Chat de Biet (Felis bieti)
Le Chat de Biet (Felis bieti) est un petit félin endémique des hauts plateaux du centre et de l’ouest de la Chine. Longtemps méconnu en raison de son aire de répartition restreinte, de ses moeurs discrètes et de l’inaccessibilité de son habitat, il figure parmi les félins les plus rares et les moins étudiés au monde. Adapté aux environnements froids et arides situés à haute altitude, ce chat sauvage présente des caractéristiques morphologiques et écologiques spécifiques qui le distinguent nettement des autres espèces du genre Felis. Bien que décrit scientifiquement dès la fin du XIXᵉ siècle, son statut taxonomique, ses relations phylogénétiques et même sa validité spécifique ont fait l’objet de débats prolongés. Aujourd’hui reconnu comme une espèce distincte, Felis bieti demeure un symbole de la biodiversité unique des plateaux tibétains et un sujet majeur pour la conservation des carnivores asiatiques. Le Chat de Biet est également appelé Chat des montagnes chinoises.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)La physionomie du chat de Biet témoigne d'une adaptation remarquable aux conditions climatiques extrêmes de son environnement montagnard. Ce félin possède un corps massif et trapu, porté par des membres relativement courts mais puissants. Sa fourrure, particulièrement dense et épaisse, présente une teinte dominante variant du jaune sable au gris brunâtre, ce qui lui offre un camouflage exceptionnel au milieu des herbes sèches et des rochers. Le ventre est généralement plus clair, arborant des tons blanchâtres ou gris pâle.
L'une de ses caractéristiques les plus distinctives réside dans ses oreilles, qui sont surmontées de petits pinceaux de poils foncés de deux centimètres environ, rappelant ceux du lynx, bien que moins proéminents. Son visage large est marqué par des lignes horizontales rousses sur les joues et des yeux à l'iris vert pâle ou jaune. La queue du spécimen est relativement courte mais extrêmement touffue, ornée de trois à quatre anneaux noirs distincts et se terminant par une pointe sombre. Cette queue sert probablement de balancier lors des déplacements sur les terrains escarpés ou de protection thermique lorsqu'il se repose en boule. Les pattes sont dotées de coussinets protégés par une pilosité abondante, agissant comme des raquettes naturelles pour faciliter la marche sur la neige tout en limitant la perte de chaleur corporelle.
En termes de dimensions, l'adulte mesure entre 69 et 84 cm de long pour un poids d'environ 6 à 9 kg, ce qui le place parmi les plus grands membres du genre Felis. Chaque aspect de son anatomie, des oreilles touffues à la densité du pelage, souligne son évolution spécifique pour survivre au froid intense et aux vents violents des steppes d'altitude.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le chat de Biet est une espèce endémique de Chine, dont l’aire de répartition se limite strictement à la partie orientale du plateau Qinghai-Tibet. Historiquement, des signalements ont été rapportés dans plusieurs provinces ou régions autonomes, notamment le Gansu, le Sichuan, la Mongolie-Intérieure, le Qinghai, le Ningxia, le Tibet et le Xinjiang. Cependant, de nombreuses mentions, en particulier celles provenant du Xinjiang, du Ningxia et de la Mongolie-Intérieure, se sont avérées infondées ou résultaient de confusions avec d’autres espèces de chats sauvages. Des études ultérieures, notamment celles de He et al. (2004), ont permis de clarifier ces erreurs d’identification, excluant ainsi ces régions de l’aire de répartition confirmée de l’espèce.
Aujourd’hui, la présence du chat de Biet est attestée dans une zone bien délimitée, couvrant l’est du Qinghai, le nord-ouest du Sichuan, le sud-ouest du Gansu et une petite partie du sud-est du Tibet, à la frontière avec le Qinghai. Cette répartition géographique restreinte a été confirmée grâce à des observations naturalistes récentes et à l’utilisation de pièges photographiques infrarouges, outils essentiels pour documenter la présence de cette espèce discrète et rare.
