

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L’urial est un animal grégaire qui évolue en groupes, bien que la composition des troupeaux varie selon les saisons et le sexe. Les femelles et les jeunes forment des groupes familiaux stables de 10 à 30 individus, tandis que les mâles adultes vivent souvent en petits groupes séparés ou en solitaires, rejoignant les femelles uniquement durant la saison de rut. Cette structure sociale flexible permet une meilleure gestion des ressources et une protection accrue contre les prédateurs.
L’urial est principalement diurne, avec une activité accrue en début de matinée et en fin d’après-midi, périodes durant lesquelles il se nourrit et se déplace activement. Le reste du temps est consacré au repos, souvent dans des zones dégagées offrant une bonne visibilité. C’est un excellent grimpeur, capable d’évoluer avec aisance sur des terrains escarpés et rocheux, ce qui lui permet d’échapper rapidement aux dangers. En cas de menace, l’urial adopte une fuite précipitée en file indienne, les plus expérimentés menant la course.
Il communique à l’aide de signaux visuels et sonores, notamment des grognements, des soufflements ou des postures spécifiques. L’urial marque aussi son territoire et son statut social à travers l’odeur produite par des glandes situées près des yeux et entre les sabots. Chez les mâles, les interactions hiérarchiques sont régies par des démonstrations de dominance ou des combats codifiés. Son comportement s’adapte également aux perturbations humaines, et dans les zones de forte pression, il peut devenir plus discret et nocturne. L’ensemble de ces comportements témoigne d’une grande plasticité écologique et sociale, essentielle à sa survie.

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Dans les régions sauvages d’Asie centrale et du sous-continent indien, l’urial est confronté à une variété de prédateurs naturels, bien que la pression exercée par ces derniers varie selon les zones géographiques et la densité des populations humaines. Le principal prédateur de l’urial est la panthère des neiges (Panthera uncia) dans les habitats montagneux élevés. Agile et puissant, ce félin peut traquer les troupeaux sur les versants escarpés, en ciblant de préférence les jeunes, les individus affaiblis ou isolés.
À des altitudes plus basses, l’ours brun (Ursus arctos) peut également représenter une menace, notamment pour les jeunes ou les femelles isolées. Le loup gris (Canis lupus) constitue un autre prédateur important : chasseur social, il peut former des meutes capables d’abattre même des mâles adultes grâce à une chasse coordonnée. Dans certaines régions, le lynx boréal (Lynx lynx), bien qu’opérant en solitaire, s’attaque aux jeunes urials lorsqu’il en a l’occasion. Les aigles royaux (Aquila chrysaetos), particulièrement dans les zones de falaises ou de hauts plateaux, sont également connus pour s’attaquer aux agneaux.
En plus de ces prédateurs naturels, les jeunes urials sont également vulnérables aux renards, aux rapaces, et aux chiens domestiques retournés à l’état sauvage ou utilisés par les bergers pour la chasse. Ces menaces sont aggravées par la fragmentation des habitats et la réduction des zones de repli sûres. Cependant, l’urial a développé des stratégies défensives efficaces : vigilance accrue, regroupement défensif, choix de terrains escarpés difficilement accessibles aux grands prédateurs, et fuite rapide en altitude. Néanmoins, la pression prédatrice reste une composante importante de sa dynamique écologique.

