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Chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi)


Le chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi) est un petit félin sauvage originaire des régions tempérées et subtropicales d'Amérique du Sud. Nommé en l'honneur du zoologiste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, ce prédateur discret occupe une vaste aire de répartition s'étendant du sud de la Bolivie et du Brésil jusqu'aux steppes arides de la Patagonie. Discret, essentiellement nocturne et solitaire, il est longtemps resté peu étudié en comparaison d’autres félins plus emblématiques du continent. Pourtant, le chat de Geoffroy constitue un modèle biologique important pour comprendre l’adaptation des petits carnivores aux environnements ouverts et semi-ouverts. Sa morphologie compacte, son pelage fortement marqué et son comportement opportuniste reflètent une stratégie évolutive efficace face aux contraintes écologiques et aux pressions anthropiques croissantes qui affectent son aire de répartition naturelle.


Chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi)
Chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi)
© Ramiro Pereira Garbero - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)



DESCRIPTION

La morphologie de ce félin exhibe des variations régionales notables, illustrant parfaitement la règle de Bergmann où les individus des zones australes présentent une stature plus imposante. En moyenne, sa longueur corporelle oscille entre 45 et 75 centimètres, complétée par une queue mesurant de 25 à 35 centimètres. Son poids fluctue généralement entre trois et cinq kilogrammes, bien que certains spécimens patagoniens puissent atteindre huit kilogrammes.

Le pelage se pare d'une multitude de petites taches noires circulaires d'une grande régularité, recouvrant un fond dont la teinte varie du jaune ocre au nord jusqu'au gris argenté au sud. La tête est marquée par plusieurs lignes sombres parcourant les joues et le sommet du crâne, tandis que ses oreilles, larges et arrondies, arborent un point blanc distinctif sur leur face postérieure noire. Ce signal visuel, nommé ocelle, facilite la communication entre individus dans la pénombre. Une particularité frappante de l'espèce réside dans la fréquence élevée du mélanisme, certains individus naissant totalement noirs, ce qui leur offre un avantage sélectif dans les environnements forestiers denses.

Leurs membres sont robustes et munis de griffes rétractables puissantes, idéales pour l'escalade ou la capture de proies vives. Cette anatomie compacte et musclée en fait un grimpeur agile mais également un marcheur infatigable capable de parcourir de longues distances chaque nuit. La texture de leur fourrure est dense, leur permettant de supporter les amplitudes thermiques extrêmes des plateaux andins ou des plaines balayées par les vents du sud.


Leopardus geoffroyi
Leopardus geoffroyi
© Carlos Schmidtutz - iNaturalist
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HABITAT

Le chat de Geoffroy est présent dans le sud-est de la Bolivie, au Paraguay et en Argentine, à l'est des Andes, jusqu'au sud du Brésil (au sud d'environ 30°S), en Uruguay, et jusqu'au détroit de Magellan au Chili. Son aire de répartition s'étend de -16 m à 3 745 m. À l'ouest des Andes, l'espèce est pratiquement absente, avec seulement quelques observations dans les Andes des régions d'Araucanie et d'Aysén au Chili. Son aire de répartition couvre une superficie de 3 443 787 km².

Le chat de Geoffroy est présent dans une grande variété d'habitats des régions néotropicales subtropicales et tempérées, notamment les savanes arbustives, les forêts sèches et les savanes du Chaco, le maquis patagonien, le désert/semi-désert de Monte, les prairies de la Pampa, les zones humides, etc., aussi bien dans les milieux naturels que perturbés. On ne la trouve ni dans les forêts tropicales humides ni dans les forêts tempérées humides. Il est sympatrique avec le chat des pampas (Leopardus colocolo) sur la majeure partie de son aire de répartition.


Leopardus geoffroyi distribution
     Répartition actuelle du chat de Geoffroy
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ALIMENTATION

En tant que carnivore opportuniste, le chat de Geoffroy possède un régime alimentaire extrêmement varié qui reflète la diversité des habitats qu'il occupe. Sa source principale de nourriture est constituée de petits rongeurs, notamment des souris sylvestres, des rats nains des rizières et des cobayes sauvages sauvages, qui représentent souvent plus de la moitié de son apport énergétique quotidien. Cependant, ce prédateur ne se limite pas aux proies terrestres et démontre une flexibilité remarquable. Il est reconnu pour ses capacités de nageur exceptionnelles, n'hésitant pas à entrer dans l'eau pour capturer des poissons, des grenouilles ou même des petits reptiles aquatiques. Les oiseaux terrestres ou nichant au sol constituent également une part non négligeable de ses prises, tout comme les insectes de grande taille lors des périodes de moindre abondance alimentaire.

