Le renard de Cozumel (Urocuyon sp.) est une espèce de canidé qui serait originaire de l'île de Cozumel, au large des côtes du Mexique. Il est similaire au renard gris insulaire (Urocyon littoralis) et au renard gris d'Amérique (Urocyon cinereoargenteus). Il est important de noter que le renard de Cozumel n'a pas été officiellement décrit par la science et n'a pas de nom scientifique propre. Il n'existe pas non plus de peaux ou de squelettes complets dans les collections des musées. Le dernier rapport d'observation de cette espèce remonte à 2001, et il est considéré comme proche de l'extinction, voire potentiellement déjà éteint.
Renard de Cozumel (Urocuyon sp.) Auteur: J. H. Richard CC0 (Domaine public)
Le renard de Cozumel se caractérise par sa petite taille, résultant d'un processus de nanisme insulaire, un phénomène courant chez les espèces vivant sur des îles et dont les ressources sont limitées. Son pelage est généralement grisâtre, avec des teintes rousses sur les flancs et les pattes, et une bande noire le long de la queue, à l'image des autres renards du genre Urocyon.
En tant que prédateur insulaire, il jouait probablement un rôle écologique essentiel dans son habitat en régulant les populations de petites proies. Son comportement et son régime alimentaire exacts sont peu connus, mais on suppose qu'il était omnivore, se nourrissant de rongeurs, d'insectes, de fruits et de charognes, à l'instar des autres renards gris. Son existence même demeure une énigme scientifique, sa classification exacte en tant qu'espèce distincte n'ayant jamais été formellement établie, et son statut de conservation étant incertain en raison de l'absence de spécimens et d'observations récentes.
Des preuves archéologiques suggèrent qu'un renard nain a bien résidé sur l'île de Cozumel, au Mexique, au moins depuis l'époque de l'arrivée des Mayas. Malgré cette présence historique, il n'existe malheureusement aucune description scientifique officielle ou évaluation morphologique complète de cet animal. Une étude récente souligne l'urgence de caractériser cette population, car des recherches sur le terrain indiquent qu'elle est en voie de disparition, voire déjà éteinte.
Face à l'absence de peaux ou de crânes entiers de ce renard dans les collections muséales, des chercheurs se sont tournés vers des subfossiles découverts lors de fouilles archéologiques dans d'anciens dépotoirs mayas, datant d'environ 1 500 à 500 ans. L'analyse de 37 os provenant d'au moins 12 individus adultes révèle une petite taille remarquable, représentant seulement 60 à 80 % de celle des spécimens continentaux, une caractéristique partagée avec d'autres carnivores insulaires de Cozumel reconnus comme des espèces distinctes. Les estimations des taux de différenciation génétique entre les renards continentaux et insulaires suggèrent que cette population de Cozumel est isolée depuis au moins 5 000 à 13 000 ans, et potentiellement bien plus longtemps, indiquant que la colonisation de l'île par ce renard a précédé l'arrivée des êtres humains.