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L'urial, une espèce menacée, fait face à de multiples périls à travers son aire de répartition. Le braconnage, motivé par la subsistance, le plaisir, la tradition ou le commerce, reste une menace prédominante, exacerbée par l'accès accru aux armes modernes et aux véhicules tout-terrain, y compris les drones. Cette pression est particulièrement forte autour des points d'eau et dans les zones accessibles. La compétition pour les ressources avec le bétail domestique est une autre source majeure de déclin. Le surpâturage historique et actuel dégrade l'habitat, réduisant la disponibilité du fourrage pour l'urial et augmentant le risque de transmission de maladies infectieuses. Les chiens de berger représentent également une menace pour les jeunes agneaux.
Les différentes sous-espèces d'urial sont affectées de manière spécifique par ces menaces. Dans les anciennes républiques soviétiques et au Kazakhstan, le braconnage et le surpâturage intensif ont causé des dommages importants. L'exploitation minière et le développement d'infrastructures fragmentent et perturbent davantage leur habitat. Au Tadjikistan, la guerre civile a entraîné un braconnage incontrôlé, et la capture d'agneaux comme animaux de compagnie ainsi que le risque d'hybridation avec des mouflons captifs sont préoccupants.
En Afghanistan et en Iran, le braconnage endémique, souvent perpétré par les communautés locales, est une cause majeure de déclin. La peste des petits ruminants a également décimé des populations. Au Pakistan, la dégradation de l'habitat due à la collecte de bois et à l'agriculture s'ajoute au braconnage et à la concurrence avec le bétail. L'urial afghan pourrait être plus vulnérable que d'autres espèces sauvages partageant le même habitat. Au Turkménistan, le braconnage et la compétition avec le bétail pour l'eau et le fourrage sont les principales préoccupations.
Pour l'urial du Pendjab (Ovis vignei punjabiensis), l'agriculture, l'urbanisation et le développement d'infrastructures réduisent son habitat, tandis que le surpâturage en dégrade la qualité. Le prélèvement illégal d'agneaux comme animaux de compagnie et le braconnage des béliers pour les trophées exercent une forte pression. L'hybridation avec des moutons domestiques représente également une menace.
Dans certaines régions d'Afghanistan, les efforts de conservation locaux ont limité le braconnage, mais l'insécurité croissante et la militarisation entraînent une recrudescence. Les chiens de berger restent un danger pour les agneaux. En Inde, bien que la chasse soit interdite, l'accessibilité de l'habitat de l'urial le rend vulnérable au surpâturage et à d'autres activités humaines. L'expansion des routes et des implantations humaines, associée à des projets d'irrigation et à l'augmentation du bétail, nécessitent des mesures de conservation urgentes. Au Pakistan, la proximité des habitations humaines et le terrain peu accidenté facilitent le braconnage et le pâturage excessif, entraînant une dégradation de l'habitat et le déplacement de l'urial. La petite taille et la fragmentation des populations d'urial dans certaines zones soulignent la gravité de la situation pour la survie de l'espèce.

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L'urial est actuellement considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Vulnérable" (VU) sur la Liste rouge de l'IUCN et en Annexe II de la CITES.
L'urial est présent dans plusieurs pays d'Asie centrale et du Sud, où son statut de conservation et les mesures de protection varient considérablement. En Afghanistan, l'espèce se trouve principalement dans les zones protégées du plateau de Bamyan et du Wakhan, mais ces zones souffrent d'un manque d'application des lois contre le braconnage et le pâturage. Des efforts de conservation sont en cours, incluant des études de population, l'implication des communautés locales comme gardes, la sensibilisation et la vaccination du bétail. L'écotourisme et la chasse pourraient devenir des incitations futures à la protection.
En Inde, l'urial du Ladakh (Ovis vignei vignei) est menacé et se trouve principalement dans le parc national d'Hemis. La conservation se concentre sur la recherche, l'application stricte des lois et l'engagement communautaire, notamment via le Projet Léopard des neiges. De nouvelles réserves fauniques sont en cours de création au Ladakh.
En Iran, l'urial est protégé, mais la chasse sous permis est autorisée, bien que le nombre d'animaux abattus soit variable. Malgré des investissements dans la lutte contre le braconnage et de lourdes amendes, celui-ci reste un problème majeur dans les zones protégées.
Au Kazakhstan, l'urial est protégé par le Livre rouge, présent dans plusieurs réserves. Une expérience de chasse limitée avec quotas avait servi au financement de la conservation, mais a pris fin. Des discussions sont en cours pour réintroduire une chasse légale encadrée.
Au Pakistan, bien que protégé, des permis de chasse peuvent être délivrés dans les zones gérées, qui se sont avérées efficaces pour la conservation de l'urial en interdisant ou réglementant également le pâturage. Les revenus de la chasse aux trophées incitent à la protection, mais l'immensité du territoire et le manque d'investissement restent des défis.
Au Tadjikistan, l'urial est protégé par le Livre rouge, avec un nombre limité de permis de chasse aux trophées délivrés. Le braconnage reste une menace, même dans les zones protégées. Des zones de gestion du gibier communautaires pourraient être une solution future. Les enclos de reproduction sont déconseillés s'ils détournent l'attention de la conservation en liberté.
Au Turkménistan, les trois sous-espèces d'urial sont protégées par le Livre rouge national. Une chasse limitée sous permis avait lieu dans les années 1990. L'espèce est présente dans plusieurs réserves naturelles.
En Ouzbékistan, l'urial est protégé par le Livre rouge, mais des permis de chasse aux trophées sont délivrés. L'espèce se trouve dans la réserve de Surkhan et des projets de création de nouvelles zones protégées sont en cours. L'amélioration de l'efficacité des zones protégées contre le braconnage et le pâturage est nécessaire.

