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Renard du Cap (Vulpes chama)


Le renard du Cap (Vulpes chama) est un petit canidé endémique d'Afrique australe. Bien qu’il soit relativement discret et moins connu que d’autres renards, il demeure un élément important des écosystèmes qu’il habite. Cet animal est un exemple fascinant de l'adaptation faunique aux environnements hostiles du continent africain. Son nom commun fait référence à la province du Cap en Afrique du Sud, où il a été initialement découvert et décrit. Le renard du Cap est également appelé Renard à dos argenté.


Renard du Cap (Vulpes chama)
Renard du Cap (Vulpes chama)
© Jean Hirons - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)



DESCRIPTION

Le renard du Cap se caractérise par une morphologie fine et élancée, avec un corps compact et une tête petite et pointue. La longueur de son corps varie généralement entre 45 et 61 centimètres, à laquelle s'ajoute une queue touffue qui peut mesurer de 30 à 40 centimètres. Son poids se situe généralement entre 2 et 4,5 kilogrammes, ce qui en fait l'une des plus petites espèces de renards. Le dimorphisme sexuel est très peu marqué chez cette espèce, les mâles et les femelles étant de taille et de poids similaires.

Le pelage est la caractéristique la plus frappante de son apparence. Elle est généralement de couleur gris-argenté sur le dos, avec des flancs et un ventre plus clairs, souvent jaunâtres ou blancs. Le museau et le contour des yeux sont souvent d'un roux distinctif, qui contraste avec le reste du pelage. La queue, très fournie, est d'une teinte gris-foncé ou noire à son extrémité.

Ses grandes oreilles, typiques des canidés vivant dans des climats chauds, lui permettent de dissiper l'excès de chaleur corporelle et lui confèrent une excellente ouïe pour la détection de proies. Ses pattes fines sont adaptées à la course rapide et à l'endurance sur de longues distances. Ses dents, bien que petites, sont adaptées à son régime alimentaire omnivore, capable de broyer des insectes et des petits rongeurs. L'observation de ses traits morphologiques permet de comprendre comment cet animal a évolué pour prospérer dans son environnement désertique.


Vulpes chama
Vulpes chama
© Kobus Lubbe - iNaturalist
CC-BY-NC (Certains droits réservés)

HABITAT

Le renard du Cap est largement répandu dans le sud-ouest de l'Afrique australe, s'aventurant jusqu'à 15°N dans le sud de l'Angola. Il habite majoritairement les zones arides et semi-arides, mais fait preuve d'une grande adaptabilité. En Afrique du Sud, notamment dans le biome du fynbos, il s'est établi dans des régions plus humides avec une végétation plus dense.

Au cours des dernières décennies, l'espèce a étendu son aire de répartition vers le sud-ouest du continent, atteignant désormais les côtes de l'océan Atlantique et de l'océan Indien. Cette expansion a été documentée à travers la province du Cap-Oriental en Afrique du Sud. Bien que sa présence soit incertaine au Swaziland et au Lesotho, il est possible qu'il y soit présent dans les régions adjacentes. Par ailleurs, des mentions historiques de l'espèce au Zimbabwe et au Mozambique n'ont pas été confirmées et sont considérées comme peu fiables.

Le renard du Cap privilégie les milieux ouverts, tels que les prairies et les savanes, notamment dans les régions arides du Karoo, du Kalahari et du désert du Namib. Cependant, il fait preuve d'une grande adaptabilité, s'aventurant dans des environnements variés. On le trouve dans la végétation plus dense du fynbos de la province du Cap-Occidental, ainsi que dans les vastes zones agricoles. Il s'y abrite dans les poches de végétation naturelle le jour et chasse dans les champs la nuit. Le long du désert du Namib, il occupe les affleurements rocheux et les inselbergs, s'étendant sur les plaines de gravier une fois la nuit tombée. Au Botswana, il fréquente les broussailles à acacias et les prairies courtes, particulièrement aux abords des cuvettes saisonnières. Bien qu'il soit plus abondant dans les régions recevant moins de 500 mm de précipitations par an, il a également été observé à des altitudes plus élevées, avec des précipitations plus importantes, témoignant de sa flexibilité écologique et de sa capacité à coloniser divers habitats.


