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Cobaye du Brésil (Cavia aperea)


Le cobaye du Brésil (Cavia aperea) est un petit rongeur de la famille des Caviidae qui vit principalement en Amérique du Sud. Il est considéré comme l’ancêtre proche du cobaye domestique (Cavia porcellus), largement utilisé comme animal de compagnie et dans la recherche scientifique. Contrairement à son cousin domestiqué, le cobaye du Brésil conserve des comportements propres à la vie sauvage et présente une morphologie adaptée à son environnement naturel. On le retrouve dans divers habitats ouverts tels que les savanes, les prairies, les champs agricoles et les zones arbustives. Espèce grégaire, il joue un rôle important dans les écosystèmes sud-américains en tant qu’herbivore et proie pour de nombreux carnivores. Son étude est essentielle pour mieux comprendre l’évolution, la biologie et la domestication des cobayes.


Cobaye du Bresil (Cavia aperea)
Cobaye du Brésil (Cavia aperea)
© João Gava Just - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)



DESCRIPTION

Le cobaye du Brésil se caractérise par une morphologie typique des rongeurs de la famille des Caviidae. C'est un animal de taille relativement petite, mesurant en moyenne entre 20 et 25 cm de long, avec un poids qui varie généralement de 600 à 1 200 grammes. Il possède un corps trapu et robuste, soutenu par des pattes courtes, ce qui lui confère une démarche basse et une grande agilité pour se faufiler dans la végétation dense.

Son pelage est court, dense et de couleur variable, allant du gris-brun au brun-roux, souvent avec des nuances plus claires sur le ventre. Cette coloration lui permet de se camoufler efficacement dans les herbes et les broussailles, le protégeant ainsi de ses prédateurs. La tête est relativement grande par rapport au corps, avec des oreilles courtes et arrondies et de grands yeux noirs qui lui confèrent une excellente vision, un atout crucial pour la détection des dangers. Il ne possède pas de queue visible, une caractéristique partagée avec d'autres espèces de cobayes.

Ses dents, en particulier ses incisives, sont adaptées à son régime herbivore et poussent continuellement, nécessitant une usure régulière pour éviter des problèmes de santé. Ses pattes antérieures sont munies de quatre doigts et ses pattes postérieures de trois, chacune pourvue de griffes robustes, utiles pour la fouille et la locomotion sur des terrains variés. La combinaison de ces traits morphologiques fait du cobaye du Brésil un animal parfaitement adapté à son mode de vie terrestre et à son habitat naturel.


Cavia aperea
Cavia aperea
© Jazmín Morel - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

HABITAT

Le cobaye du Brésil est largement répandu en Amérique du Sud, où il occupe une variété d’habitats allant des savanes et prairies ouvertes aux zones semi-arides et aux lisières de forêts. Son aire de répartition s’étend principalement à travers le Brésil central et méridional, l’Uruguay, l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie. Il est particulièrement abondant dans les régions de la pampa argentine, du Cerrado brésilien et du Chaco, où les conditions écologiques lui sont favorables. Bien qu’il soit absent des zones densément boisées comme l’Amazonie ou des régions montagneuses élevées, il peut s’adapter à des milieux modifiés par l’homme, tels que les pâturages et les cultures, ce qui lui permet de coexister avec les activités agricoles.

Ce rongeur montre une préférence marquée pour les habitats offrant une couverture végétale suffisante pour se cacher des prédateurs, tout en lui fournissant une alimentation abondante. Les sols meubles et bien drainés sont idéaux pour creuser des terriers ou des abris temporaires, bien qu’il ne soit pas un fouisseur aussi prolifique que d’autres rongeurs. Dans les zones humides, comme les marais ou les bords de rivières, il peut également être présent, bien qu’il évite généralement les inondations prolongées. Sa capacité à coloniser des milieux variés, y compris les zones perturbées par l’agriculture ou l’urbanisation, témoigne de sa plasticité écologique.


Cavia aperea distribution
     Répartition actuelle du cobaye du Brésil
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

ALIMENTATION

L'alimentation du cobaye du Brésil est exclusivement herbivore, s'adaptant aux ressources végétales disponibles dans son habitat. Son régime alimentaire se compose principalement d'une grande variété d'herbes, de feuilles, de tiges et de plantes herbacées. Il est opportuniste et se nourrit de ce qu'il peut trouver, ce qui lui permet de survivre dans des environnements où la disponibilité de la nourriture peut varier en fonction des saisons. Grâce à son système digestif sophistiqué, il est capable de digérer la cellulose présente dans les plantes, ce qui le rend efficace pour extraire les nutriments de sa nourriture.

Le cobaye du Brésil est un animal caecotrophe, ce qui signifie qu'il ingère ses propres excréments mous pour réabsorber les vitamines et les nutriments qui n'ont pas été complètement assimilés lors du premier passage dans le système digestif. Cette stratégie alimentaire est cruciale pour maximiser l'efficacité de sa digestion et s'assurer qu'il reçoit tous les éléments nutritifs nécessaires, notamment les vitamines B et la vitamine K. Il passe une grande partie de la journée à la recherche de nourriture, broutant dans les prairies et les zones de végétation dense. L'eau est principalement obtenue à partir de la teneur en humidité des plantes qu'il consomme, bien qu'il boive également de l'eau si elle est disponible. Sa capacité à se nourrir d'une large gamme de végétaux et sa méthode de digestion avancée contribuent à sa résilience et à son succès dans son environnement naturel.


