Lion d'Afrique de l'Est (Panthera leo nubica)
Le lion d'Afrique de l'Est (Panthera leo nubica) est une des huit sous-espèces de lion (Panthera leo). Ce félin est probablement la plus connue, grâce aux documentaires tournés dans les régions du Masai Mara, au sud du Kenya, et au cratère du Ngorongoro en Tanzanie. Le lion d'Afrique de l'Est fut décrit pour la première fois par le zoologiste français Henri Marie Ducrotay de Blainville en 1843.
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DESCRIPTION
Le lion d'Afrique de l'Est mâle mesure généralement entre 2,5 et 3 m de long, queue comprise. Les lionnes sont généralement plus petites, mesurant en moyenne entre 2,3 et 2,6 m de long. Les mâles pèsent de 145 à 204 kg et parfois jusqu'à 230 kg, tandis que les femelles peuvent peser entre 103 à 124 kg. Cependant, le poids moyen des mâles est de 174,9 kg. et celui des femelles est de 117,4 kg.
Le pelage du lion d'Afrique de l'Est est court, dense et doux, et varie en couleur du jaune clair au brun foncé, avec une bordure blanche tacheté sous le menton et au niveau de la poitrine. En continuant avec sa tête, se détache la puissante mâchoire qui se trouve à l'intérieur du crâne, clé de l'alimentation du lion.
Les mâles sont connus pour leur grande variété de crinières. Le développement de la crinière est lié à l'âge : les mâles plus âgés ont des crinières plus étendues que les plus jeunes. Elles continuent de croître jusqu'à l'âge de quatre ou cinq ans, bien après que les lions aient atteint leur maturité sexuelle. Les mâles vivant dans les hautes terres à plus de 800 m d'altitude développent des crinières plus lourdes que ceux vivant dans les basses terres plus humides et plus chaudes de l'est et du nord du Kenya. Ces derniers n'ont que peu de crinières, voire en sont complètement dépourvus. En 2002, des recherches menées dans le parc national du Serengeti ont révélé que la crinière s'assombrit avec l'âge. Sa couleur et sa taille sont influencées par des facteurs environnementaux tels que la température et le climat, mais aussi par la production individuelle de testostérone, la maturité sexuelle et les préconditions génétiques. La longueur de la crinière indique apparemment un animal fort et en bonne santé.
Grâce à ses pattes avant fortes et musclées dotées de longues griffes acérées, le lion d'Afrique de l'Est peut grimper aux arbres et capturer des proies plus grosses que lui. Associé à ces caractéristiques, ce lion d'Afrique peut courir à des vitesses allant jusqu'à 85 km/h sur de courtes distances. De même, cette agilité leur permet de sauter jusqu'à 3 m de haut et à environ 13 m de distance. De plus, le sens de l'ouïe et de la vue du lion d'Afrique de l'Est est très développé, ce qui lui permet de détecter ses proies à de longues distances. De même, il a un odorat très développé qui l'aide à trouver de la nourriture et à détecter d’éventuels prédateurs.
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CC-BY (Certains droits réservés)HABITAT
Les parcs nationaux du Serengeti et du Masai Mara sont un bastion des lions en Afrique de l'Est avec une population stable. En Afrique de l'Est, les lions habitent une grande variété d'habitats, notamment des savanes et des paysages arides, des prairies ouvertes et des forêts de miombo.
Les zones protégées du Serengeti-Masai Mara, Tsavo-Mkomazi, Ruaha-Rungwa et Selous sont actuellement considérées comme des bastions des lions d'Afrique de l'Est. Ils hébergent plus de 500 individus chacun et la tendance de la population est stable.
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CC-BY (Certains droits réservés)ÉCOLOGIE
Le lion d'Afrique de l'Est est un animal carnivore qui se nourrit généralement d'antilopes, de zèbres, de buffles et de gazelles. En fait, la taille de leurs proies varie des petits rongeurs aux grands mammifères, comme les éléphants et les rhinocéros, bien qu'en général ils préfèrent les animaux de taille moyenne avec une capacité défensive moindre.
En raison de sa grande taille, le lion d'Afrique de l'Est est capable de consommer de grandes quantités de nourriture en une seule fois. Pour cette raison, il peut dévorer jusqu'à 30 kg de viande en un seul repas. Après la chasse, les lions se nourrissent à tour de rôle de la proie et peuvent passer plusieurs jours à s'en nourrir. En réalité, le temps entre les chasses peut varier en fonction de la disponibilité des proies sur leur territoire, mais ils chassent généralement tous les deux ou trois jours.