Renard du cap repartition
     Répartition du renard du Cap
© Manimalworld
CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)

ALIMENTATION

Le régime alimentaire du renard du Cap est principalement insectivore et omnivore, ce qui lui offre une grande flexibilité et une excellente capacité d'adaptation à la disponibilité des ressources. Les insectes constituent une part significative de son alimentation, notamment les termites, les scarabées et les criquets, qu'il chasse en creusant le sol ou en les poursuivant. Il se nourrit également de petits mammifères comme les rongeurs, tels que les gerbilles, ainsi que de lièvres du Cap. Les oiseaux, les reptiles, et leurs oeufs sont aussi des proies occasionnelles, qu'il capture en embuscade ou en fouillant les nids.

En plus de ses proies animales, le renard du Cap consomme une grande variété de végétaux, notamment des baies, des fruits et des racines, ce qui lui permet de s'hydrater et de compléter son apport nutritionnel en périodes de sécheresse. Cette polyvalence est essentielle à sa survie dans des environnements où les sources de nourriture peuvent être rares et imprévisibles. Il est également connu pour se nourrir de charognes et de restes d'animaux tués par d'autres prédateurs plus grands.

Sa technique de chasse consiste souvent à se faufiler discrètement dans la végétation pour surprendre sa proie. Sa capacité à se nourrir d'une grande variété d'aliments lui confère un avantage adaptatif notable par rapport à d'autres prédateurs plus spécialisés dans son habitat, le rendant moins vulnérable aux fluctuations écologiques. Il recherche sa nourriture principalement la nuit, utilisant son ouïe et son odorat très développés pour localiser ses proies.


Renard du Cap au parc national d'Etosha
Renard du Cap au parc national d'Etosha
© Yathin S Krishnappa - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

REPRODUCTION

La reproduction du renard du Cap se déroule généralement une fois par an. La saison de reproduction varie selon les régions, mais elle a souvent lieu entre les mois de juillet et d'octobre. Les renards du Cap sont monogames et forment des couples qui restent ensemble toute leur vie. Le couple se reproduit dans un terrier, qui est soit creusé par les renards eux-mêmes, soit un ancien terrier d'un autre animal qu'ils ont modifié et adapté.

Après une période de gestation d'environ 51 à 53 jours, la femelle donne naissance à une portée qui comprend généralement de trois à six petits. À la naissance, les renardeaux sont aveugles et totalement dépendants de leur mère. Ils pèsent environ 50 à 100 grammes et ont une fourrure gris-foncé. Le mâle joue un rôle actif dans l'éducation des petits, en chassant et en apportant de la nourriture à la femelle et aux jeunes. Les renardeaux ouvrent les yeux après environ 10 jours et commencent à quitter le terrier pour de courtes périodes après quatre semaines. Ils sont sevrés à l'âge d'environ six à huit semaines, mais ils continuent de dépendre de leurs parents pour la nourriture et la protection jusqu'à ce qu'ils soient assez grands pour chasser par eux-mêmes, ce qui arrive généralement vers l'âge de quatre mois. Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à l'âge d'environ neuf mois. Ils peuvent rester avec leurs parents pendant un certain temps avant de se disperser pour chercher leur propre territoire et leur propre partenaire. La fidélité et la coopération du couple parental sont des facteurs clés pour la survie et le succès reproducteur des renardeaux dans leur environnement difficile.

La longévité du renard du Cap varie selon qu’il vit à l’état sauvage ou en captivité. Dans la nature, il atteint généralement 6 à 8 ans, la prédation, les maladies et la disponibilité en nourriture limitant son espérance de vie. En captivité, où ces contraintes sont réduites, il peut vivre jusqu’à 10 à 12 ans. Les jeunes sont particulièrement vulnérables durant leurs premiers mois, mais une fois adultes, leur discrétion et leur adaptation comportementale augmentent leurs chances de survie.


Renard du Cap juvenile
Renard du Cap juvénile
© Susann Eurich - Wikimedia Commons
CC-BY-SA (Certains droits réservés)

COMPORTEMENT

Le renard du Cap est une espèce nocturne et solitaire, bien que les couples monogames partagent souvent leur territoire. Son activité débute au crépuscule, quand il quitte son terrier pour chasser et chercher de la nourriture. Bien qu'il soit principalement un animal solitaire, le renard du Cap maintient des liens sociaux forts avec son partenaire et ses petits. Il communique avec d'autres renards par une série de cris et d'aboiements distincts. La communication non verbale est également importante, à travers des postures corporelles et des marquages olfactifs, qui servent à délimiter le territoire et à signaler sa présence. Les territoires sont généralement vastes, couvrant plusieurs kilomètres carrés, et leur taille dépend de la disponibilité des proies.