Les premières photographies d'un chat de Biet sauvage ont été prises par des pièges photographiques en 2007 à 3 500 m d'altitude dans les prairies vallonnées et les montagnes broussailleuses du comté de Hongyuan, au Sichuan. Les données suggèrent que cette espèce se rencontre dans divers habitats des zones montagneuses entre 2 500 et 5 000 m d’altitude, notamment six types : (1) steppes herbeuses d’altitude, (2) prairies alpines, (3) maquis alpin, (4) lisières de forêts de conifères, (5) déserts et semi-déserts, et (6) steppes vallonnées de loess.
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CC-BY-NC-SA (Certains droits réservés)Le régime alimentaire de ce carnivore spécialisé repose principalement sur la prédation de petits mammifères fouisseurs abondants sur le plateau tibétain. Les pikas, de petits lagomorphes ressemblant à des lapins sans oreilles apparentes, constituent la base de son bol alimentaire, représentant parfois plus de 80 % de ses prises quotidiennes. En complément, le félin traque activement divers rongeurs comme les rats-taupes, les campagnols et les hamsters qui pullulent dans les prairies alpines.
Sa technique de chasse est particulièrement impressionnante : il utilise son ouïe fine pour détecter les mouvements souterrains de ses proies. Lorsqu'un animal s'approche de la surface, le prédateur bondit avec précision ou creuse rapidement pour l'extraire de son terrier.
Bien que les mammifères soient privilégiés, le chat de Biet ne dédaigne pas les opportunités occasionnelles d'attraper des oiseaux nichant au sol, tels que les perdrix ou les faisans de montagne. En hiver, lorsque les ressources se raréfient, il peut également consommer de grands insectes ou explorer les lisières de forêts à la recherche de proies diversifiées.
Sa capacité à survivre dans un milieu où la densité de nourriture fluctue selon les saisons est cruciale. Cependant, cette spécialisation alimentaire le rend vulnérable aux campagnes d'empoisonnement menées par les populations locales contre les rongeurs, considérés comme des nuisibles pour le bétail. L'ingestion de proies contaminées par des rodenticides constitue l'une des principales causes de mortalité indirecte pour l'espèce. Cette dépendance envers une ressource biotique spécifique souligne la fragilité de son équilibre écologique face aux interventions humaines transformant radicalement son terrain de chasse naturel.
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CC-BY-NC (Certains droits réservés)Le cycle reproductif du chat de Biet reste partiellement enveloppé de mystère en raison de sa nature extrêmement discrète et de l'isolement de son habitat. Les observations suggèrent que la saison des amours se déroule principalement entre les mois de janvier et mars, période durant laquelle les individus solitaires se rejoignent pour l'accouplement. La communication entre les partenaires s'établit par des marquages odorants intensifiés et des vocalisations spécifiques résonnant dans les vallées silencieuses.
Après une période de gestation estimée à environ 63 jours, la femelle met bas dans une tanière sécurisée, souvent aménagée dans une cavité rocheuse, un creux d'arbre ou, plus fréquemment, dans un ancien terrier abandonné qu'elle élargit. Les portées comptent généralement deux à quatre chatons, lesquels naissent aveugles et totalement dépendants de la protection maternelle. Le pelage des jeunes est initialement plus sombre et plus tacheté que celui des adultes, offrant un mimétisme protecteur à l'intérieur du nid. La croissance des petits est rapide pour leur permettre d'affronter les rigueurs de l'automne suivant. La mère assure seule l'éducation des jeunes, leur enseignant les techniques complexes de détection des proies souterraines.
Le sevrage intervient vers l'âge de trois mois, mais les juvéniles demeurent sous la tutelle maternelle jusqu'à ce qu'ils atteignent une taille suffisante pour établir leur propre territoire. La maturité sexuelle est probablement atteinte vers l'âge de deux ans. Le succès reproducteur est fortement influencé par la disponibilité des proies et la clémence des conditions météorologiques printanières, les hivers prolongés pouvant dramatiquement augmenter la mortalité des portées. La protection des sites de nidification est essentielle pour garantir le renouvellement des populations de ce félin rare.