Sa technique de chasse repose sur l'approche furtive et l'embuscade éclair, utilisant son pelage tacheté comme camouflage parfait dans la végétation basse ou les amas rocheux. Bien qu'il soit principalement nocturne, il peut ajuster ses périodes d'activité en fonction de la disponibilité locale des proies ou pour éviter la concurrence. L'analyse des restes alimentaires montre une préférence marquée pour les créatures pesant moins de 200 grammes, bien qu'il puisse occasionnellement s'attaquer à des lièvres ou des oiseaux aquatiques plus imposants si l'opportunité se présente. Cette polyvalence digestive et technique lui permet de maintenir une condition physique optimale même dans les environnements les plus hostiles, comme les zones semi-désertiques.


Chat de Geoffroy gros plan
Gros plan du chat de Geoffroy
© Carlos Schmidtutz - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

REPRODUCTION

Le cycle reproductif de ce petit félin sauvage est étroitement lié aux conditions climatiques de son environnement, présentant une saisonnalité marquée dans les régions tempérées. Généralement, les accouplements ont lieu entre les mois d'octobre et de mars, correspondant au printemps et à l'été dans l'hémisphère sud. Après une période de gestation variant de 72 à 78 jours, la femelle donne naissance à une portée comprenant habituellement un à trois chatons. Pour mettre bas en toute sécurité, la mère choisit des tanières abritées, telles que des cavités rocheuses, des troncs d'arbres creux ou des fourrés extrêmement denses.

À la naissance, les nouveau-nés sont totalement dépendants, pesant environ 65 à 100 grammes et gardant les yeux fermés pendant les dix premiers jours de leur vie. Leur croissance s'avère rapide grâce au lait maternel riche; ils commencent à explorer l'environnement immédiat de la cachette vers l'âge de trois semaines. Le sevrage débute généralement autour du deuxième mois, période à laquelle ils commencent à ingérer de la viande apportée par la femelle. Contrairement à d'autres espèces sociales, le mâle ne participe absolument pas à l'éducation ou à la protection de sa progéniture. Les jeunes atteignent leur indépendance vers l'âge de huit mois, mais ne parviennent à la maturité sexuelle que vers 18 mois pour les femelles et 24 mois pour les mâles. Ce rythme de reproduction relativement lent rend les populations sauvages particulièrement vulnérables aux pressions anthropiques et à la fragmentation de leur habitat naturel.

La longévité du chat de Geoffroy est relativement modeste, comme chez la plupart des petits félins sauvages. À l’état sauvage, son espérance de vie est généralement estimée entre 8 et 12 ans, bien que de nombreux individus n’atteignent pas cet âge en raison de la prédation, des maladies, de la compétition interspécifique et surtout des impacts anthropiques tels que les collisions routières et la persécution humaine. En captivité, où les menaces naturelles sont absentes et où l’accès à la nourriture et aux soins vétérinaires est constant, le chat de Geoffroy peut vivre jusqu’à 18 voire 20 ans dans des conditions optimales. Cette différence marquée entre la longévité sauvage et captive illustre l’influence déterminante des facteurs externes sur la survie de l’espèce, malgré ses capacités d’adaptation écologiques et comportementales.


Chat de Geoffroy juvenile
Chat de Geoffroy juvénile
© Erwin et Peggy Bauer - Arkive
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COMPORTEMENT

Le comportement du chat de Geoffroy est caractérisé par une nature solitaire et une discrétion absolue, rendant son observation particulièrement complexe en milieu naturel. Ce félin est essentiellement nocturne et crépusculaire, débutant ses activités de prospection dès le coucher du soleil pour ne s'arrêter qu'aux premières lueurs de l'aube. Durant la journée, il préfère se reposer dans des lieux dissimulés, souvent en hauteur dans les arbres ou au coeur de buissons impénétrables. Bien qu'il soit un grimpeur émérite, il consacre la majorité de son temps au sol, où il patrouille un territoire dont la superficie varie de 2 à 12 km² selon la richesse du milieu. Le marquage territorial s'effectue par des signaux olfactifs puissants, incluant l'urine et les fèces déposées sur des sites stratégiques pour avertir les congénères.