Le renard du Cap est un animal curieux et prudent. Il est extrêmement agile et rapide, ce qui lui permet de se faufiler dans la végétation et de se protéger des prédateurs plus grands. Il possède une ouïe et une vue exceptionnelles, particulièrement adaptées à la chasse nocturne. En cas de menace, il peut se figer ou s'enfuir rapidement vers son terrier. Son comportement de chasse opportuniste et sa capacité à s'adapter à une large gamme d'habitats, des prairies aux semi-déserts, sont des atouts majeurs pour sa survie. Il se montre particulièrement vigilant lorsqu'il est en chasse, utilisant son odorat pour suivre les pistes et localiser les proies. Il est également capable de stocker de la nourriture dans des cachettes pour des périodes de pénurie, un comportement qui témoigne de son adaptation à la vie dans des environnements arides.


Renard du Cap femelle
Renard du Cap femelle et son petit au parc transfrontalier du Kgalagadi
© Gerrie van Vuuren - Wikimedia Commons
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PRÉDATION

Le renard du Cap, en raison de sa petite taille, est la proie de plusieurs prédateurs plus grands dans son environnement naturel. Les principaux incluent le caracal (Caracal caracal), un félin de taille moyenne spécialisé dans la chasse aux petits mammifères, et le chacal à chabraque (Lupulella mesomelas), qui partage avec lui une partie de son territoire. Les grands rapaces, tels que l'aigle martial (Polemaetus bellicosus) et le grand-duc africain (Bubo africanus), constituent également une menace sérieuse, surtout pour les jeunes et les renards moins expérimentés. Ces oiseaux de proie sont particulièrement dangereux la nuit, lorsque le renard est actif. Les grands félins, tels que le léopard (Panthera pardus), peuvent également s'attaquer occasionnellement au renard du Cap, bien que ce ne soit pas leur proie principale. Les hyènes, bien que plus opportunistes, peuvent également le chasser ou le concurrencer pour les mêmes sources de nourriture.

Face à ces dangers, le renard du Cap a développé des stratégies de défense efficaces. Sa petite taille et son agilité lui permettent de se faufiler dans des crevasses rocheuses ou des buissons denses pour se cacher. Il utilise également son terrier comme refuge. Sa fourrure cryptique, qui se fond dans l'environnement aride, lui offre un camouflage naturel pendant la journée. La rapidité de sa fuite et sa vigilance sont des atouts majeurs pour éviter la détection. Il est important de noter que, malgré la présence de nombreux prédateurs, l'impact des humains, notamment la persécution directe et la destruction de l'habitat, représente la menace la plus importante pour la population du renard du Cap. La cohabitation avec d'autres prédateurs est une dynamique complexe de l'écosystème qui maintient l'équilibre des populations.


Renard argente
Le renard du Cap est aussi appelé Renard argenté
© Alan Weaving - Arkive
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MENACES

Il n'existe aucune menace majeure pour l'espèce. La perte ou la modification de l'habitat ne constituent pas un facteur majeur influençant l'état de conservation du renard du Cap. En fait, dans la province du Cap occidental et ailleurs, l'évolution des pratiques agricoles a entraîné une extension de l'aire de répartition de cette espèce, ainsi que de l'otocyon. L'expansion de la végétation karroïde semi-aride pendant le processus de désertification, notamment vers l'est, a également entraîné une extension de l'aire de répartition de ce canidé. Les mesures importantes de contrôle direct et indirect des animaux nuisibles ne semblent pas avoir eu d'impact majeur sur les populations de renard du Cap, même si elles ont entraîné des déclins dans certaines zones. L'utilisation illégale, mais généralisée et indiscriminée de poisons agricoles dans les exploitations commerciales constitue la principale menace.


Renard du Cap gros plan
Gros plan du renard du Cap
© Milan Kořínek - BioLib
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CONSERVATION

Actuellement le renard du Cap n'est pas considéré comme une espèce menacée. La Liste rouge de l'IUCN le classe dans la catégorie "Préoccupation mineure" (LC).