Cavia aperea pamparum
Cavia aperea pamparum
© Leyo - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

REPRODUCTION

La reproduction du cobaye du Brésil est marquée par une grande efficacité, avec des femelles capables de se reproduire toute l’année dans des conditions favorables. La gestation dure environ 60 jours, une période relativement longue pour un rongeur de cette taille, et les portées comptent généralement entre un et six petits, bien que trois ou quatre soient les plus courants. sont déjà couverts de fourrure, ont les yeux ouverts et sont capables de se déplacer quelques heures après la naissance. Bien que les femelles s'occupent de leur progéniture durant 25 à 35 jours, les jeunes sont capables de prendre soin d'eux-mêmes au bout de 5 jours après la naissance. Ils sont capables de manger des aliments solides dès leur troisième jour. Les juvéniles se dispersent peu de temps après avoir atteint leur maturité sexuelle vers l’âge de deux mois. Les mâles s'investissent peu dans la survie de leur progéniture, mais protègent les femelles et les petits pendant une courte période après la naissance.

Le cobaye du Brésil a une espérance de vie relativement courte en milieu naturel, généralement de 2 à 3 ans, en raison de la forte pression de prédation et des conditions environnementales parfois difficiles. En captivité, où il bénéficie de soins vétérinaires, d’une alimentation régulière et d’une protection contre les prédateurs, sa longévité peut atteindre 5 à 8 ans. Cette durée de vie limitée est compensée par une reproduction rapide et abondante, qui permet aux populations sauvages de se maintenir malgré des pertes régulières dues à la prédation et aux maladies. Ainsi, l’espèce illustre une stratégie de survie typique des petits rongeurs, misant sur la prolificité plutôt que sur la longévité individuelle.


Cobaye du Bresil bioparc Melo Uruguay
Cobaye du Brésil au bioparc de Melo en Uruguay
© Luis Vescia da Rosa - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

COMPORTEMENT

Le cobaye du Brésil est un animal principalement diurne, bien qu'il puisse aussi être actif au crépuscule. Il vit en petites colonies ou en groupes lâches, souvent composés d'un mâle dominant et de plusieurs femelles avec leurs petits. Ces groupes ne sont pas hiérarchisés de manière rigide, mais le mâle joue un rôle de surveillance du territoire et de protection contre les intrus. Le comportement social est marqué par la communication, utilisant une variété de vocalises, des gazouillis aux cris d'alarme, pour avertir les autres membres du groupe d'un danger imminent. Ces sons sont essentiels pour la cohésion du groupe et la survie collective.

Bien qu'il puisse être territorial, le cobaye du Brésil ne défend pas agressivement son territoire. Il préfère éviter les conflits et s'éloigne si un prédateur approche. Il n'est pas un creuseur de terriers comme d'autres rongeurs; au lieu de cela, il utilise la végétation dense, les rochers et les crevasses naturelles comme abris pour se cacher. Il est capable de se faufiler avec une rapidité surprenante à travers les herbes hautes. Le broutement est son activité principale pendant la journée, et il reste vigilant, se dressant sur ses pattes arrière pour mieux observer les environs. En cas de menace, sa première réaction est la fuite rapide vers un abri. En captivité, son comportement peut changer légèrement, devenant plus familier avec l'homme, mais il conserve une partie de son instinct de fuite. Son comportement global est orienté vers la discrétion et la prudence, des traits qui lui ont permis de survivre et de prospérer dans son environnement naturel.


Cobaye du Bresil gros plan
Gros plan du cobaye du Brésil
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes

PRÉDATION

En tant que petit herbivore, le cobaye du Brésil occupe une place importante dans la chaîne alimentaire et constitue une proie pour de nombreux prédateurs. Parmi les mammifères carnivores, on compte les renards sud-américains (Lycalopex spp.), les félins tels que le chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi), le margay (Leopardus wiedii) et l’ocelot (Leopardus pardalis). Les mustélidés, comme le grison, peuvent également s’attaquer aux cobayes.

Les rapaces jouent un rôle non négligeable : buses, faucons et caracaras capturent régulièrement ces rongeurs dans les zones ouvertes. Les serpents, tels que les boas et certaines couleuvres, représentent aussi une menace importante, surtout pour les jeunes et les individus isolés.

Face à cette forte pression de prédation, le cobaye du Brésil a développé plusieurs stratégies : vigilance accrue, vie en groupes, refuges dans la végétation dense et déplacements rapides en zigzag pour échapper aux poursuites. Leur pelage brun-grisâtre agit comme un camouflage efficace, les rendant moins visibles dans les prairies et les broussailles. Cependant, malgré ces défenses, le taux de prédation reste élevé, ce qui explique leur cycle reproductif rapide et leur forte prolificité. Les populations de cobayes du Brésil assurent ainsi la subsistance d’un grand nombre de carnivores, jouant un rôle central dans l’équilibre écologique des écosystèmes sud-américains.