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All rights reserved (Tous droits réservés)Le chat de Biet se distingue par un tempérament farouche et un mode de vie essentiellement solitaire, évitant tout contact avec l'homme. Ce prédateur adopte un rythme d'activité principalement nocturne et crépusculaire, sortant de ses abris souterrains au coucher du soleil pour patrouiller sur son vaste territoire. Durant la journée, il s'isole dans des galeries profondes ou des anfractuosités rocheuses pour se protéger du rayonnement solaire intense et des vents glaciaux de la haute montagne.
Contrairement à d'autres petits félidés, le chat de Biet manifeste un comportement de territorialité marqué, utilisant des dépôts d'urine et des griffures sur les rares arbustes pour délimiter ses frontières. Les domaines vitaux peuvent s'étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres carrés, reflétant la faible densité de ressources dans les zones de haute altitude. Bien qu'il soit un grimpeur agile, il passe la majeure partie de son temps au sol, où sa morphologie robuste est la mieux adaptée. Son comportement social est réduit au strict minimum nécessaire à la reproduction, chaque individu défendant jalousement ses zones de chasse contre les congénères de même sexe.
Lorsqu'il se sent menacé, ce chat adopte une posture défensive impressionnante, hérissant ses poils pour paraître plus volumineux et émettant des feulements sourds. Sa discrétion est telle que les bergers locaux ne l'aperçoivent que très rarement, ce qui a longtemps entretenu des mythes sur son existence. Cette méfiance naturelle constitue son principal mécanisme de défense contre les perturbations anthropiques. L'étude de son éthologie reste un défi majeur, nécessitant l'usage intensif de pièges photographiques et de colliers émetteurs pour percer les secrets de ses déplacements nocturnes à travers les steppes désolées du Qinghai et du Sichuan.
Source: China Global Television Network
Di-no license (Licence inconnue)Malgré son statut de prédateur efficace, le chat de Biet occupe une position intermédiaire dans la chaîne alimentaire des écosystèmes tibétains, le rendant vulnérable à plusieurs carnivores plus imposants. Le loup gris (Canis lupus) constitue probablement son concurrent et prédateur le plus redoutable, capable de le débusquer en terrain découvert ou de l'attaquer près de ses terriers. Dans les zones les plus élevées, il doit également composer avec la présence de la panthère des neiges (Panthera uncia), bien que leurs habitats respectifs ne se chevauchent que partiellement sur les versants escarpés.
Les jeunes individus sont particulièrement exposés à la prédation par les grands rapaces, notamment l'aigle royal (Aquila chrysaetos), qui peut fondre sur un chaton imprudent s'éloignant de sa tanière durant la journée. Les renards roux (Vulpes vulpes) et les renards du Tibet (Vulpes ferrilata) représentent d'autres menaces, non seulement par la compétition directe pour les mêmes proies, mais aussi par des affrontements physiques pouvant s'avérer mortels pour le félin.
En plus de ces prédateurs sauvages, les chiens domestiques harets ou ceux protégeant les troupeaux de yaks posent un risque croissant. Ces canidés, souvent plus massifs et agissant en meute, harcèlent les félins et peuvent transmettre des maladies virales dévastatrices comme la rage ou la maladie de Carré.
La survie face à cette pression de prédation repose sur une vigilance constante et une connaissance parfaite du terrain, permettant au chat de se réfugier rapidement dans des cavités inaccessibles. L'équilibre entre la recherche de nourriture et l'évitement des grands carnivores est un jeu de survie permanent dans ces environnements hostiles où chaque erreur peut être fatale. La raréfaction de ses proies naturelles augmente paradoxalement son exposition aux prédateurs en le forçant à chasser plus longtemps et sur des distances plus importantes.
Source: Flight To Wonder
Le chat de Biet reste confronté à plusieurs menaces persistantes, malgré les efforts de conservation déployés ces dernières années. Parmi les risques les plus préoccupants figurent les mortalités accidentelles causées par les campagnes d’empoisonnement ciblant les rongeurs et les pikas, pratiques encore répandues dans son aire de répartition. Ces méthodes, bien que destinées à protéger les pâturages, affectent directement les populations de proies du chat de Biet et, par ricochet, sa propre survie. Par ailleurs, le braconnage pour le commerce illégal de fourrures, bien que moins systématique qu’autrefois, persiste à petite échelle. Des observations ponctuelles, comme la vente de peaux sur les marchés du Sichuan et du Gansu entre les années 1980 et 2005, confirment cette menace résiduelle, même si le marché international ne semble pas jouer un rôle majeur dans la pression exercée sur l’espèce.