Un aspect fascinant de son éthologie est son aisance remarquable dans l'eau; il est l'un des rares petits félidés à nager régulièrement, ce qui lui vaut parfois le surnom de "chat-pêcheur" dans certaines contrées rurales. En situation de menace, il adopte une posture défensive agressive ou cherche refuge dans la canopée avec une rapidité déconcertante. Sa communication vocale reste limitée en dehors de la saison des amours, reposant davantage sur des interactions posturales et chimiques subtiles. Cette existence solitaire n'est interrompue que pour de brèves périodes lors des phases d'accouplement, après quoi chaque individu reprend son mode de vie autonome. Sa capacité d'adaptation lui permet de cohabiter avec d'autres prédateurs plus imposants en modulant finement ses horaires d'activité.


Chat de Geoffroy portrait
Portrait du chat de Geoffroy
© Diego Hernan Perez - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

PRÉDATION

Au sein de la hiérarchie trophique sud-américaine, le chat de Geoffroy occupe une position intermédiaire, le plaçant sous la menace constante de prédateurs plus imposants. Ses principaux ennemis naturels sont les grands félins comme le puma (Puma concolor) et le jaguar (Panthera onca), qui peuvent éliminer des concurrents plus petits ou les consommer en cas de disette. Dans les zones ouvertes, les jeunes individus s'avèrent particulièrement vulnérables aux attaques des grands rapaces, notamment les harpies féroces ou les caracaras, qui fondent sur eux depuis le ciel. Les renards de Magellan (Lycalopex culpaeus) peuvent également représenter une menace sérieuse, particulièrement pour les chatons ou les spécimens affaiblis, créant une pression de compétition directe pour les ressources.

Outre la prédation, l'espèce doit faire face à une concurrence interspécifique féroce avec d'autres petits félidés comme l'oncille (Leopardus guttulus) ou le jaguarondi (Herpailurus yagouaroundi), ce qui l'oblige à une vigilance de tous les instants. Sa stratégie de survie repose prioritairement sur le camouflage et l'exploitation de la structure verticale de son habitat; la faculté de grimper prestement aux arbres constitue souvent son ultime recours face à un danger imminent. En dépit de sa petite taille, c'est un combattant féroce capable d'intimider des adversaires plus volumineux par des sifflements et des démonstrations de force. Cependant, dans les régions anthropisées, les chiens domestiques retournés à l'état sauvage constituent une menace croissante et totalement imprévisible pour les populations locales. La pression exercée par l'ensemble de ces menaces façonne profondément le tempérament méfiant et les habitudes de déplacement de ce félin élégant.


Chat de Geoffroy zoo de Jihlava
Chat de Geoffroy au zoo de Jihlava, République Tchèque
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes

MENACES

Le chat de Geoffroy a été massivement exploité entre les années 1960 et 1980 pour son pelage, alimentant un lucratif commerce international de fourrure. Ce trafic a fortement décliné après 1988, et l’espèce a finalement été protégée en 1992 par son inscription à l’Annexe I de la CITES, mettant fin à son exploitation légale. Pourtant, malgré cette protection, les persécutions persistent : les populations locales le tuent souvent en représailles pour des attaques sur la volaille ou le bétail, et ses peaux réapparaissent parfois sur des marchés illégaux.

Aujourd’hui, le chat de Geoffroy fait face à trois menaces majeures : la destruction de son habitat, les conflits avec les humains et les maladies transmises par les animaux domestiques. La déforestation, liée à l’expansion agricole (culture du soja, élevage bovin), réduit drastiquement ses territoires, notamment en Bolivie et au Brésil. Au Brésil, il est le félin le plus victime des collisions routières, en particulier dans la Pampa, un biome fragile. En Bolivie, il est aussi capturé illégalement pour le commerce d’animaux de compagnie.

En Argentine, les accidents de la route et la chasse restent les principales causes de mortalité. Dans la province d’Entre Ríos, 15 % des décès sont dus aux routes et 12 % à la chasse. Des études estiment que 4 357 individus meurent annuellement sur les routes, soit une perte de 4,36 % par génération.