Cobaye du bresil parc national Iguazu
Cobaye du Brésil au parc national d'Iguazú
© Vince Smith - Flickr
CC-BY (Certains droits réservés)

MENACES ET CONSERVATION

Actuellement, il n'y a aucune menace majeure pesant sur le cobaye du Brésil. Bien que la dégradation et la perte de l'habitat puissent nuire à bon nombre d'espèces, ce rongeur est considéré comme pouvant tolérer un degré de modification de son environnement naturel et est assez commun.

Présent dans un certain nombre de zones protégées dans son aire de répartition, le cobaye du Brésil n'est pas considéré comme une espèce menacée. Il est inscrit dans la catégorie "Préoccupation mineure" (LC) sur la Liste rouge de l'IUCN.


Cobaye du Bresil zoo de Berlin
Cobaye du Brésil au zoo de Berlin, Allemagne
Crédit photo: Alex Kantorovich - Zooinstitutes

TAXONOMIE

L'histoire taxonomique du cobaye du Brésil est relativement complexe, marquée par de nombreuses révisions et synonymies au fil du temps. L'espèce a été formellement décrite pour la première fois par le naturaliste allemand Johann Christian Erxleben en 1777. Il l'a initialement nommée Cavia aperea dans son ouvrage "Systema regni animalis". Cependant, la classification des espèces de cobayes a été source de confusion en raison de la grande variabilité morphologique et des larges aires de répartition. Le nom d'espèce, aperea, est dérivé d'un terme indigène Tupi pour désigner le cobaye, reflétant sa reconnaissance par les populations locales depuis des temps immémoriaux.

Au fil des siècles suivants, d'autres naturalistes ont décrit des spécimens similaires sous de nouveaux noms, ce qui a conduit à la création de multiples synonymes. Par exemple, des noms comme Cavia pamparum ou Cavia rufescens ont été utilisés pour décrire des populations qui sont maintenant considérées comme des sous-espèces ou des variations géographiques de Cavia aperea. La taxonomie du genre Cavia a été consolidée grâce à des études morphologiques et génétiques plus récentes. Les études génétiques ont permis de clarifier les relations phylogénétiques, montrant que le cobaye du Brésil est le plus proche parent du cobaye domestique (Cavia porcellus), ce qui confirme l'hypothèse que ce dernier est un descendant direct de Cavia aperea ou d'une de ses sous-espèces.

Selon des sources taxonomiques, il existe plusieurs sous-espèces de cobaye du Brésil qui sont actuellement reconnues. La classification des sous-espèces peut varier légèrement selon les bases de données et les études, mais la liste la plus communément acceptée est la suivante, chacune ayant une aire de répartition géographique distincte :

- Cavia aperea anolaimae (Allen, 1916) : Cette sous-espèce est présente dans les régions de l'est de la Colombie, souvent dans des zones de haute altitude.

- Cavia aperea aperea (Erxleben, 1777) : Il s'agit de la sous-espèce nominale et elle se rencontre dans le sud-est du Brésil, au Paraguay et en Uruguay. Elle est la plus répandue.

- Cavia aperea guianae (Thomas, 1901) : Cette sous-espèce est présente au nord de l'Amérique du Sud, notamment dans le nord du Brésil, au Venezuela et en Guyane.

- Cavia aperea hypoleuca (Cabrera, 1953) : On la trouve au nord-est de l'Argentine et au sud-est du Paraguay.

- Cavia aperea nana (Thomas, 1917) : Cette sous-espèce, de taille plus petite que les autres, est endémique des régions de la Bolivie.

- Cavia aperea pamparum (Thomas, 1901) : Elle habite les plaines de la pampa en Argentine et en Uruguay.

- Cavia aperea rosida (Thomas, 1917) : Cette sous-espèce est présente dans l'est du Brésil.

Le cobaye de Patzelt (Cavia aperea patzelti) a été décrite comme sous-espèce, mais certaines sources plus récentes l’assignent désormais à une espèce distincte (Cavia patzelti) sur la base de données moléculaires.

D'autres taxons mentionnés par certaines sources (comme festina, sodalis, osgoodi, ou resida) ont été reclassés ailleurs (cobaye de montagne ou cobaye luisant) et ne font pas partie de Cavia aperea.


Brazilian guinea pig
En anglais, le cobaye du Brésil est appelé Brazilian guinea pig
© Ezequiel Vera - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communCobaye du Brésil
English nameBrazilian guinea pig
Español nombreCuis común
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreRodentia
Sous-ordreHystricomorpha
FamilleCaviidae
Sous-familleCaviinae
GenreCavia
Nom binominalCavia aperea
Décrit parJohann Christian Erxleben
Date1777



Satut IUCN

Préoccupation mineure (LC)

SOURCES

* Liens internes

Arkive

iNaturalist

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

National Center for Biotechnology Information (NCBI)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

Vince Smith - Flickr

Wikimedia Commons

Zooinstitutes

* Bibliographie

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