Le renard du Cap est présent dans de nombreuses aires protégées à travers son aire de répartition, incluant des réserves provinciales, privées et des ranchs de gibier en Afrique du Sud. Sa présence est néanmoins plus limitée dans les provinces du Limpopo et du KwaZulu-Natal. Au Swaziland, sa présence est possible dans la réserve naturelle de Nhlangano. Bien qu'il soit souvent considéré comme un animal nuisible, ce qui peut entraîner son abattage sans permis, le renard du Cap bénéficie d'une protection partielle dans certaines provinces sud-africaines. Pour l'heure, aucune mesure de protection formelle n'est jugée nécessaire.

Les connaissances sur l'espèce sont inégales. Elle a été largement étudiée dans l'État libre d'Afrique du Sud, mais les informations sur d'autres régions sont rares. Si son régime alimentaire et sa reproduction sont bien connus, il existe des lacunes importantes concernant son écologie sociale, son comportement et son rôle potentiel dans la transmission de maladies. De futures recherches sont nécessaires pour combler ces manques.


Cape fox
En anglais, le renard du Cap est appelé Cape fox
© Klaus Rudloff - BioLib
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TAXONOMIE

L'histoire taxonomique du renard du Cap est un voyage fascinant à travers la découverte scientifique et la classification des espèces. Le nom scientifique Vulpes chama a été officiellement décrit pour la première fois en 1833 par le zoologiste anglais Andrew Smith. Initialement, il avait placé l'espèce dans le genre Canis, sous le nom de Canis chama, en raison de certaines similitudes morphologiques avec les chiens et les chacals. Cependant, des recherches ultérieures et une compréhension plus approfondie de la phylogénie des canidés ont conduit à sa reclassification. Des études morphologiques et génétiques ont démontré que le renard du Cap était plus étroitement lié aux renards de la lignée Vulpes qu'aux chacals. Le zoologiste autrichien Leopold Fitzinger a été l'un des premiers à proposer son placement dans le genre Vulpes en 1869, une classification qui a depuis été largement acceptée par la communauté scientifique.

Le nom commun de "Renard du Cap" est une référence directe à la province du Cap en Afrique du Sud où les premiers spécimens ont été collectés. L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) et le Fonds mondial pour la nature (WWF) ont joué un rôle crucial dans la surveillance de son statut de conservation et dans la confirmation de sa classification actuelle. Le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) a également contribué à la consolidation des données sur sa distribution et sa classification. Au fil du temps, des études de phylogénie moléculaire ont confirmé sa position au sein du genre Vulpes, le distinguant clairement des autres canidés africains. Ce processus de classification illustre la manière dont la science évolue, s'appuyant sur de nouvelles découvertes pour affiner notre compréhension des relations entre les espèces.

Le renard du Cap ne possède pas de sous-espèces officiellement reconnues. Bien que certaines variations régionales de taille, de coloration du pelage ou d’intensité des marques faciales aient été observées entre les populations de Namibie, du Botswana et d’Afrique du Sud, ces différences sont considérées comme des adaptations locales plutôt que comme des distinctions taxonomiques formelles. Les études morphologiques et génétiques menées à ce jour confirment l’unicité de l’espèce à travers son aire de répartition, ce qui justifie l’absence de division en sous-espèces.


CLASSIFICATION


Fiche d'identité
Nom communRenard du Cap
Autre nomRenard à dos argenté
English nameCape fox
Español nombreZorro del Cabo
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
Sous-embranchementVertebrata
ClasseMammalia
Sous-classeTheria
Infra-classeEutheria
OrdreCarnivora
Sous-ordreCaniformia
FamilleCanidae
GenreVulpes
Nom binominalVulpes chama
Décrit parAndrew Smith
Date1833



Satut IUCN

Préoccupation mineure (LC)

SOURCES

* Liens internes

Animal Diversity Web

Arkive

BioLib

iNaturalist

Liste Rouge IUCN des espèces menacées

Mammal Species of the World (MSW)

Système d'information taxonomique intégré (ITIS)

World Wide Fund for Nature (WWF)

* Liens externes

Global Biodiversity Information Facility (GBIF)

Kruger National Park

Wikimedia Commons

* Bibliographie

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Andrew Smith (1840). Illustrations of the Zoology of South Africa (volume 1). Smith, Elder and Co.

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