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Convention de Ramsar


La Convention de Ramsar, ou Convention sur les zones humides, est un traité intergouvernemental qui sert de cadre à la conservation et à l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. Ce traité vise à enrayer la dégradation ou la disparition des zones humides en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. La Convention a été adoptée dans la ville iranienne de Ramsar, en 1971, et est entrée en vigueur en 1975. Depuis, près de 90 % des États Membres de l’ONU, de toutes les régions géographiques du monde, sont devenus "Parties contractantes".


Convention de Ramsar
Convention de Ramsar


HISTOIRE

La Convention de Ramsar est le plus ancien de tous les accords modernes mondiaux et intergouvernementaux sur l’environnement. Le traité a été négocié dans les années 1960 par différents pays et organisations non gouvernementales préoccupés par la perte et la dégradation croissantes des habitats en zones humides pour les oiseaux d’eau migrateurs. Adopté dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, il est entré en vigueur en 1975.

La France a signé la convention en 1971 et l'a ratifiée en 1986. La convention y est suivie par le ministère chargé de l'environnement et une association, Ramsar France, s'attache à créer un lien entre les sites Ramsar français, le ministère de l’Écologie et le secrétariat de la convention de Ramsar, à promouvoir le label Ramsar et à jouer la complémentarité et la solidarité entre les zones humides françaises. En juin 2017, la France comptait 46 sites Ramsar, soit 3,6 millions d'hectares classés en métropole et en outre-mer, en grande majorité sur des aires déjà protégées par d’autres classements8. Certains de ces sites comme l'estuaire du Sinnamary en Guyane ne sont toutefois pas encore protégés.


MISSION

La Convention de Ramsar a pour mission la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier. Les zones humides forment divers écosystèmes très productifs qui fournissent notemment notre eau douce. Malgré cela, elles continuent à être dégradées et transformées pour d'autres usages.

Les zones humides définies par la convention comprennent tous les lacs et cours d’eau, les aquifères souterrains, les marécages et marais, les prairies humides, les tourbières, les oasis, les estuaires, les deltas et étendues intertidales, les mangroves et autres zones côtières, les récifs coralliens et tous les sites artificiels tels que les étangs de pisciculture, les rizières, les retenues et les marais salés.

La Convention de Ramsar engage les Parties contractantes à :

* oeuvrer pour l’utilisation rationnelle de toutes leurs zones humides

* inscrire des sites sur la liste Ramsar et promouvoir leur conservation

* préserver les zones humides inscrites ou non dans la liste Ramsar, soutenir la recherche, la formation, la gestion et la surveillance dans le domaine des zones humide

* coopérer avec les autres pays, notamment pour préserver ou restaurer les zones humides transfrontalières

Depuis 2009, la liste des zones humides d'importance inernationale contient 1 828 sites, dont 931 sont situés en Europe, ce qui représente une surface de plus de 1,6 million de kilomètres carrés. Le pays possédant le plus de sites est le Royaume-Uni avec 169, tandis que le pays ayant la plus grande surface de zones humides listées est le Canada avec plus de 130 000 km², dont le Golfe de la Reine-Maud avec 62 800 km².


LES ORGANES DE LA CONVENTION

Les Parties contractantes appliquent la Convention de Ramsar sur leur territoire et collaborent à des projets conjoints. L’organe gouvernemental responsable de l’application au plan national est appelé Autorité administrative. Cet organe nomme un Correspondant qui coordonne la mise en œuvre au plan national et qui sert de contact au quotidien. Tous les trois ans, les Parties se réunissent en Conférence des Parties contractantes (la COP), où elles adoptent des décisions en vue d’administrer la Convention et de guider sa mise en œuvre. Entre les COP, les Parties sont représentées par le Comité permanent, qui se réunit tous les ans. Le Comité permanent est guidé par le cadre des décisions prises par la COP.

Deux organes consultatifs élaborent des orientations techniques pour aider le Comité permanent et la COP à formuler des politiques : le Groupe d’évaluation scientifique et technique (GEST) et le Groupe de surveillance des activités de communication, éducation, sensibilisation et participation (CESP). Tous ces organes sont soutenus par le Secrétariat de la Convention et les Organisations internationales partenaires (OIP), des ONG internationales que les Parties ont officiellement reconnues comme partenaires officiels de la Convention.


SOURCES

Convention de Ramsar

Wikipédia