Les conflits avec les humains persistent, notamment au Chili, en Argentine et au Brésil, où les éleveurs l’abattent en réponse à des attaques sur le bétail. Enfin, les maladies infectieuses (virus de Carré, coronavirus félin, Toxoplasma gondii) transmises par les chiens et chats domestiques menacent les populations sauvages. L’hybridation avec l'oncille du Sud (Leopardus guttulus) et la présence de bactéries multirésistantes aggravent ces risques, tandis que le changement climatique pourrait accentuer ces pressions.


Chat de Geoffroy melanique
Chat de Geoffroy mélanique
© Edgar Romeo - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

CONSERVATION

Le chat de Geoffroy est une espèce classée en Annexe I de la CITES depuis 1992 interdisant tout commerce de cette espèce. La Liste rouge des espèces menacées de l'IUCN répertorie ce félin dans la catégorie "Préoccupation mineure" (LC).

Le chat de Geoffroy bénéficie d’une protection intégrale dans tous les pays de son aire de répartition. En Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Paraguay et Uruguay, la chasse et le commerce de cette espèce sont strictement interdits par des lois nationales. Par exemple, en Uruguay, le décret n° 164/996 protège la faune sauvage, tandis qu’en Bolivie, la loi n° 1333 interdit toute exploitation. Au Brésil, la loi n° 5.197/1967 classe l’espèce comme vulnérable et interdit sa chasse ou sa détention.

Cependant, des défis persistent pour assurer sa conservation. Il est crucial de suivre l’évolution des populations via des études de densité à long terme et d’approfondir les connaissances sur son écologie et ses menaces. Cela inclut l’extension du suivi des victimes routières, l’amélioration des données sur les représailles (abattages liés aux conflits avec les éleveurs) et les attaques de chiens domestiques, ainsi que des recherches sur les maladies infectieuses. Les mesures de conservation doivent aussi intégrer la structure génétique et les différences climatiques pour préserver son potentiel évolutif. Pour répondre à ces enjeux, le Groupe de travail sur le chat de Geoffroy (GCWG), créé en 2020, fédère des experts de toute son aire de répartition. Ses actions incluent :

1) La construction de poulaillers sécurisés pour réduire les conflits avec les éleveurs.

2) Des mesures anti-collisions routières (passages à faune, signalisation).

3) La stérilisation et vaccination des chiens et chats domestiques pour limiter la transmission de maladies.

4) La sensibilisation des communautés locales.

Le GCWG coordonne des projets dans les six pays concernés et collabore avec le Plan d’action national brésilien pour les petits félins. Ces initiatives visent à renforcer la protection de l’espèce face aux pressions anthropiques et environnementales.


Leopardus geoffroyi salinarum
Leopardus geoffroyi salinarum
© Klaus Rudloff - BioLib
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TAXONOMIE

L'histoire taxonomique du chat de Geoffroy débute officiellement au milieu du XIXe siècle, une période charnière pour la description scientifique de la faune néotropicale par les explorateurs européens. L'espèce a été décrite pour la première fois en 1844 par les naturalistes français Alcide d'Orbigny et Paul Gervais, s'appuyant sur des spécimens collectés lors de missions scientifiques d'envergure sur le continent sud-américain. Le nom spécifique fut choisi pour honorer la mémoire d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, dont les contributions à la zoologie et à la théorie de l'évolution ont marqué l'histoire des sciences naturelles. Initialement, la position de ce félin au sein de l'arbre du vivant a suscité de nombreux débats parmi les systématiciens, car sa morphologie partage des traits communs avec plusieurs groupes distincts de petits félidés.

Durant plusieurs décennies, il a été placé dans des genres larges regroupant diverses espèces de chats tachetés avant que la science ne s'affine. Ce n'est qu'avec l'essor des techniques de phylogénie moléculaire à la fin du XXe siècle que sa classification a trouvé une stabilité définitive. Les analyses génétiques ont révélé que ce chat appartient à la lignée des ocelots, un groupe de félins qui a divergé des autres lignées il y a environ 2,9 millions d'années. Cette branche évolutive se distingue par un nombre spécifique de chromosomes, une caractéristique partagée avec ses proches parents comme le margay ou le chat des Andes. Les recherches récentes ont également mis en évidence des liens génétiques complexes avec le chat du Pantanal, suggérant des phénomènes d'hybridation ancestrale dans certaines zones de contact géographique.

