Le loup de Sibérie (Canis lupus albus) est une sous-espèce de loup gris (Canis lupus). Ce canidé, du genre Canis, est originaire de la toundra de Russie et du Kamtchatka. En dehors de la Russie, son aire de répartition comprend également l'extrême nord de la Scandinavie.
Loup de Sibérie (Canis lupus albus) Source: Le hurlement des loups
Contrairement au loup arctique, ces loups ne sont pas tous blancs ou crème. La majorité porte une fourrure plus traditionnelle : grise mélangée à certains tons bleu argenté.
Le loup de Sibérie est grand. Les adultes pèsent de 34 à 50 kg et mesurent de 71 à 97 cm au garrot. Le poids record enregistré pour cette espèce est de 52 kg. Ce loup mâle fut observé et capturé dans la péninsule de Taïmyr dans les années 1950.
Canis lupus albus Source: Pets on Mom.com
HABITAT
Le loup de Sibérie vit sur les franges de terre, le long de l'Océan Arctique, au-delà de 650° de latitude. Ces loups ont été éliminés de certaines îles de l'Arctique, comme l'île de Wrangel, au nord de la Sibérie. Mais comme les proies sont rares sous ce climat septentrional, les loups maraudent par petits groupes en parcourant de très longues distances en terrain découvert sur la majeure partie de l'Arctique eurasien.
Les chercheurs disent qu'il y a de un à dix loups pour 1 600 km².
On pense que la Russie accueille les deux tiers de la population de rennes du monde, domestiques ou sauvages. Le renne représente l'essentiel de la nourriture du loup, avec le phoque de la Caspienne et le lièvre.
Loup de Sibérie au parc des loups du Gévaudan Source: Parc des loups du Gévaudan
SITUATION DES POPULATIONS
Dans l'ancienne Union soviétique, une corrélation existe entre les fluctuations des populations de loups et les périodes de chaos social.
Les populations sont actuellement en progression, car elles bénéficient des bouleversements socioéconomiques. La pénurie d'essence, par exemple, empêche de chasser les loups par hélicoptère, et la production de poison a été interrompue.
Cette situation leur est favorable, surtout à ces loups du Nord très vulnérables à la chasse aérienne sur le paysage désolé de la toundra. La chasse par hélicoptère avait poussé certains loups à trouver refuge dans la taïga, en zone boisée, où ils se sont croisés avec la sous-espèce méridionale, le loup gris commun (Canis lupus lupus).
Gros plan du loup de Sibérie Source: Parc des loups du Gévaudan
MENACES
La population de loups de Sibérie est considérée comme tout à fait viable, bien que le loup n'habite plus qu'un territoire représentant entre 50 % à 70 % de son ancienne aire de répartition. Dans une grande partie de cette région, les loups sont considérés comme nuisibles et fort peu d'efforts sont faits pour changer les comportements. L'exploitation pétrolière progresse sans aucun ménagement pour l'environnement, ce qui pourrait avoir des effets désastreux sur la faune et la flore sauvages, y compris sur le loup de Sibérie.