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L’urial a une histoire taxonomique complexe, au carrefour de plusieurs discussions scientifiques depuis le XIXe siècle. Il a été décrit pour la première fois par l’explorateur Edward Blyth en 1841, qui le classa dans le genre Ovis aux côtés d’autres moutons sauvages comme le mouflon d'Asie (Ovis gmelini) et l’argali (Ovis ammon). Le nom spécifique vignei rend hommage au naturaliste Godfrey Vigne, explorateur de l’Himalaya. Longtemps, les taxonomistes ont débattu de son statut exact, certains le considérant comme une sous-espèce de l’argali, tandis que d’autres lui reconnaissaient une espèce distincte en raison de différences morphologiques nettes, notamment la forme des cornes, la taille et la coloration du pelage.
L’urial est parfois aussi envisagé comme une espèce intermédiaire entre les moutons sauvages et domestiques, en raison de croisements documentés avec Ovis aries dans certaines zones. Des analyses génétiques récentes tendent à confirmer sa spécificité génétique tout en révélant une certaine proximité avec d’autres caprinés sauvages, illustrant un passé évolutif marqué par des hybridations ponctuelles. Du point de vue phylogénétique, l’urial occupe une position intéressante, représentant une lignée évolutive propre adaptée aux steppes sèches et aux contreforts montagneux de l’Asie. Cette histoire taxonomique reflète les défis permanents de la classification dans des zones de transition écologique et biologique.
La variabilité régionale a conduit à l’identification de plusieurs sous-espèces. Généralement, six à neuf sous-espèces ont été reconnues, différant par des caractéristiques telles que la taille et la couleur de la crinière hivernale du mâle, la couleur de la tache de la selle et la forme des cornes. Voici quelques-unes couramment reconnues :
- Ovis vignei arkal (Urial transcaspien) : Habite le plateau d'Ustjurt (Turkménistan, Ouzbékistan, nord de l'Iran) et l'ouest du Kazakhstan. Parfois appelé Arcal ou mouton d'Ustjurt.
- Ovis vignei blanfordi (Urial de Blanford ou Urial du Baloutchistan) : Originaire du Baloutchistan, au Pakistan. Certaines autorités considèrent que ces spécimens sont inclus dans Ovis vignei cycloceros.
- Ovis vignei bochariensis (Urial de Boukhara) : Trouvé en Ouzbékistan, au Tadjikistan et au Turkménistan, généralement au nord des fleuves Amou Daria et Piandj. Également connu sous le nom d'urial du Turkestan ou mouton tadjik.
- Ovis vignei cycloceros (Urial afghan ou Mouton du Turkménistan) : Réparti dans le sud du Turkménistan, l'est de l'Iran, l'Afghanistan et le nord du Baloutchistan au Pakistan.
- Ovis vignei punjabiensis (Urial du Pendjab) : L'animal provincial du Pendjab, au Pakistan, trouvé dans la chaîne de montagnes du Sel.
- Ovis vignei vignei (Urial du Ladakh) : Trouvé au Ladakh et au Cachemire (Inde) et dans le nord du Pakistan.
Certaines classifications mentionnent également des sous-espèces comme Ovis vignei severtzovi (Urial de Severtzov ou Urial du Kyzylkoum), bien que son statut taxonomique en tant qu'urial ou argali (Ovis ammon) ait été débattu.

© Marc Faucher - iNaturalist

Nom commun | Urial |
English name | Red Sheep Urial |
Español nombre | Urial |
Règne | Animalia |
Embranchement | Chordata |
Sous-embranchement | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Sous-ordre | Ruminantia |
Famille | Bovidae |
Sous-famille | Caprinae |
Genre | Ovis |
Nom binominal | Ovis vignei |
Décrit par | Edward Blyth |
Date | 1841 |
Satut IUCN | ![]() |
* Liens internes
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
* Liens externes
Global Biodiversity Information Facility (GBIF)
* Bibliographie
Blyth, E. (1841). An account of the Mammalia inhabiting continental India. The Journal of the Asiatic Society of Bengal, 10(110), 837-891.
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Groves, C., & Grubb, P. (2011). Ungulate Taxonomy. Johns Hopkins University Press.
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Nowak, R. M. (1999). Walker's Mammals of the World (6e éd.). Johns Hopkins University Press.
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