L'évolution de son statut reflète les progrès constants de la biologie, passant d'une simple identification basée sur l'apparence du pelage à une compréhension profonde de son patrimoine héréditaire. Aujourd'hui, son appartenance au genre actuel est fermement établie, consolidant les bases nécessaires pour des études écologiques et de conservation plus précises à travers tout le continent américain.

La diversité biologique du chat de Geoffroy se manifeste à travers plusieurs sous-espèces officiellement reconnues, bien que leur nombre fasse encore l'objet de discussions suite aux révisions génomiques récentes. Traditionnellement, les biologistes distinguent quatre grandes divisions géographiques basées sur les variations morphologiques et la coloration de la robe. La forme type se rencontre principalement dans les plaines d'Argentine centrale, affichant des proportions moyennes et une livrée équilibrée. Vers le nord, dans les zones montagneuses de la Bolivie, réside une variété adaptée aux altitudes élevées, caractérisée par une fourrure plus dense et des teintes globalement plus sombres. Une autre lignée occupe les territoires du sud du Brésil et du Paraguay, se distinguant par une coloration plus ocre et des taches noires extrêmement contrastées. À l'opposé, les populations résidant à l'extrême sud, notamment en Patagonie et au Chili, regroupent les spécimens les plus volumineux de l'espèce conformément aux exigences climatiques des zones froides. Ces chats austraux arborent souvent des nuances grisâtres prédominantes qui assurent une dissimulation parfaite dans les steppes venteuses et les formations rocheuses.

Il est crucial de noter que les frontières entre ces groupes sont souvent floues, avec l'existence de vastes zones de transition où les caractéristiques physiques s'entremêlent. Les études contemporaines suggèrent que cette structure pourrait être simplifiée à l'avenir, car les barrières naturelles n'ont pas empêché un flux génétique continu entre les différentes régions. Néanmoins, la prise en compte de ces variations locales demeure fondamentale pour les programmes de protection, car chaque population a développé des stratégies de survie spécifiques à son climat et à sa flore locale.


Geoffroys cat (Leopardus geoffroyi)
En anglais, le chat de Geoffroy est appelé Geoffroy's cat
© François Gohier - Arkive
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CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communChat de Geoffroy
English nameGeoffroy's cat
Español nombreGato montés sudamericano
Gato de Geoffroy
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreCarnivora
Sous-ordreFeliformia
FamilleFelidae
Sous-familleFelinae
GenreLeopardus
Nom binominalLeopardus geoffroyi
Décrit parAlcide Dessalines d'Orbigny
Paul Gervais
Date1844



Satut IUCN

Préoccupation mineure (LC)

SOURCES

* Liens internes

Animal Diversity Web

Arkive

Association mondiale des zoos et aquariums (WAZA)

BioLib

iNaturalist

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

The Rufford Foundation

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

International Society For Endangered Cats

Zooinstitutes

* Bibliographie

D’Orbigny, A. & Gervais, P. (1844). Mammalogie : Description de nouvelles espèces de félins. Bulletin du Muséum d'Histoire Naturelle.

Sunquist, M. & Sunquist, F. (2002). Wild Cats of the World. University of Chicago Press.

Johnson, W. E., et al. (2006). The Late Miocene Radiation of Modern Felidae: A Genetic Assessment. Science.

Nascimento, F. O. (2014). On the taxonomic status of the Geoffroy's cat. Papéis Avulsos de Zoologia.

Ximenez, A. (1975). Felis geoffroyi. Mammalian Species, No. 54. Une monographie complète sur la biologie et la morphologie de l'espèce avant sa reclassification dans le genre Leopardus.

Manfredi, C., et al. (2006). Home range and habitat use of Geoffroy’s cat (Leopardus geoffroyi) in a wet grassland in Argentina. Journal of Zoology.

Trigo, T. C., et al. (2008). Inter-species hybridization among Neotropical cats of the genus Leopardus.

Kitchener, A. C., et al. (2017). A revised taxonomy of the Felidae.

Hunter, L. (2015). Wild Cats of the World. Bloomsbury Publishing.

Parera, A. (2002). Los mamíferos de la Argentina y la región austral de Sudamérica. Editorial El Ateneo.