Dans le parc national du Serengeti, les fiertés de lions sont surveillées depuis 1966. Entre 1966 et 1972, deux fiertés de lions observées comprenaient chacune entre 7 et 10 femelles qui avaient une portée une fois tous les 23 mois en moyenne. Les portées contenaient deux à trois petits. Les femelles allaitaient les petits d'autres femelles, lorsque leurs petits étaient du même âge. Sur 87 nouveau-nés jusqu'en 1970, seuls 12 ont atteint l'âge de 2 ans. Les petits sont morts de faim pendant les mois où les grosses proies n'étaient pas disponibles, suite à la prise de contrôle des troupes par de nouveaux mâles, ou pour des causes inconnues. Les coalitions de lions mâles réussissaient mieux à s'emparer des fiertés que les mâles solitaires. Les coalitions de six mâles restaient plus longtemps dans une fierté que les petits groupes de mâles. Entre 1974 et 2012, 471 coalitions comprenant 796 lions mâles sont entrées dans une zone d'étude de 2 000 km². Parmi celles-ci, 35 coalitions nomades comprenaient des lions mâles nés dans la région mais partis et revenus après environ deux ans d'absence.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)MENACES
Les plus grandes populations de lions d'Afrique de l'Est sont celles du parc national du Serengeti en Tanzanie et de la réserve nationale du Masai Mara au Kenya. Le seul grand déclin se situe dans le parc national de Katavai en Tanzanie.
En Somalie depuis le début du XXe siècle le braconnage intensif depuis les années 1980 et les troubles civils dans le district d'El Buur ont constitué une menace pour la survie de l'espèce. En Ouganda, le lion est en voie d'extinction en raison du braconnage depuis les années 1970 à la suite des troubles civils. Au Kenya, dans les années 1990, l'empoisonnement des lions et le braconnage de leurs proies ont causé la mort d'au moins 108 lions entre 2001 et 2006 dans le réseau d'aires protégées Amboseli-Tsavo Est-Tsavo Ouest. Au Rwanda et en Tanzanie, le massacre de lions pendant la guerre civile rwandaise et de la crise des réfugiés qui a suivi dans les années 1990 ont aussi causé la mort de nombreux lions.
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CC-BY-SA (Certains droits réservés)CONSERVATION
Les efforts de conservation en Afrique de l’Est comprennent des initiatives axées sur la protection des habitats des lions, la réduction des conflits entre l’homme et la faune et la mise en oeuvre de mesures anti-braconnage. De plus, les projets de conservation communautaires visent à impliquer les communautés locales dans la conservation du lion, reconnaissant l'importance de la coexistence entre les humains et la faune.
Toutes les populations de lions d'Afrique sont inscrites à l'Annexe II de la CITES depuis 1975. En raison de l'impact négatif de la chasse aux trophées, il a été proposé en 2004 de toutes les inscrire en Annexe I afin de réduire les exportations de trophées de lions et de mettre en oeuvre un processus d'autorisation plus strict.
En 2006, une stratégie de conservation du lion pour l'Afrique orientale et australe a été élaborée en coopération entre les bureaux régionaux de l'IUCN et plusieurs organisations de conservation de la faune. La stratégie envisage de maintenir un habitat suffisant, d'assurer une base suffisante de proies sauvages, de rendre durable la coexistence lion-humain et de réduire les facteurs qui conduisent à une fragmentation accrue des populations.
Source: Snapshot Serengeti
Di-no license (Licence inconnue)TAXONOMIE
Actuellement, le lion d'Afrique de l'Est en tant que sous-espèce de lion fait encore débat. L'IUCN ne la reconnait plus comme tel alors que l'ITIS l'accepte encore.
Entre 2008 et 2016, les évaluateurs de la Liste rouge de l'IUCN n'ont reconnu que deux sous-espèces : Panthera leo leo pour les populations de lions d'Afrique, et Panthera leo persica pour la population de lions d'Asie. Mais les différents organismes de référence ne sont toujours pas d'accord sur le nombre exact de sous-espèces. Retrouvez ci-dessous la liste des anciennes sous-espèces africaines encore reconnues de nos jours par l'ITIS :
* Lion d'Afrique de l'Est - Panthera leo nubica
* Lion d'Afrique de l'Ouest - Panthera leo senegalensis
* Lion de l'Atlas - Panthera leo leo
* Lion du Cap - Panthera leo melanochaita
* Lion du Congo - Panthera leo azandica
* Lion du Katanga - Panthera leo bleyenberghi
* Lion du Transvaal - Panthera leo krugeri
CLASSIFICATION
| Nom commun | Lion d'Afrique de l'Est |
| English name | East African Lion |
| Règne | Animalia |
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embranchement | Vertebrata |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Carnivora |
| Sous-ordre | Feliformia |
| Famille | Felidae |
| Sous-famille | Pantherinae |
| Genre | Panthera |
| Espèce | Panthera leo |
| Nom binominal | Panthera leo nubica |
| Décrit par | Joel Asaph Allen |
| Date | 1924 |
SOURCES
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)