Un autre défi croissant est la dégradation de l’habitat, liée à l’expansion des activités humaines. Le développement des infrastructures, l’intensification du pâturage et la fragmentation des écosystèmes, déjà observés chez d’autres espèces emblématiques du plateau tibétain comme l’antilope du Tibet ou la gazelle de Przewalski, menacent également le chat de Biet. Les collisions routières, récemment documentées, illustrent l’impact direct de ces transformations sur les populations sauvages. Ces pressions, souvent sous-estimées, nécessitent une attention accrue et des études de terrain approfondies pour en mesurer l’ampleur réelle.
Enfin, une menace émergente et potentiellement dévastatrice est l’introgression génétique due à l’hybridation avec des chats domestiques (Felis catus). Une étude récente a révélé des signes d’échanges génétiques entre les deux espèces, suggérant un risque de dilution du patrimoine génétique unique du chat de Biet. Ce phénomène, combiné à une hybridation ancienne avec le chat orné, complexifie la gestion de sa conservation et soulève des questions sur la pureté taxonomique de certaines populations. Face à ces enjeux, il devient urgent de renforcer les mesures de protection, notamment en améliorant la gestion des aires protégées et en menant des analyses génétiques approfondies pour éclairer les stratégies futures.
© Roland Wirth - BioLib
All rights reserved (Tous droits réservés)Le chat de Biet est classé en Annexe I de la CITES. Sur la Liste rouge de l'IUCN, ce félin est placé dans la catégorie "Vulnérable" (VU).
En février 2021, le chat de Biet a été classé parmi les espèces protégées de première classe au niveau national en vertu de la loi de la République populaire de Chine sur la conservation des animaux sauvages. Cette révision de la liste des espèces protégées de Chine constitue la première mise à jour majeure de l'inventaire depuis sa création en 1989 et représente un événement marquant pour la conservation du chat des montagnes chinoises. Il bénéficie désormais du plus haut niveau de protection en vertu de la législation chinoise sur la faune sauvage; toute personne chassant, tuant ou commercialisant cette espèce en violation de la loi s'expose à des poursuites pénales.
Au cours de la dernière décennie, la mise en oeuvre de pièges photographiques infrarouges dans les programmes de conservation et de suivi des aires protégées (par exemple, les parcs nationaux et les réserves naturelles) a permis de confirmer la présence de nombreux chats de Biet sur l'ensemble de leur aire de répartition. Néanmoins, un inventaire complet et systématique de cette espèce est urgent. Des informations de base, telles que l'identification des zones et populations clés, ainsi que l'évaluation de l'abondance et des menaces, sont nécessaires à l'élaboration de plans d'action efficaces pour la conservation. Il est urgent d'évaluer l'efficacité des mesures actuellement mises en place pour la protection de l'espèce, notamment l'efficacité de la gestion actuelle des aires protégées pour préserver le seul félin endémique de Chine.
Source: People's Daily Online
L'histoire taxonomique du chat de Biet est le reflet des débats scientifiques complexes entourant la classification des petits félidés du genre Felis. L'espèce a été officiellement décrite pour la première fois en 1892 par le zoologiste français Alphonse Milne-Edwards. Cette description initiale s'appuyait sur des spécimens collectés lors des expéditions du Prince Henri d'Orléans et de Gabriel Bonvalot dans l'ouest de la Chine. Milne-Edwards a choisi de l'honorer en lui attribuant le nom du missionnaire français Félix Biet, qui avait facilité l'acquisition des spécimens.
Durant une grande partie du XXe siècle, son statut d'espèce distincte a été vigoureusement contesté par divers taxonomistes qui suggéraient qu'il ne s'agissait que d'une variante géographique ou d'une sous-espèce du chat sauvage européen (Felis silvestris) ou du chat sauvage d'Afrique (Felis lybica). Ces doutes émanaient principalement de la rareté des échantillons disponibles pour l'analyse morphologique et de la ressemblance structurelle avec d'autres chats sauvages.
Cependant, le tournant du XXIe siècle a apporté des éclairages nouveaux grâce aux avancées spectaculaires de la génétique moléculaire. Des études approfondies sur l'ADN mitochondrial et les microsatellites, menées notamment par des équipes internationales de biologistes, ont révélé que le chat de Biet forme un clade génétique bien défini et isolé. Bien qu'il partage un ancêtre commun récent avec les lignées de chats sauvages, sa séparation évolutive remonterait à environ 230 000 ans, une période suffisante pour justifier son maintien au rang d'espèce de plein droit selon les critères modernes de la biodiversité.
En 2017, la classification révisée par le groupe de spécialistes des félins de l'IUCN a officiellement validé ce statut de Felis bieti, le distinguant nettement du complexe Felis silvestris. Cette reconnaissance est fondamentale non seulement pour la science pure, mais aussi pour l'établissement de politiques de conservation ciblées, car elle souligne l'unicité biologique de ce prédateur endémique.
Concernant la subdivision interne de l'espèce, le chat de Biet est actuellement considéré par la majorité de la communauté scientifique comme une espèce monotypique, ce qui signifie qu'aucune sous-espèce n'est officiellement reconnue à ce jour. Cette conclusion découle de la relative homogénéité des spécimens observés sur l'ensemble de son aire de répartition restreinte, principalement limitée aux provinces chinoises du Qinghai, du Sichuan et du Gansu. Bien que l'on puisse noter de légères variations de coloration du pelage ou de densité de la fourrure entre les populations vivant aux limites septentrionales et méridionales de son habitat, ces différences sont interprétées comme des adaptations phénotypiques locales plutôt que comme des divergences génétiques profondes.
| Nom commun | Chat de Biet |
| Autres noms | Chat des montagnes chinoises |
| English name | Chinese mountain cat |
| Español nombre | Gato de Biet Gato montés chino |
| Règne | Animalia |
| Embranchement | Chordata |
| Sous-embranchement | Vertebrata |
| Classe | Mammalia |
| Sous-classe | Theria |
| Infra-classe | Eutheria |
| Ordre | Carnivora |
| Sous-ordre | Feliformia |
| Famille | Felidae |
| Sous-famille | Felinae |
| Genre | Felis |
| Nom binominal | Felis bieti |
| Décrit par | Alphonse Milne-Edwards |
| Date | 1892 |
Satut IUCN | ![]() |
* Liens internes
Liste Rouge IUCN des espèces menacées
Mammal Species of the World (MSW)
Système d'information taxonomique intégré (ITIS)
* Liens externes
China Global Television Network
Global Biodiversity Information Facility (GBIF)
International Society For Endangered Cats
Small Cat Conservation Alliance
* Bibliographie
Milne-Edwards, A. (1892). Observations sur les mammifères recueillis par M. l'abbé David dans le Thibet oriental.
Kitchener, A. C., et al. (2017). A revised taxonomy of the Felidae: The final report of the Cat Classification Task Force of the IUCN Cat Specialist Group. Cat News Special Issue 11.
Driscoll, C. A., et al. (2007). The Near Eastern Origin of Cat Domestication. Science, Vol. 317.
He, L., et al. (2021). Genomic evidence for the Chinese mountain cat as a wildcat conspecific (Felis silvestris bieti). Science Advances.
Sun, Q., et al. (2014). Distribution and conservation status of the Chinese mountain cat. Journal of Mammalogy.
Driscoll, C. A., et al. (2007). The Near Eastern Origin of Cat Domestication. Science, Vol. 317, No. 5837.
Sanderson, J. G., et al. (2010). The Chinese Mountain Cat: Rare, Remarkable and Restricted. Cat News, No. 52.
Hunter, L. (2015). Wild Cats of the World. Bloomsbury Publishing.
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Smith, A. T. & Xie, Y. (2008). A Guide to the Mammals of China. Princeton University Press.
Sunquist, M. & Sunquist, F. (2002). Wild Cats of the World. University of Chicago Press.


